mardi 27 avril 2010

Partage du temps entre travail et loisir

Le travail, que ce soit la collecte de fruits, la pêche et la chasse dans les sociétés primitives, ou la production de biens et services dans les sociétés technologiquement plus avancées, représente une part inégale du temps dans l'Empire Galactique.

Généralement, les jours sont regroupés en pentades : 5 journées impériales standards. La proportion de journées consacrées aux loisirs est révélatrice du niveau technologique de la planète.

Sur les mondes de NT1 (niveau technologique "préhistorique"), 5 jours sur 5 sont consacrés au travail (prédation dans la nature sauvage ou production agricole).

Sur les mondes de NT2 (niveau technologique "artisanal" ou "préindustriel"), 4 jours sur 5 en moyenne sont consacrés au travail. La journée non-ouvrée est généralement dédiée à la religion dominante, pour assurer une cohésion sociale.

Sur les mondes de NT3 (niveau technologique "industriel"), 3 jours sur 5 en moyenne sont consacrés au travail. La notion de repos et/ou de loisir véritable émerge.

Sur les mondes de NT4 (niveau technologique "postindustriel" ou "interplanétaire"), 2 jours sur 5 en moyenne sont consacrés au travail. On a basculé dans une société où les loisirs, dans une vie, sont majoritaires.

Sur les mondes de NT5 (niveau technologique "interstellaire"), 1 jour sur 5 en moyenne est consacré au travail. L'automatisation est omniprésente mais il peut y avoir de grandes variations selon la classe sociale, le statut planétaire (nouvelle colonie ou, au contraire, monde-mère d'une civilisation ET), etc.

Enfin, sur les mondes NT6 (niveau technologique "galactique"), toutes les journées sont consacrées aux loisirs. Certains citoyens galactiques les emploient pour des activités productrices et/ou intellectuelles mais une autre part se prélasse dans des plaisirs sans fin, ou dans l'ennui ...

mardi 20 avril 2010

Galerie de portraits




Norna Cenva



Hari Seldon

Hari Seldon

Hari Seldon est un Mathématicien statisticien enseignant à l’université de Streeling sur Trantor. Il est l'inventeur de la psychohistoire, qui permet de prédire le futur à l'aide d'équations mathématiques. Hari Seldon est l'initiateur du Plan Seldon et de la Fondation.

Biographie

Hari Seldon est né en l'an 1988 de l'Ère Galactique (anciennement de la Guilde), la même année que l'Empereur Cléon Ier, sur la planète Hélicon dans le secteur d'α Bootis (Arcturus). Son père cultivait du tabac dans une ferme hydroponique. Seldon a appris dès son plus jeune âge l'esquive (art martial héliconien), et s'est rapidement découvert une aptitude particulière dans le domaine des mathématiques.
Hari Seldon meurt de vieillesse, en 2069 de l'Ère Galactique (an I de l'Ère de la Fondation), alors qu'il était dans son bureau en train de travailler à son Premier Radiant, entouré par les projections de ses équations psychohistoriques, son œuvre.

Influence

Après son décès, Hari Seldon reste présent au travers de ses apparitions holographiques. La psychohistoire lui permettant de prédire de son vivant les crises futures, il avait en effet enregistré plusieurs hologrammes de lui-même à l'attention des générations futures. Les protagonistes des différents récits se demandent souvent comment agir au mieux, et si les évènements récents furent prévus par Seldon ; l'image de Seldon fait de rares apparitions pour livrer avec parcimonie quelques pistes vers la solution à leurs problèmes actuels.

Norma Cenva

Norma Cenva est la fille de Zufa Cenva la sorcière suprême de Rossak. Rejetée par cette dernière à cause de son corps de naine, Norma possède dès sa naissance un esprit précis et puissant lui permettant d’appréhender les concepts mathématiques les plus abstraits.

Amante de Aurelius Venport qui lui aura permis de se mettre au service du savant Holtzmann, elle emploiera ses talents de mathématicienne afin de poursuivre son rêve de l’espace plissé. Cette invention soutenue par Aurelius Venport deviendra un avantage stratégique pour les mondes humains alors capables de frapper les Mondes Synchronisés à tout endroit et à tout moment.

Devenu une franchise de la Venkee (future Guilde spatiale) d’Aurelius, l’exploitation de l’espace plissé fera la fortune de ses descendants.

