samedi 19 juillet 2014

Dale Russell et le dinosauroïde



En 1982, le paléontologue Dale Russell a imaginé en quoi les dinosaures auraient pu évoluer s'ils n'avaient pas connu une extinction massive, il y a 65 millions d'années. 


Pour Russell, une espèce telle que le troödon, un prédateur bipède au cerveau exceptionnellement grand doté de "doigts" semi-préhensiles, aurait pu évoluer en créature humanoïde. 




Sculptures d'un troödon et de son descendant imaginaire, le dinosauroïde, réalisées par Russell. 
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Bien que proche en apparence de l'être humain,cette créature conservé des caractéristiques de reptiles, 
que l'on retrouve chez les reptiliens de David Icke ou de Rhodes, 
comme l'absence de glandes mammaires ou d'organes génitaux externes. 

Russell imaginait toutefois son dinosauroïde comme doté d'un nombril, 
la présence d'un placenta favorisant selon lui le développement d'un cerveau de grande taille.


Plusieures espèces de plusieures familles dans Anunnaki et les Sumérien par ティエリージャンマルタン Thierry ティエリー

Anunnaki et les Sumérien par ティエリージャンマルタン Thierry ティエリー

Dale Russell, Gilles Danis, Wann Langston Jr. and Peter Dodson
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Certains paléontologues ont cependant critiqué cette expérience de pensée, jugeant le dinosauroïde "trop humain". 
Selon eux, un reptile intelligent descendant du Troödon aurait plus vraisemblablement conservé un corps plus proche de celui de son ancêtre, une queue, une posture plus horizontale et aurait plus vraisemblablement manipulé des objets avec son museau et ses pattes postérieures à la manière d'un oiseau plutôt qu'avec des mains comme celles dont Russell a doté son dinosauroïde. 
Le dinosauroïde est cependant utilisé comme argument par John Rhodes pour soutenir l'existence hypothétique de ses "reptoïdes".


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Arrière de l'empreinte pélycosaure (reptiles mammifères-like)

TrackMaker Probable: Dimetrodon


Ichnotaxon: nicolasi Dimetropus

De les couches rouges du Permien célèbre dans le sud du Nouveau-Mexique

Heuco formation (environ 280 millions d'années)

Est-ce un fossile d'une main ou un pied? Avis elle a cinq doigts (ou orteils) comme un être humain!

Bibliographie de Russell Dale

Russell, DA et Paillette, R. «La reconstruction de la petite Crétacé inequalis Stenonychosaurus théropodes et un dinosauroïdes hypothétique», Syllogeous, 37, 1 (1982).

vendredi 18 juillet 2014

Demain les chiens

Demain les chiens (titre original : City) est un recueil de nouvelles de science-fiction écrit en 1944 par Clifford Donald Simak (États-Unis), nouvelles qui forment une œuvre romanesque cohérente. Le roman est présenté comme une suite de contes que se racontent les chiens. Ces contes sont classés chronologiquement et commentés par des exégètes — eux-mêmes chiens — qui émettent des hypothèses philologiques sur leur véracité.

Demain les chiens est composé de huit nouvelles qui ont été publiées dans le magazine américain Astounding Science Fiction entre 1944 et 1951. Alors que l'éditeur français de la première édition J'ai lu de 1970 avait classé les nouvelles dans leur ordre chronologique de parution, les éditions suivantes ont privilégié l'ordre chronologique de la narration.
Les nouvelles qui composent le volume sont :
  1. La Cité (City1944)
  2. La Tanière (Huddling place1944)
  3. Le Recensement (Census1944)
  4. Les Déserteurs (Desertion1944)
  5. Le Paradis (Paradise1946)
  6. Les Passe-temps (Hobbies1946)
  7. Ésope (Aesop1947)
  8. Un moyen bien simple (The trouble with ants1951)

Contenu des contes

La Cité

Le premier conte du roman dépeint la fin de la « cité » comme élément fondamental de la société humaine à la fin des années 1980. Les êtres humains ont acquis la capacité de se déplacer très loin et très vite en hélicoptères privés, ce qui rend obsolète toute idée de se regrouper en communautés urbaines. Comme la terre a perdu sa fonction nourricière avec le développement des cultures hors-sol, chacun peut dès lors rêver posséder une maison isolée, éloignée de toute civilisation sur un lopin de terre. Les agglomérations urbaines encore debout sont habitées par des vieillards nostalgiques ou des squatters désargentés.
Le héros de ce premier conte, John Webster, dont la famille portera l'avenir de l'humanité dans le roman, sera le premier à dire la vérité au Maire et à son Conseil municipal qui s'agrippent à leurs fonctions inutiles. Il terminera sa carrière au Service de réadaptation qui essaie d'éduquer les gens à ce nouveau mode de vie. Le monde est déjà robotisé, mais sans androïdes.

La Tanière

Une centaine d'années plus tard, la famille Webster se retrouve dans le caveau familial pour évoquer le passé. Jérôme A. Webster est un médecin renommé, spécialiste en exobiologie, dont l'ouvrage sur la physiologie martienne fait référence. Il est servi par des robots anthropomorphes dont le principal s'appelle Jenkins, une sorte de majordome high-tech. Jérôme A. Webster est sujet à des angoisses lorsqu'il s'agit de voyager dans l'espace. Les voyages interplanétaires induisent chez lui une sorte d'agoraphobie maladive.
Un jour, son ami Juwain, le philosophe martien, tombe gravement malade et seule une opération délicate du cerveau pourrait le sauver, lui et sa nouvelle philosophie qui permettrait aux êtres d'enfin se comprendre. Tenaillé par son agoraphobie de l'espace, Jérôme Webster, le seul à pouvoir intervenir, est incapable de partir pour Mars.

Le Recensement

Deux générations de Webster plus tard, après la suppression des États, la Terre est gouvernée par un Comité mondial centralisé. Thomas Webster, petit-fils de Jérôme, fidèlement servi par Jenkins, est le chirurgien biologiste qui donne aux chiens un appareil phonatoire qui leur permet d'articuler des sons. Les descendants du premier chien parlant, Nathanaël, sont tous dotés du même appareil phonatoire : la race des chiens parlants était née.
Le fils de Thomas, Bruce Webster, est parti dans les étoiles, cherchant à dépasser les limites de l'espace exploré par l'humanité. Un personnage étrange, présent depuis le premier conte mais toujours fantomatique et sans épaisseur narrative, prend plus de consistance dans ce conte : le mutant télépathe Joe. Joe comprend mieux que les Hommes tout ce qui se passe sur la Terre et va tenter de sortir les fourmis du cercle de leur éternel recommencement après l'hiver. Il va apporter les rudiments et les conditions de la civilisation aux fourmis.

