vendredi 12 juillet 2024

Espace : l'existence d'une exoplanète océan révélée par le télescope James Webb

par Zoé Samin
Publié le 11 juillet 2024

Le télescope James Webb a apporté la preuve de l'existence d'une exoplanète "potentiellement habitable" à 48 années-lumière de la Terre.
Les scientifiques ont prouvé la présence d'eau en grande quantité en surface, formant des océans.
Une observation dont le résultat est qualifié de "prometteur" par l'équipe de planétologues du CNRS.

Le télescope James Webb a apporté de premières preuves tangibles à l'existence d'une exoplanète océan qui se situe à 48 années-lumière de la Terre, soit 480 000 milliards de kilomètres. Révélées le 10 juillet dans la revue américaine The Astrophysical Journal Letters, les observations réalisées en décembre 2023 et constituant le "premier résultat prometteur du télescope James Webb dans l'étude des planètes potentiellement habitables" montrent qu'elle se trouve dans une zone habitable. 


Appelée LHS1140b, cette planète naine est une sorte de "super-Terre", sa taille faisant 1,7 fois celle de la Terre. Plusieurs conditions indispensables au développement d'une vie extraterrestre pourraient être réunies. Tout d'abord, l'eau serait présente en grande quantité, constituant 10 à 20 % de la masse totale de l'astre, "formant des océans en surface et/ou dans la sous-surface" selon le communiqué du CNRS. En comparaison, les océans de la Terre ne représentent que 0,02% de sa masse, soit 500 fois moins au minimum.

Une exoplanète plus froide que la Terre

La distance entre l'exoplanète et son étoile fait dire aux scientifiques du CNRS, qui ont travaillé en collaboration avec des astronomes de l'université de Montréal, que "cette eau a toutes les chances de se trouver au moins en partie sous forme liquide". Sollicité, Benjamin Charnay, chercheur à l'Observatoire de Paris et membre de l'équipe de recherche du CNRS, explique que les températures y seraient certainement plus froides que sur la Terre : "La planète est certainement en rotation synchrone, c'est-à-dire qu'elle présente toujours le même côté à son étoile. Il devrait y avoir alors un fort contraste entre le côté jour et le côté nuit. S'il y a un effet de serre conséquent, le côté jour pourrait être libre de glace avec des températures entre 0 et 30 °C. Le côté nuit sera dans tous les cas très froid."

Ce n'est pas la première fois que cette planète, issue de la constellation de la Baleine, attire l'attention des chercheurs. Ces dernières années, les recherches effectuées avec d'autres télescopes spatiaux, comme Hubble, avaient évoqué l'existence d'une "épaisse enveloppe d'hydrogène et d'hélium". En décembre 2023, l'exoplanète avait perdu cette "enveloppe". Un résultat qualifié de "surprenant" mais qui confirme la présence d'océans.

 Les scientifiques vont maintenant chercher à mieux connaître cette planète. Reste par exemple à savoir la composition exacte de son atmosphère et si celle-ci produit un effet de serre suffisant. Selon Benjamin Charnay, "il faudra près de cinq ans pour répondre à toutes ces questions" car cette planète ne peut être observée que lorsqu'elle passe devant son étoile, c'est-à-dire tous les 25 jours.

Sourcehttps://www.tf1info.fr/sciences-et-innovation/espace-l-existence-d-une-exoplanete-ocean-revelee-par-le-telescope-james-webb-2308174.html


 

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