Quatrième de couverture :
L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites. Dans la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité. Survivront-ils à leur voyage ?
Critique sur Babelio par le_Bison :
L'apocalypse a eu lieu. le monde est dévasté, couvert de cendres... Des cadavres s'amoncèlent sur le bord de la route. Quelques survivants s'épient, se guettent, s'attaquent, se mangent... Et parmi ces rescapés, un père et son fils errent sur la route. Ils fuient le froid et la neige des hautes montagnes. Ils veulent rejoindre la mer, et le temps plus clément pour survivre.
S'ensuit alors une longue odyssée de ce père avec son fils. Ils poussent
un caddie rempli de victuailles et objets diverses trouvés par ci, par
là, près des cadavres incendiés ou dans des maisons abandonnées. Et ils
avancent coûte que coûte, sous la pluie, sous la neige, le jour jusqu'à
la tombée de la nuit, toujours sur leurs gardes, toujours à l'affût des «
méchants ». Ils ont froids, ils sont trempés, ils n'ont rien mangé
depuis trois jours, mais font preuve d'abnégation et d'un courage à tout
épreuve.
Je ne veux pas tomber dans l'excès de sensibilité, mais la lecture de ce roman de Cormac McCarthy m'a
profondément ému. A chaque page, je sentais les larmes poindre le long
de mes rides naissantes. Je suis bouleversé par cet univers décrit et
par ce père qui, malgré tout, tente d'éduquer du mieux qu'il peut son
fils, l'enfant. Pas facile de discerner le bien du mal dans ce chaos
post-apocalyptique. Pourtant, la vie pourrait être plus facile, une
balle de calibre 22 dans la tête et les voilà libérés de cet enfer. Mais
le père a ce courage nécessaire pour inculquer à son fils le prix de la
vie, même au milieu des cadavres brûlés, sous un paysage recouvert de
cendres... Arriver à croire en un avenir, même incertain et espérer ; de
toute façon, il ne reste que l'espoir pour survivre ; croire en la
certitude que quelque part sur cette planète, il existe un autre enfant,
un autre parent comme eux, qui font partie de la catégorie des «
gentils » comme eux, pour partager ensemble le dessein des rescapés.
L'univers de ce roman est dépouillé à l'extrême. Il n'y a rien ou presque ; simplement la route,
un enfant et son père, un caddie, de la cendre et toujours cette route
vers le sud entourée de corps en décomposition. Pourtant avec si peu,
cela donne un roman à la fois terrifiant et poignant. On ne saura rien
de l'époque précédant l'apocalypse. de toute façon, on s'en balance un
peu, on commence à connaître la folie et la barbarie des hommes, donc
rien de bien surprenant à découvrir la planète sous le chaos... de
courts chapitres, directs et uppercuts qui vous mettent en vrac tripes
et intestins. le livre de l'année ? Sur le plan purement émotionnel, je
vote « oui » les yeux fermés, d'ailleurs je n'ose plus les rouvrir, peur
de l'avenir, peur du prochain.
Source : https://www.babelio.com/livres/McCarthy-La-Route/34709#!