Les Déserteurs

Quelques générations plus tard, le descendant des Webster est devenu président du Comité mondial et dirige de facto la Terre. Mais sur Jupiter, nouvellement conquise, se déroulent des événements étranges. Pour s'adapter à une éventuelle vie sur Jupiter, les Hommes sont obligés de se transformer physiquement en créatures joviennes : les dromeurs. Malheureusement, les volontaires ne sont jamais revenus et on les croit morts.
Finalement, le chef du projet se fait transformer en Jovien et comprend pourquoi aucun des testeurs n'est jamais revenu : dans le corps d'un dromeur, l'Homme voit ses facultés mentales, télépathiques et sensorielles décuplées : il accède à la pleine maîtrise de ses facultés et pense accéder ainsi au bonheur.

Le Paradis

Quelques années plus tard, le chef du projet de Jupiter, Fowler, transformé en dromeur prend la courageuse décision d'annoncer la bonne nouvelle de l'Eden retrouvé à ses concitoyens terriens. Il se transforme à nouveau en humain et repart sur Terre comme le prophète d'un nouveau paradis planétaire. Mais le président du Comité Mondial, Webster, doute que ce soit une bonne nouvelle pour l'humanité, craignant une désertion en masse de la planète Terre ce qui reviendrait à la livrer aux chiens, aux robots et aux mutants. Webster imagine même de tuer Fowler pour éviter la catastrophe. Joe, le mutant, qui seul a compris la philosophie de Juwain le martien, l'utilise pour expliquer aux terriens le bonheur qui les attend sur Jupiter.

Les Passe-temps

Le pire est arrivé, pour le meilleur de l'humanité. Les Hommes ont quitté la Terre pour vivre sur Jupiter. Quelques-uns sont restés, oubliés ou volontaires, dont Jon Webster. Dans la ville de Genève désertée, les derniers représentants du genre humain sont emprisonnés dans une oisiveté délétère qui creuse le sens profond de leur vie. Aux alentours de la cité, les chiens se multiplient, apprennent, apprivoisent les autres animaux sauvages, les robots assistent les chiens et les mutants vivent en communautés cachées.
Les derniers humains décident de se mettre en hibernation prolongée et le dernier Webster décide de laisser les chiens à leur destinée, espérant qu'ils règneront sur Terre de manière moins violente que les Hommes. Il décide alors d'activer le système de défense de la dernière cité, un champ de force impénétrable, pour se couper du monde devenu canin. Seul Jenkins, le majordome électronique de la famille, reste avec les chiens pour leur transmettre les messages des anciens maîtres de la Terre. Les chiens dirigent le monde, surveillent les robots sauvages et les mutants.

Ésope

Jon Webster a oublié que son fils jouait avec ses amis en dehors des limites de la cité au moment où il en a activé le champ de force. Ainsi, il reste quelques humains pour influer sur le cours de la culture canine. Jenkins hésite, mais lorsqu'il voit que les jeunes humains tuent des animaux sauvages, il décide de les envoyer avec lui dans un monde parallèle, grâce à une technique mentale acquise auprès d'un habitant d'un monde parallèle passé sur terre, afin de laisser les chiens développer leur propre culture, loin de la violence et du meurtre caractéristiques des humains.

Un moyen bien simple

Épilogue de ce roman, le dernier conte est dénué de toute présence humaine. Ce sont en revanche les fourmis qui représentent le nouveau danger. Depuis que le mutant Joe leur a légué les rudiments de la culture, elles se sont mises à construire un énorme bloc, le « Building » qui semble ne jamais devoir s'arrêter de grandir. Certains robots, infectés par des fourmis électroniques, prêtent leur force mécanique aux fourmis pour accomplir leur grand œuvre. Inquiet, Jenkins va réveiller le dernier Webster de son sommeil cryogénique pour lui demander quelle solution aurait envisagé un Homme. Lorsque Jenkins entend la réponse de Webster, il s'en retourne et annonce aux chiens qu'il n'y a pas de solution.

Extra-terrestres

Sourcehttp://sfpanorama.com/index.php?page=article_fiche&idrubrique=15

Arthur C. Clarke fait partie des auteurs qui se sont intéressés aux formes de vie possibles dans notre système solaire. Dans le roman 2010 Odyssée 2 et le film du même nom qui en a été tiré, nous apprenons qu'une vie sous-marine existe sur Europe, l'un des satellites de Jupiter. Cette planète de glace, sans aucune atmosphère, enferme un océan d'eau, maintenu liquide par le coeur chaud de la planète. A l'intérieur, autour des sources thermales, des formes de vie poussent ou se déplacent, rappelant les algues et les poissons terrestres.

En l'absence de rayonnement solaire et d'oxygène, le métabolisme de ces créatures est basé sur la chimio-synthèse du soufre, élément abondant sur Europe (on a découvert sur Terre des vers et des végétaux marins qui vivent dans les fosses abyssales, dans l'obscurité la plus totale, à proximité des sources chaudes et dont le métabolisme utilise justement la chimio-synthèse du soufre).

Arthur C. Clarke s'est également intéressé aux géantes gazeuses, Jupiter et Saturne. Le médusoïde jovien décrit dans la nouvelle Rendez-vous avec Méduse, fait partie de la faune qui hante la moyenne atmosphère de Jupiter, où la température atteint une cinquantaine de degrés, favorable à la vie. L'auteur déploie tout son talent pour rendre crédibles des formes de vie qui ressemblent à d'immenses enveloppes remplies de gaz, larges comme des terrains de football, broutant les nuages d'ammoniac et manifestant une forme de curiosité envers un ballon dirigeable explorant les différentes couches de l'atmosphère jovienne.

la créature Avata est un exemple d'organisme immense, constitué par la réunion d'un grand nombre de créatures. Avata, l'un des protagonistes du roman l'Incident Jésus, de Frank Herbert, remplit littéralement la planète Pandore. En fait, tout le varech des océans de Pandore constitue Avata, devenu, au cours de son évolution, la conscience de la planète.

La créature Calibane, dans l'Etoile et le Fouet de Frank Herbert également, est certainement l'un des êtres les plus extraordinaires jamais évoqués en littérature de science-fiction. Dès le début du roman, on sent bien que cet être a des pouvoirs qui le rapprochent du divin. Jorj X. Mac Kie, Saboteur Extraordinaire, enquêtant sur le rapport entre les couloirs dimensionnels et les Calibans, rencontre l'un d'entre eux, ou plutôt sa représentation.