Transformée par la confrontation avec les Titans, Norma puise alors dans son potentiel génétique afin de lutter et acquiert par ce moyen un corps superbe ainsi que des capacités bien supérieures à celles de sa mère.
Elle réapparaît sous la forme de l’Oracle du Temps. C'est le mentor secret des Navigateurs de la Guilde.

Tio Holtzman

Tio Holtzman était un inventeur Ixien de génie dont les travaux obscurs ont fourni des formules mathématiques complexes mal comprises par ses successeurs, qui servirent à la création des Boucliers, Armes lasers, Suspenseurs, et se trouvent à la base de la conception des vaisseaux de la Guilde spatiale et des non-vaisseaux créés en réaction au règne de l’Empereur Dieu. Il est dit qu’il s’enfermait parfois des semaines entières dans ses ateliers pour en ressortir affaibli et demander à être hospitalisé. Il mourut à trente ans lors de la révolte des esclaves sur Poritrin.

Norma Cenva l’aida dans ses recherches et fut sûrement autant que lui à l’origine de certain calculs complexes. La technologie de l’Espace Plissé prendrait par exemple ses origines dans les calculs de Norma.

Les formules de Holtzman donnèrent lieu à de nombreuses inventions, mais toutes soumises à l’Effet Holtzman qui les limite fortement. Cet effet n'est pas expliqué, mais ses manifestations sont spectaculaires.

* Les boucliers utilisant des générateurs Holtzman de la même manière que les armes lasers, un tir de laser touchant un bouclier déclenche une explosion pseudo-atomique de grande ampleur, proportionnée à la puissance du laser et du bouclier.

* Sur la planète Arrakis, l’Effet Holtzman attire et perturbe les Vers des sables et les rend fou, sonnant de manière quasi inévitable la mort de l’utilisateur.

* Le règlement de la Guilde interdit l’activation de boucliers sur un Long-Courrier en transit, car celui-ci utilisant des Générateurs Holtzman pour se propulser à travers l’espace plissé, les interférences créées par un bouclier déplissent partiellement l'espace autour du navire et empêchent le voyage.

lundi 19 avril 2010

Schroeder

Schroeder serait l'inventeur de la première machine spatiotemporelle.

D'après une très ancienne légende, ce sosie de Jerry Lewis dans Docteur Jerry et Mister Love, ce scientifique brun au visage chevalin, aux lunettes en demi-lune et aux incisives proéminentes œuvrait au sein d'un laboratoire terrien (planète Sol III) installé par l'armée américaine sous le Parc national de Yellowstone lors de l'explosion d'un dépôt de bombes à hydrogène près du pôle nord en 11986 EH. Il aurait ainsi échappé à l'engloutissement des plus grandes villes de la côte est des États-Unis, à commencer par New York, et aurait été mêlé à la traque d'un homme du futur : Xombul, qui cherchait à modifier le cours de l'histoire.

Acune donnée historique ne permettant d'appuyer cette légende, le mythe va encore plus loin. Le cataclysme aurait été effacé de la trame temporelle par des entités de la planète Hypsis, la Trinité d’Hypsis, et Xombul aurait finalement été arrêté. Mais Schroeder conserva la mémoire de ces événements avec quelques agents du SST (service spatio-temporel des années 12720 EH).
Les membres de ce service auraient ensuite été contactés et secrètement affiliés à la Patrouille du Temps, fondée par les mystérieux Daneeliens en 19352 EH.

La technologie temporelle fut plusieurs fois découverte, oubliée et redécouverte pendant l'histoire de l'humanité, générant à chaque fois de vives craintes.

Par exemple, pendant les Guerres de Zones (entre 14600 et 15200 EH) qui opposèrent l'humanité morcelée à différentes civilisations extraterrestres, les humains cherchèrent à réprimer le développement de cette technologie.

Guerres Nimiennes : les historiens écrivent qu'il s'agit d'un conflit avec des extra-terrestres en apparence pacifiques ayant atteint un très haut niveau de recherche en matière temporelle. La Fédération redoutant de ne pouvoir elle-même maîtriser le temps, attaqua les planètes nimiennes faisant ainsi disparaître la menace. La Fédération déclara que 3 mondes humains avaient été détruits par une flotte nimienne et que l'attaque des mondes nimiens n'était que représailles. On estime maintenant que les planètes humaines furent détruites par la Fédération elle-même qui utilisa à cette occasion des vaisseaux nimiens capturés.