En effet, les Calibans communiquent avec les créatures douées de conscience par l'intermédiaire de représentations tangibles mais aux contours flous. Jorj X. Mac Kie a bien l'impression de percevoir visuellement une présence colorée, mais sans pouvoir préciser davantage. En fait, l'étendue réelle de la substance du Caliban dépasse largement cette représentation, qui n'est qu'un artefact pratique destiné à la communication.


Romain Dabek

Life in our Solar System – Jupiter

Sourcehttp://astrobioloblog.wordpress.com/2011/04/19/life-in-our-solar-system-%E2%80%93-jupiter/

In a previous post I talked about the possibility of life existing on, or in, some of the moons of Jupiter, with Europa being the best candidate.
But how about life existing within Jupiter itself?
A common misconception about Jupiter is that it’s entirely made of gas. I remember being told in school that you could drive a bus right through it (some kind of space bus I guess), as it wasn’t solid like terrestrial planets such as Earth or Mars. But this isn’t quite true. Jupiter most likely has a solid heart, officially called a kernel, made of rock and ice. This kernel may be differentiated into a central metallic core, a rocky inner mantle, and an outer mantle of ice, a bit like some of Jupiter’s moons such as Europa, and may be as much as 45 times more massive than Earth.
As Jupiter formed, this kernel captured vast amounts of hydrogen and some helium gas as it orbited the Sun, which formed the outer layers of the planet and make up most of its mass and volume today. However, as Jupiter is so massive, much of this hydrogen is compressed under great pressure and exists as a metal-like liquid; essentially a thick layer of liquid hydrogen nuclei swimming in a sea of free electrons. You probably wouldn’t want to drive a bus through that; it’d be like jumping into a high-pressure ocean of electrically charged liquid metal.
A representation of Jupiter’s interior, with a central kernel of ice and rock, a thick layer of metallic hydrogen, and an outer layer of gaseous hydrogen with some helium and other trace gasses
OK, all that may be interesting (hopefully), but Jupiter certainly doesn’t sound like the kind of place that life could thrive; there aren’t any predicted subterranean oceans like on Europa, Jupiter doesn’t have a rocky surface like Earth, and the metallic hydrogen layer sounds pretty lethal. You can probably see where this is going can’t you? It’s the only place left, Jupiter’s atmosphere (OK, you may have been considering Jupiter’s rings too, but that’s crazy talk).
Towards Jupiter’s outer surface, as the self-compaction pressure falls, the hydrogen and helium transitions from a liquid state to a gaseous state and creates a thick atmosphere around the planet up to 5,000 km deep. This layer is mostly composed of hydrogen gas, but also features some more exotic elements including ammonia, methane and water; the very gasses used in a famous experiment that demonstrated how some of the most important building blocks of life could be created by gasses reacting in a planet’s atmosphere.
In 1952 a PhD student called Stanley Miller, supervised by the chemist Harold Urey, conducted an experiment where he passed water vapour through a flask containing methane, ammonia and hydrogen gas, and subjected it to a periodic electric charge. As the water passed through the gas it was collected and cooled in another flask, and after one week of continuously running the experiment Miller analysed the contents of this flask and found to contain a number of organic molecules, including sugars, fatty acids and all of the twenty common amino acids used to build life on Earth.
The Miller-Urey experiment (click to enlarge)
This was a huge moment in science, probably the most famous laboratory investigation into the origin of life, a key moment in the history of astrobiology, and must have made for one hell of PhD thesis! Miller hadn’t created life in the laboratory, but he had shown that important organic molecules could be synthesised from simple and common gasses in an atmosphere charged by lightening. Apparently Miller was trying to replicate the atmosphere of the early Earth when he conducted this experiment (although he may have got this wrong), but the experiment has implications for other planets, including Jupiter, which has an upper atmosphere reasonably similar in composition to Miller’s experiment (but with different abundances).
Stanley Miller, with some Jovian atmosphere in a bottle. Sadly he died in 2007
On the face of it, Jupiter’s atmosphere has all of the key requirements for life; water, the elements required to build organisms, and a heat source, as Jupiter generates huge amounts of heat due to its continued self-compression. This has led a number of scientists and writers to hypothesise that life could have emerged in Jupiter’s upper atmosphere and evolved into bizarre floating and swimming life forms, including the notion that Jupiter could have an ecosystem composed of simple planktonic life drifting in its upper atmospheric layers, fed on by floating jelly-fish like organisms, which in turn could be fed on by deeper, faster moving fish-like hunting creatures.
An artists rendition of possible Jovian life
So how likely is this exotic floating alien ecosystem?
Sadly, pretty unlikely. Firstly, although Jupiter’s atmosphere contains some water, it probably doesn’t have much, and what water it does have probably exists deep within Jupiter’s atmosphere, likely at a depth that would be lethal to life.
Secondly, Jupiter’s atmosphere is far from tranquil. If you look at a picture of Jupiter you see horizontal bands of colours, these are clouds of gas, mostly ammonia, flowing horizontally in Jupiter’s atmosphere at different speeds. The lighter ones, usually a white colour, are called zones, and are regions of Jupiter’s atmosphere that are rising, while the darker clouds, usually orange to red are called belts and are areas in Jupiter’s atmosphere that are descending. Life living in Jupiter’s atmosphere would likely be at the mercy of these vertical atmospheric flows, and organisms would probably find themselves being pulled down to depths with a temperature and pressure that would destroy organic molecules.
Jupiter also has powerful horizontal flows between its bands and belts called jets, which achieve speeds up to 100 meters per second (360 km per hour). As these flows interact with neighbouring jets huge vortices can form (like cyclones on Earth), the largest of which is called the Great Red Spot, which has been known to exist continuously for almost 350 years and is so large it could swallow two to three Earths. If life could avoid the deadly vertical currents, I’m pretty sure the horizontal jets would be equally as hazardous.
Jupiter’s vertical and horizontal atmospheric flows
Carl Sagan has dealt with many of the ideas I’ve mentioned above in his documentary series Cosmos. Here’s a clip below that explains his ideas about life on Jupiter much more clearly than I have, and even provides some potential solutions to the problem of strong vertical currents.



I’d love for Jupiter to be inhabited by a crazy ecosystem of floating organisms, like the one described by Carl Sagan, as the more places scientists find life, and the more exotic the locations, the more likely it will be that our galaxy will be teaming with alien life.
In fact, it would be great news if we found life on Jupiter, as we know that Jupiter-type planets exist around other stars, as these have been the commonest form of exoplanet found to date. But sadly, I don’t think Jupiter will be a good candidate, I think gas giants with such vigorous atmospheres will be too energetic for life to get started or to survive… but I’d love to be proved wrong.
In the next Life in our Solar System post I’ll be looking even further afield, next stop Saturn.

Cyborgs et autres joyeuseries

Sourcehttps://touslesinsolites.wordpress.com/2012/05/17/cyborgs-et-autres-joyeuseries/

Le terme cyborg est une contraction, en anglais, d’organisme cybernétique. Il désigne des êtres de science-fiction à la fois électroniques et biologiques, c’est-à-dire axée sur la biochimie telle que nous la connaissons. Si les implants artificiels commencent à faire leurs preuves (la rétine électronique est très prometteuse dans le traitement de la cécité), des êtres vivants d’un genre nouveau pourraient pulluler sur des planètes lointaines…
Mi-robot, mi Homme, les cyborgs foisonnent dans les univers de science-fiction.
La vie au silicium
Et si la vie n’avait pas besoin d’être… vivante ! En particulier, le carbone est à la base de la vie, à cause de la réactivité chimique procurée par sa tétravalence (quatre électrons engageables dans des liaisons simples), mais le silicium, composant des systèmes informatiques (d’où le technopôle Silicon Valley en Californie), est également tétravalent !
Durant des lustres, les biologistes ont érigé en principe la vie fondée sur le carbone, mais l’hypothèse d’une vie au silicium n’est désormais plus écartée. Elle fait sérieusement partie des biochimies hypothétiques, et Dieu sait à quoi ressembleraient des êtres en silicium ! Bien entendu, nous ne pouvons en dire grand chose…
Vue d’artiste d’un "insecte" en silicium. Longtemps fustigée, la vie au silicium jouit dorénavant d’un certain crédit auprès des exobiologistes.
Seul bémol, l’équivalent du dioxyde de carbone, la silice, est solide. S’il s’agissait d’un déchet extraterrestre, l’excrétion ne se ferait pas par l’ostiole des végétaux ou les poumons/branchies/stigmates des animaux, mais bel et bien par des excréments. Nos amis en silicium défèqueraient sans cesse ; cela dit leurs fèces (je n’ai pas dit fesses !), si elles ne contenaient que ça, ne seraient pas sales… Sur Terre, certains lézards excrètent d’ailleurs l’urée, produit de décomposition de l’ammoniac issu du métabolisme, non pas en urinant, mais par les narines. On peut imaginer une vie au silicium excrétant la silice par la pousse de phanères siliceux (cheveux, sabots, écailles, ongles, toile d’araignée…), de même que certains insectes sécrètent des liquides gluants, ou des plantes diverses résines. A noter que lesdiatomées, sorte de phytoplancton, ne font pas qu’incorporer le calcium sous forme de calcaire (carbonate de calcium) ; elles utilisent le silicium dans leurs coquilles.
Il est difficile de trancher plutôt en faveur, ou non, de la vie au silicium car sur la multitude de composés découverts dans l’espace, bien plus contiennent du carbone que du silicium. Pourtant, la Terre, et d’autres planètes telluriques, sont relativement pauvres en carbone (abondance relative au silicium de 925/1). Certains pensent que si le carbone, bien que rare en comparaison des autres éléments, forme la charpente de la vie terrestre contrairement au silicium bien plus abondant, c’est que le silicium n’est pas des plus appropriés pour former une biochimie sur les planètes telluriques.
Vies exotiques
Car rappelons que le célèbre physicien Carl Sagan (auteur du best-seller Contact) a imaginé la vie sur des planètes gazeuses, telle Jupiter. Ces formes de vie tout-à-fait hypothétiques puiseraient, par exemple, leur énergie dans les orages qui déchirent ces planètes inhospitalières.
Vue d’artiste d’un organisme jovien ressemblant à une méduse volante. Le sac d’air chaud assure, telle une montgolfière, la sustentation dans l’atmosphère gazeuse.
A moins que les Joviens ne ressemblent à cela !
"La vie trouve toujours un chemin", telle est une phrase de Jurassic Park, due à Michael Chrichton. Récemment, la découverte d’une bactérie pouvant incorporer l’arsenic à la place du phosphore dans son ADN a fait grand bruit. La vie, finalement, a de la ressource, mais on ignore précisément quels sont ses desiderata les plus basiques. Selon de récentes recherches, la physique quantique interviendrait dans la biologie : tant la photosynthèse que l’olfaction (nous serions munis d’un microscope à effet tunnel au fond du nez, c’est ce qu’ont découvert des chercheurs ayant remarqué qu’on peut percevoir différents isotopes !) relèveraient de la délocalisation quantique d’électrons. L’hypothèse plus controversée selon laquelle l’intelligence dépend également de la physique (voir esprit quantique), n’est, sans être scientifique, pas si farfelue qu’elle y paraît à première vue : les microtubules, éléments de la charpente cellulaire, auraient leur mot à dire en transmettant la superposition quantique à différentes parties du cerveau, qui, on le sait, est sensible à l’électromagnétisme (ondes cérébrales), donc pourquoi pas à des stimulus quantiques (sachant que les expériences d’ablation de parties du cerveau ont montré que la conscience est délocalisée, tout comme les objets quantiques, d’ici à y voir une conjonction…). Les philosophes arguent qu’aucune physique ne peut décrire la qualia, ou conscience phénoménale, connue pour être le problème difficile de la conscience. D’autant que les tenants de l’esprit quantique spéculent que lescanaux ioniques traiteraient l’information comme un ordinateur quantique.
Ladite théorie subit un revers majeur en 2009 avec une étude montrant l’impossibilité de formation de condensats de Bose-Einstein (structures quantiques) dans le cerveau. Si, telle qu’elle est formulée, la théorie de l’esprit quantique paraît insensée, l’ordinateur quantique, un des graals de la recherche en physique, aurait, grâce à la superposition quantique des bits, des possibilités de traitement de l’information incomparablement plus élevées que les ordinateurs actuels. L’ordinateur quantique ouvrirait sûrement la voie à l’intelligence artificielle, qui n’en est qu’à ses balbutiements, donc imaginer que le cerveau fonctionne sur le même principe qu’un ordinateur quantique n’est pas si fou, d’autant qu’il semblerait que ce soit le cas pour la photosynthèse (voir ce lien). D’ici à imaginer des cyborgs nous gouvernant comme dans les blockbusters hollywoodiens, c’est une autre histoire…
Ce robot-là ne nous veut pas que du bien ! Le film I, Robot est tiré de la saga éponyme du plus grand écrivain de science-fictions de tous les temps (reconnu), Isaac Asimov. Will Smith joue Del Spooner, luttant contre un robot démoniaque, aux prises avec les trois lois de la robotique.

mardi 8 juillet 2014

Sur les cendres des astres

L'auteur de science-fiction Carolyn Cherryh a publié en 1978-1979 une série de romans appelés The Faded Sun et depuis, un célèbre jeu de rôle de space opera néo-gothique de 1996 a pris aussi pour nom Fading Suns, "soleils qui s'éteignent" sans qu'il y  ait de rapport avec le précédent.