Durant cette même période historique des Guerres de Zones, un prince du Royaume de Canope mit au point le voyage temporel psychique et permuta son esprit avec un humain de la planète Terre ayant vécu près de 3000 années avant lui. C'était la première étape d'une reconquête pérenne de la technologie temporelle.

Jonas Varlet

La propulsion Varlet (du nom de son inventeur) est l'un des principaux systèmes permettant à un vaisseau spatial d'accéder au "triche-lumière" (l'hyper-espace).

Le principe d'un moteur capable d'atteindre des dizaines de milliers de fois la célérité de la lumière fut découvert par le plus illustre des Teknos, le grand Jonas Varlet, sur Édenis, vers l'an 17500 EH (ou 2500 avant EG). Mais plus grande encore est la réputation de celle qui mit au point ce mode de propulsion. Maintes légendes content l'histoire de Rosalia Goutte-de-Pluie, sainte patronne des Navyborgs...

Cette propulsion s'applique à des navires de taille limitée (20 à 5000 tonnes) mais, en théorie, peut dépasser les 90 EAL/h (équivalent années-lumière par heure). Par contre, son pilotage s'appuie sur la psychoperception; un don que possèdent inégalement les êtres transcendants, et dont sont dépourvues les machines.

lundi 12 avril 2010

Bucolique

Venceslas

étoile simple de type M5 (rouge) masse stellaire : 0,3
système à 4 planètes et 5 ceintures d'astéroïdes

Venceslas 1 (0,2 U.A.) monde terrestre habité (communautés NT5), diamètre 10500km, pas de lune, densité 1,7 (très bassement ferreux), gravité 0,85 , inclinaison axiale 29° (effets saisonniers analogues à la Terre), atmosphère azote-oxygène (16%), pression atmosphérique 1,2 b, climat frais (moyenne 5°C mais de -27 à 36°C selon les latitudes), étendues d’eau en surface 5%, taux d'humidité 73% , relief primaire : forêts, biosphère endémique : plantes évoluées (fougères, plantes florissantes).
Population : 730.000 habitants (au moment de l'annexion) dont 70% d'humains de type standard (majoritairement les autochtones, des nomades arboricoles), puis les immigrés : 12% d'humains de type mulâtre, 12% de méta-humains (de type Nain essentiellement), 6% de para-humains (néo-chiens et autres animaloïdes).

ceinture d'astéroïdes A (0,5 U.A.)
ceinture d'astéroïdes B (0,8 U.A.)
Venceslas 2 (1,4 U.A.) géante gazeuse
Venceslas 3 (2,6 U.A.) géante gazeuse
Venceslas 4 (5 U.A.) géante gazeuse
ceinture d'astéroïdes C (9,8 U.A.)
ceinture d'astéroïdes D (19,4 U.A.)
ceinture d'astéroïdes E (38,6 U.A.)

Rapport d’Alfred Elton van Vogt, célèbre pressyborg, exobiologiste et anthropologue, réputé pour ses documentaires sur la Faune de l’espace, Les Armureries d’Isher, les Fabricants d’Armes, Le monde des non-A, sans oublier son premier grand reportage : A la poursuite des Slans.



Baignant dans la lumière rougeâtre de son pâle -mais proche- soleil, la Forêt vivait et respirait. Elle avait capté la présence de ce vaste vaisseau antigrav qu’était le Palais Flottant. Il était apparu après avoir mollement traversé les brumes légères de la haute atmosphère. Cependant, l’appétit systématique de la Forêt envers cette chose étrangère, métallique, ne se réveilla pas immédiatement.

Sur des dizaines de milliers de kilomètres carrés, ses racines s’entrelaçaient sous la surface et les cimes de ses innombrables arbres se balançaient nonchalamment sous les multiples caresses d’une brise paresseuse. Au-delà, s’étendant par les collines et les montagnes, et plus rarement autour de petites mers, se dressaient d’autres forêts, ses sœurs, conscientes elles-aussi.

Aussi loin que sa mémoire remontait, la Forêt se souvenait d’avoir reçu la visite de vaisseaux analogues à celui-ci, descendus du ciel. Elle ne parvenait pas à se remémorer clairement la façon dont, dans le passé, elle avait réussi à assurer sa défense, à se saisir de ces artefacts si attirants.