Cela n'a quasiment rien à voir non plus, en dehors de l'oxymore du Phénix ou du Soleil Noir, avec Ashen Stars, Astres de Cendre, le jeu de rôle de Robin Laws de 2011 mais je ne choisis plus vraiment d'accroches pertinentes et j'écris un peu en libre-association en ce moment. Et le titre se retrouve par hasard chez Mallarmé.

(On voit par la quantité de messages que je mets en ligne sur lui que je suis frustré et jaloux de ne pas pouvoir aller aux Chimériades de ce mois de mai 2014 où Robin Laws sera justement l'invité principal.)




Ashen Stars est la reprise du système que Laws a créé pour l'enquête, Gumshoe (appelé système "Détective" dans la traduction française), et qui a été adapté pour le mystère lovecraftien (Trail of Cthulhu, 2008), le fantastique d'horreur paranoïaque (Esoterrorists, 2007), l'horreur avec personnages plus ordinaires (Fear Itself, 2007), le superhéros policier (Mutant City Blues, 2009) et l'espionnage contre les Vampires (Night's Black Agents, 2012).

Robin Laws se fonde souvent sur le succès des séries TV actuelles (c'était aussi une référence dans la structure des épisodes dans son HeroQuest). Son modèle direct semble plutôt être la série récente de Battlestar Galactica, reprise plus sombre d'un space opera et il présente Ashen Stars comme si c'était une "reprise" plus cynique et désenchantée d'un Ashen Stars utopique et un peu désuet qui n'a jamais eu lieu. Le but est d'avoir des avantages opposés comme dans l'oxymore du titre : le souffle candide ou Pulp sous une ironie plus moderne. L'idée d'un jeu d'enquête dans l'espace peut en fait recouvrir de nombreuses séries de SF car la plupart reposent sur un mystère à élucider, même les vieilles séries avec un "Monstre Chaque Semaine".

Policier des Planètes sans Polis
On joue des "policiers sous contrat" (appelés des lasers ou L.A.Z.E.R.s, Licensed Autonomous Zone EffectuatoRs), plus autonomes que des policiers normaux ou que des officiers militaires mais plus liés à leur image de représentants de la Loi que de simples chasseurs de primes. La SF populaire américaine a deux modèles opposés : le contrebandier indépendant Han Solo, individu capitaliste, de Star Wars et le capitaine James Kirk, militaire communiste, de Star Trek.  La plupart des séries entrent dans la première catégorie (comme Firefly, avec son univers de Western qu'Ashen Stars pastiche aussi).

Le "policier semi-autonome" d'Ashen Star n'est pas ici un fantasme libertarien mais il est plus proche d'un Mercenaire avec un Code Moral tout en ayant quand même certains des avantages d'une structure et d'une reconnaissance officielle derrière lui. Il a besoin de soigner sa Réputation qui compte autant que ses ressources matérielles en affectant la possibilité de trouver de nouveaux contrats. A cause de cette économie de la Réputation, le laser du joueur sera donc moins amoral sans doute qu'un Shadowrunner ou que certains personnages de Traveller.

Contexte 
On a la même synthèse de dystopie à la mode et d'utopie plus ancienne dans le contexte général. Le "Combinat" du XXVe siècle était une fédération très avancée mais elle vient de s'écrouler il y a seulement quelques années dans une terrible guerre. Il en reste des liens interplanétaires pour les communications ou la monnaie mais plus de gouvernement interstellaire. En effet, il y a 17 ans, une espèce inconnue nommée les Mohilars a commencé une Guerre totale contre toute autre forme de vie (et a par exemple détruit la Terre) et fut finalement vaincue d'une manière tout aussi inconnue (ce qui rappelle le début de Babylon 5 quand les Terriens ignorent pourquoi les Minbaris n'ont pas continué leur offensive victorieuse). Il s'est passé quelque chose mais tout le monde a oublié quoi (même les Durughs qui disent avoir sauvé les autres espèces en découvrant le plan génocidaire des Mohilars). On ne se souvient même pas de leur apparence. C'est ce qu'on appelle l'Enigme (the Bogey Conundrum) et Laws laisse à chaque MJ le choix de décider ce qui s'est vraiment passé.

Si on ne veut pas d'explication psionique (les souvenirs de tout le monde ont été altérés) ou un complot trop prévisible (nous sommes les Mohilars ou bien ils sont toujours là déguisés en d'autres espèces), il reste une hypothèse d'antinomie cosmologique ou paradoxe temporel (les Mohilars ou les Vas-Mal ont fait quelque chose à la Causalité ?). Quelqu'un sur une liste proposait de reprendre le scénario de Greg Egan dans Quarantine où une espèce vit dans un multivers différent qui ne connaît pas l'Effondrement de la Fonction d'Onde que produisent les espèces avec une conscience : les Mohilars nous auraient attaqués parce que notre conscience effondre leurs existences et nous serions maintenant dans un univers différent à cause de ce conflit entre plusieurs Univers (ce qui cadre bien aussi avec les pouvoirs des Durughs).

On joue sur la "Plaie" (the Bleed - la Brèche peut-être ?), les Frontières barbares de cette civilisation où les planètes sont redevenues indépendantes, ce qui explique le besoin de "policiers sous contrat".

Les Sept Espèces
Par ordre de distance croissante avec notre espèce.


(1) Les Humains
(2) Les Cybes sont d'ex-Humains devenus cyborgs et qui se sont parfois séparés de l'Humanité.
(3) Les Balla (qu'on peut appeler les Elfes de l'Espace) ressemblent à des spécimens parfaits de l'Humanité, d'une beauté anormale. Leurs émotions sont tellement violentes et intenses qu'ils s'obligent par ascèse à les repousser toutes. Il suffit en effet d'un peu de peine pour qu'ils s'effondrent en sanglot ou d'un soupçon de colère pour qu'ils partent en rage furieuse. On aura reconnu une variante décalée des Vulcains, stoïciens mais par excès de pathos.
(4) Les Durughs (Gnomes de l'Espace) sont de petits bossus bleus assez repoussants pour nos critères mais qui ont un pouvoir extra-dimensionnel de passer à travers les murs matériels. Cela en fait de parfaits espions et ils ont aussi travaillé pour les Mohilars avant de se rallier à l'Humanité. Laws s'est peut-être inspiré de certaines espèces de Legion of Superheroes comme les Durliens ou surtout les Bgztlites, à moins qu'il n'ait pensé aux Changeformes / Métamorphes de Star Trek Deep Space 9.
(5) Les Tavaks (Tatous de l'Espaaace) ont une carapace et une culture guerrière. De Super-Klingons en somme.
(6) Les Kch-Thks sont des insectes froids et calculateurs qui ont quatre membres pour saisir les objets. Ils ressemblent à des criquets et sont des omnivores au métabolisme constamment affamé. Si leur enveloppe meurt, ils peuvent transférer leur conscience dans un nouveau corps qui est un clone du précédent (mais au risque de perdre leur santé mentale).
(7) Les Vas-Mals (encore des Elfes ?) ressemblent maintenant aux habituels "Petits Gris" de l'ufologie (ou les Fraals d'Alternity/Star*Drive) mais ils sont une forme de vie qui avait transcendé la biologie mortelle avant que les Mohilars ne les fassent déchoir et les enferment dans des corps moins évolués. Ce sont donc le Bébé de la fin de 2001 à l'envers et ils ont une conscience douloureuse de cette régression. Ils ont encore de puissants pouvoirs psychiques mais ne sont plus que l'ombre fragile de ce qu'ils étaient quand ils étaient des Dieux formés d'énergie.



Oui, à part peut-être les Kch-Thks (qu'ils ont bien fait de mettre sur la couverture même si Star Frontiers avait déjà les Vrusks), c'est assez stéréotypé, ce qui est bien sûr voulu par Robin Laws pour que les joueurs reconnaissent le type de clichés tout de suite pour mieux entrer dans le jeu.

Et bien que je sois amateur de jeux de superhéros, on peut trouver cela trop "fantasy" dans les pouvoirs pour de la science-fiction : les Durughs peuvent passer à travers les murs, les Kch-Thks envoient leur esprit dans leur corps de rechange sans instrument technique, les Vas-Mal peuvent non seulement lire les émotions ou avoir de la Clairvoyance mais même, pour certains, communiquer avec des morts récemment décédés. La Nécromancie ressemble un peu trop à un sortilège mais on avait certes le même genre d'idées dans Babylon 5. C'est un problème assez général des pouvoirs Psioniques des jeux de rôle. On reprochait à Space Master d'avoir trop directement traduit les sortilèges magiques de RoleMaster mais je ne suis pas sûr que ce défaut soit évitable dès qu'on introduit ces pouvoirs parapsychiques (sauf si on leur donne vraiment une explication quelconque comme l'Affinité chez Peter Hamilton).

Les Rôles des personnages
Dans les jeux du système Gumshoe, il est clair qu'on doit créer les personnages de manière complémentaire pour couvrir les différents types d'information disponible.

Une idée qui vient plutôt de Star Trek est de distribuer à chacun une fonction dans le vaisseau et dans les opérations hors-vaisseau sur le sol des planètes pour que chacun puisse se sentir utile dans chacun de ces types de scénarios.

Laws a divisé six "classes" dans ces deux domaines et on peut avoir une combinaison originale entre les deux. Le Médecin peut bien sûr servir dans les deux cas.
* Sur le Vaisseau, il faut en plus (1) quelqu'un qui s'occupe des Communications, (2) un Pilote, (3) un Coordinateur Stratégique, (4) un Officier des Systèmes (un Ingénieur, quoi) et (5) un Officier de l'Armement (un Cannonier).
* Hors du Vaisseau, les fonctions sont le (1) Médiateur culturel (xéno-ethnologue, interprète et diplomate pour discuter avec les ETs), (2) un Chargé des Opérations (Logistique et finances), (3) un Spécialiste d'Exploration (cartographie et environnement), (4) un Technicien et (5) un Officier de Sécurité.

Rien n'oblige à faire correspondre ces fonctions de façon automatique (même si j'imagine qu'il serait naturel que l'Ingénieur du vaisseau soit aussi le Technicien en extérieur, non ?). Et sans vouloir insulter le Lt. Nyota Uhura, je doute que le rôle des Communications attire autant que Pilote, StratCo, Ingénieur ou Cannonier.

Ce Vas-Mal aux Communications est inquiet.


Exemple de personnage : Le "Capitaine" Gz-Rzd
Gz-Rzd est un Kch-Thk (au cas où vous ne l'auriez pas deviné). Sa spécialité, en bon pragmatique, est StratCo à bord (pour ne pas dire "Capitaine") et Chargé des Opérations au sol.
On va considérer qu'il s'intègrera dans une équipe de 4 personnes, ce qui lui donne 24 points pour les Compétences d'enquête et il a droit à 75 points pour les autres. C'est toujours la partie que je déteste le plus dans la création de personnage mais au moins ici, c'est linéaire (1 point = +1, pas de tableau). En tant que Kch-Thk, il se choisit trois bonus en Histoire des Kch-Thk, Tir et Pugilat ("Scuffling"), plus la capacité spécifique de Migration de Conscience (qui, à bas niveau, risque de ne lui donner qu'une seule vie supplémentaire).
Je *crois* que j'ai le droit de répartir aussi des points de Compétences générales dans les Compétences d'enquête, sinon cela fait un peu maigre.
Après distribution des points, cela donne (avec une astérisque là où il a un Bonus) :
Enquête : Comptabilité 4, Histoire des Kch-Thk* 4, Droit 4, Bureaucratie 4, Négociation 8, Détecter Bobards 4, Inspirer 4, Récupérer données 2
Général : Athlétisme 8, Affaires 8, Être Prêt 4, Timonier 4, Tactiques Navales 8, Migration de Conscience 4, Santé +4, Relations publiques 4, Sentir Danger 4, Tir* 8, Pugilat* 6, Console de combat 4, Véhicule planétaire 4.

Ensuite, il faut choisir sa Motivation (Drive) et ce sera Chroniqueur : Gz-Rzd veut écrire une oeuvre sur la Reconstruction des Mondes de la Brèche pour les générations futures, pour montrer comment les Espèces Intelligentes se sont relevées après l'Enigme Fantôme. Il conçoit sa fonction de Laser comme un moyen de mieux connaître l'envers du décor. Pendant la Guerre, il exerçait une fonction politique dans l'administration du Combinat et il a vu directement les échecs de la Flotte stellaire pour arrêter les Mohilars, même s'il a du mal à reconstituer certains des détails. Il cache cette ambition littéraire derrière un cynisme terre-à-terre et prétend ne faire qu'écrire un Guide des nourritures interplanétaires pour les Kch-Thk.

Il faut aussi décrire un "Arc narratif" (comme dans le DramaSystem) et je popose que Gz-Rzd soit pris dans un conflit entre le réalisme financier de sa fonction de "Capitaine" et son romantisme d'historien qui souhaite tirer une sorte de leçon morale de l'Enigme.

En revanche, je renonce pour l'instant à la partie Equipement et matériel du vaisseau comme c'est la partie qui serait gérée collectivement par l'équipe.

Leur Vaisseau sera de construction kch-thk (tant pis pour les autres PJ), de Classe Mandibule (p. 108) et sera donc surnommé en langue terrienne La Mante religieuse comme le vrai nom (Zzk-Rktz) est trop imprononçable. Je ne suis pas emballé par le design très abstrait dans le jeu mais j'imagine vaguement quelque chose qui pourrait ressembler en plus petit au Lexx ou bien aux bugships des Shi'ar dans les X-Men.


Ce message est déjà trop long. Je reviendrai sur le reste du système une autre fois peut-être dans cette série de robin-lawsolâtrie. Voir aussi la review faite par Kobayashi. A l'heure actuelle, autant que je sache, le Guide du Rôliste Galactique n'a pas encore de fiche sur le jeu. Si j'étais seulement aussi industrieux qu'un Kch-Thk, je leur proposerais de le ficher, tiens.

Space Detective #1-4 (1951-1952)

Toujours chez Avon, le même éditeur que Strange Worlds, la brève série Space Detective contient aussi un peu de Wallace Wood (mais le Grand Comic Database m'apprend que c'est plutôt du Joe Orlando encré par Wally Wood et non l'inverse). Ils n'ont en revanche fait que le premier numéro sur 4 et les artistes changent ensuite à chaque fois.

Les histoires de Space Detective sont très répétitives : toujours en 3 chapitres qui se déroulent soit dans l'espace soit dans une des planètes de notre système solaire, avec à chaque fois une nouvelle espèce indigène et un criminel qui réussit à s'enfuir jusqu'au 3e chapitre. La première histoire en tout cas est attribuée à Walter Gibson (1897-1985), vétéran hyperprolifique des Pulps qui rédigea des centaines d'histoires de The Shadow (24 romans rien que pour l'année 1933).

Si la série avait continué, ils auraient fini par ne plus avoir de nouvelles planètes disponibles, même s'ils commençaient à passer aux satellites. Le système de Space Detective comprend notamment comme espèces les Salamandres de "Vulcain", les Sylphides des forêts de Mercure, les Gnomes taupes de Jupiter, les Elfes des Fleurs de Ganymède, les Esclavagistes de Saturne et enfin les Néréides de Neptune. Un effort est fait pour que le McGuffin rare du scénario ne soit pas toujours du minerai (platine ou thorium) ou une source d'énergie (il y a des essences de fleurs de Ganymède et des perles marines de Neptune). Le fait que l'esclavage soit toléré dans toute une partie du système n'a l'air de déranger personne (l'esclave saturnienne garde son statut sur Mars).

Space Detective #1 (juillet 1951)
Bandits of the Starways (script : Walter Gibson, art : Joe Orlando & Wally Wood)
Rod Hathway est un millionnaire philanthrope de Great New York (métropole terrienne qui a dû absorber une partie de la Côte Est). Il prend l'identité du "Vengeur" pour lutter contre le crime dans le système solaire du futur (et sa belle secrétaire Dot Kenny prend alors le nom de Teena). Quand le vaisseau Arrow est attaqué par des bandits entre la Terre et Grebhar, capitale de l'Etat Libre de Vénus, Rod Hathway soupçonne aussitôt Set Maag, bandit martien de Ferrok Shan (nom de la capitale de l'Union martienne qu'on retrouvera dans Strange Worlds #9 - il y a un peu de cohérence pour une fois !). Il vient comme le Vengeur voir l'Inspecteur Greer de la Patrouille Interplanétaire et est persuadé que le gang interplanétaire de Set Maag va cibler le Star Queen, en partance pour Ferrok Shan.

Rod Hathway remarque par son signalement (une de ses jambes est cyborg) que Set Maag s'est déguisé en Sirrah Vendoza, un riche passager vénusien. Set Maag tente de prendre le contrôle du vaisseau avec ses hommes infiltrés mais est déjoué par le Vengeur, avant de s'enfuir vers un Vaisseau pirate invisible.

The Opium Smugglers of Venus (mêmes auteurs)
4 ans ont passé depuis l'affaire du Star Queen. Sirrah Vau, de l'Etat Libre de Venus, se plaint que la Terre ne fasse pas assez contre les Trafiquants d'Opium. Le Vengeur, venu à Grebhar, découvre que Sirrah Vau est en fait impliqué dans le trafic, qui est en partie une fausse piste (la drogue est produite sur place) et que la célèbre actrice Serra Venta (rencontrée dans l'épisode précédent) utilise ces narcotiques. Vau (qui n'est autre que Set Maag, le Meurtrier Martien) tue Serra Venta quand elle va commencer à parler au Vengeur et enlève ensuite Teena. Quand le Vengeur les retrouve, Set Maag s'enfuit à nouveau et fait sauter sa base avec une bombe atomique.

Trail to the Asteroid Hideout
A Ferrok Shan, le Vengeur interroge en hypnotisant un des hommes des Set Maag, un Nain Martien des Collines qui lui révèle un plan d'attaque des banques de Mars. Mais quand leur vaisseau est capturé par Set Maag vers sa base secrète dans la Ceinture d'Astéroïdes, le Vengeur réussit à inverser la situation en arrêtant enfin son ennemi si fuyant.

Le reste du magazine a aussi une histoire policière et une page "d'humour".

Space Detective #2 (novembre 1951)

Cette fois Wally Wood & Joe Orlando ne dessinent plus que la Couverture et la Table des matières, les auteurs du reste sont inconnus.

Batwomen of Mercury!
Les masques d'Halloween de cette année représentent la Gargouille, un dangereux criminel évadé (qui est encore pire dans la mutation déformée que Set Maag), et le Vengeur interroge le fabriquant qui est relié à ce vieil ennemi et lui a fabriqué un masque pour mieux se dissimuler. Il apprend que la Gargouille s'est enfui vers la Cité Forestière de Mercure. Là, la Gargouille libère les Femmes-Chauve-Souris, des créatures semi-intelligentes volantes de Mercure. Le Vengeur et Teena reçoivent l'aide d'une ancienne alliée, Ahla, chef de la Patrouille volante des Femmes ailées qui luttent sur Mercure contre les Femmes-Chauves-Souris. Mais quand ils retrouvent le nid de ces dernières dans les Skye Mountains, la Gargouille réussit à s'enfuir.


The Metal Murderers of Mars!
Sur Mars, la Gargouille revient en provoquant une révolte des Robots de la planète pour aider son plan de voler la Banque centrale martienne. Il s'enfuit quand le Vengeur lance les robots contre lui et ses hommes.

Slave-Ship of Saturn!
La Gargouille s'est alliée à une ancienne esclave de Saturne (ce qui doit être des colonies humaines là-bas, un cliché "orientaliste" sur des principautés du Moyen-Orient qui pratiquent encore l'esclavage et chevauchent des dobermans géants). Ces pirates attaquent des vaisseaux pour enlever la cargaison servile. Le Vengeur semble collaborer avec la police saturnienne pour les récupérer (l'épisode est surtout un prétexte pour que Teena s'habille en esclave et se fasse vendre à un Prince saturnien) mais quand il arrête finalement la Gargouille et son alliée, il en profite pour libérer les prisonnières sur la Terre où elles sont affranchies.

The Case of the Sub-Sea Bandits (dessiné par HC Kiefer)
Jac Lombard, des services secrets Shadow Squad de l'an 2000 (qu'on retrouve aussi dans Strange Worlds #8) enquête sur un sous-marin géant en Espagne (dans cette version écrite du temps de Franco, la monarchie n'a jamais été rétablie). C'est vraiment une BD très soporifique.


Space Detective 3 (février 1952)
(couverture par Everett Kinstler, sans rapport avec le contenu)

Pearl Ship of Death (auteurs inconnus)
Rod Hathway vient d'offrir un collier de perles neptuniennes à Dot/Teena quand ils reçoivent pour mission de protéger une cargaison de perles neptuniennes dans le vaisseau Star Arrow, qui va de la Terre à Grebhar sur Venus. Ils sont attaqués par des bandits des collines neptuniennes (c'est un des clichés de la série : les gangs recrutent toujours dans les collines de chaque planète). Ils rencontrent le Caméléon, maître du déguisement (mais les autres adversaires du Vengeur avaient tous ce talent), et sa troupe composée de Xaga, une Femme-Taupe de Jupiter (qui ont des antennes), et de Nereid, une Neptunienne. Teena propose de danser avec eux pour les surveiller et quand Nereid tente de l'avertir d'un complot du Caméléon pour voler la cargaison de perles, le Vengeur réussit à le faire s'enfuir vers son vaisseau invisible qui suivait le Star Arrow.

Sea Nymphs of Neptune
Le Vengeur et Teena vont sur Neptune à l'appel de Nereid. Le Caméléon a pris une identité d'un chef des Chasseurs de Perles et a enlevé la soeur de Nereid. Le Vengeur doit affronter des Octo-Monstres, céphalopodes neptuniens.

Mole Woman of Jupiter
Le Vengeur vient sur Jupiter pour arrêter Xanga, qui a poussé les Hommes-Taupes primitifs de Jupiter à attaquer les villages des Montagnes pour voler les minerais rares. Ils arrêtent enfin Xanga la Jovienne et le Caméléon (exactement comme ils avaient arrêté la Pirate saturnienne et la Gargouille...). Teena se sert notamment d'un onguent qui lui permet de résister au feu.

Revolt of the Robots!
En l'an 2000, un certain Targan apparaît dans le Nevada et se fait engager dans des mines où il commence progressivement un processus de robotisation du travail. Les ouvriers humains finissent par manifester contre la suppression de leurs emplois mais Targan tente alors un soulèvement des robots. Quand il est vaincu par le fils du patron de la mine (les comics américains ont quand même plus tendance que nos BD à prendre un héros qui est du côté des patrons), on découvre que ce mystérieux Targan était en fait un robot venu du XXIVe siècle dans une machine à voyager dans le Temps. Oui, ce Terminator n'avait rien trouvé de mieux dans son projet anti-humain que d'infiltrer d'abord une mine perdue dans le Névada...

Space Detective #4 (juillet 1952)

Space Ship of the Dead (dessins de Gene Fawcette)
L'Homme-Bête est un tueur en série au visage de Troll simiesque qui assassine uniquement des personnes belles pour les voler (mais il simule en partie sa folie). Il s'évade de son asile et tente d'assassiner Dot avec un parfum de Ganymède. Le Vengeur et Teena vont vers le Star Queen (j'ai l'impression qu'il n'y a que deux vaisseaux dans tout ce système solaire...) qui doit justement apporter sur Venus une cargaison précieuse de parfums rares de Ganymède (qui valent des millions de "décimars", monnaie aussi utilisée dans une histoire de Strange Worlds #9 en novembre 1952, dommage que les noms des scénaristes ne soient pas connus). Les agents de l'Homme-Bête utilisent un procédé qui les transforme en Squelettes translucides (sans qu'on comprenne bien l'intérêt en dehors du graphisme). Le Vengeur sauve la cargaison contre l'Homme-Bête et son associée, Vola la Vulcanienne (oui, dans le système solaire de Space Detective, cette planète hypothétique du XIXe siècle entre le Soleil et Mercure existe vraiment).

Attack of the Wasp Women
Fay, une des petites Elfes  des Fleurs de Ganymède (qui a l'air de ne pas faire plus que 60cm ?), appelle le Vengeur à l'aide contre les assauts des Femmes-Guêpes qui leur volent les essences des Fleurs. Elles travaillent bien sûr pour l'Homme-Bête et Vola de Vulcain. Mmmh... un Troll qui fait travailler des femmes-guêpes contre des Pixies ou des Elfes. On est vraiment sur Glorantha.


Flame Women of Vulcan
Des Femmes de Flammes des profondeurs attaquent les mines de thorium de Vulcain (le principal fuel du système solaire). Munies d'un rayon de lumière noire pour se rendre invisibles, le Vengeur et Teena enquêtent dans la Mine. Les Femmes de Flammes sont manipulées par Vola qui utilise un trucage pour se faire passer pour l'une d'elles. L'affaire se termine mal pour les deux criminels qui brûlent dans une explosion.

Cargo from Mars (art : Gerald McCann)
George La Grange, agent du service d'Immigration terrien, enquête sur un réseau de passeurs criminels qui fait venir sur Terre par une station du Pôle nord des fugitifs humains de Mars mais aussi des sauvages clandestins indigènes des Grottes Brunes de Mars. Il n'est jamais expliqué clairement pourquoi ce contrôle de l'immigration martienne est si important et l'histoire est particulièrement bizarre (comme le fait que les agents de ce réseau n'ont rien trouvé comme signe d'identification que de graver des signes dans le bras).