Au fur et à mesure qu’elle devenait plus consciente, la structure massive flottant au-dessus d’elle, à la lisière de la canopée, dans un ciel gris-rouge, ses feuilles se murmurèrent le récit sans âge de batailles livrées et remportées; de festins insolites de substances minérales et métalliques extraites de ces cadeaux du ciel.

Des pensées, dans leur course lente, se répandaient tout au long des canaux sensoriels et les branches maîtresses de milliers d’arbres se mirent à trembler imperceptiblement. L’étendue de ce frémissement, en affectant bientôt tous les arbres, créa graduellement un son, puis une sensation de tension. Le son se fit envahissant et la Forêt toute entière se dressa, vibrante, guettant la chute de cet engin du ciel.

Jadis, les vaisseaux s’étaient rapprochés du sol, planant, menaçants, insoucieux de la cime des arbres. Ils avaient enflammé des taillis, rompu des branches et balayé des arbres entiers comme s’ils n’étaient que des êtres insignifiants, sans poids ni vigueur. Les vaisseaux avaient continué leur descente, s’ouvrant un chemin au travers de la Forêt gémissante et hurlante sur leur passage. Ils s’étaient posés, s’enfonçant lourdement vers un hypothétique sol, vers les profondeurs obscures, des kilomètres après avoir frôlé les premières cimes. Derrière eux, la trouée d’arbres brisés frémissait et palpitait dans la lumière du soleil. Un long et droit chemin de destruction se dessinait. La Forêt se souvint brusquement que cela s’était produit plusieurs fois dans le passé … mais pas cette fois.

Dans le lointain passé, quand elle avait dû réagir à ces atterrissages brutaux, elle avait commencé par s’amputer des secteurs atteints. Elle avait fait refluer sa sève et stopper son frémissement dans l’aire affectée. Plus tard, elle avait envoyé de nouvelles pousses pour remplacer ce qui avait été détruit, acceptant cette mort partielle mais découvrant aussi une émotion. La peur. C’était une peur teintée de colère et de désir. Elle avait enduré ces vaisseaux gisant sur ses troncs écrasés, sur une partie d’elle-même qui n’était pas encore morte. Elle avait senti la dureté des parois d’acier mais aussi une abondance de minéraux rares et succulents à l’intérieur de cette coque épaisse.

Un chuchotis de pensée se propagea le long de ses canaux sensoriels. La sève alimenta ses organes mémoriels. Sa mémoire s’éclaircissait lentement.

Jadis, la Forêt s’était mise à croître autour des navires. Elle avait concentré son entière énergie contre chacun des vaisseaux envahisseurs[1]. Des arbres s’étaient érigés à raison d’un mètre par minute. Des plantes grimpantes avaient escaladé ces arbres et s’étaient jetées elles-mêmes par-dessus le haut des navires. Ce torrent végétal avait bientôt couru sur le métal pour aller se nouer aux arbres du côté opposé. Les racines des ces arbres avaient profondément pris assise dans les couches inférieures, dans des amas rocheux plus résistants qu’aucun vaisseau jamais construit. Les troncs s’étaient épaissis et les lianes avaient grossi jusqu’à devenir d’énormes câbles. Lorsque la lumière de ce premier jour avait fait place au crépuscule, le navire était enfoui sous des milliers de tonnes d’une végétation si dense que rien n’en était plus visible.
Le temps était venu, pour la Forêt, de passer à l’action d’absorption finale.

Presque immédiatement après la chute du jour, de minuscules racines avaient commencé à tâtonner sous le vaisseau. Elles étaient microscopiques, si petites dans cette phase initiale que leur diamètre ne dépassait pas celui de quelques douzaines d’atomes. Si fines se faisaient-elles que des parois métalliques apparemment solides s’avéraient pour ces radicules n’être que du vide. Elles avaient pénétré sans effort, tant elles étaient menues, l’acier trempé lui-même.

Ce fut à ce moment que les vaisseaux avaient réagi. Le métal était devenu brûlant, puis rouge vif. Presque toutes les minuscules racines s’étaient ratatinées et de nombreuses étaient mortes. Des racines plus importantes, implantées près de ce métal, s’étaient consumées lentement, au fur et à mesure que cette chaleur desséchante les avait atteintes.

Au-dessus du sol, une autre violence avait débuté. Des flammes avaient jailli d’une centaine d’orifices ouverts dans la paroi du vaisseau. D’abord des lianes puis des arbres s’étaient mis à brûler. Ce n’était pas l’explosion d’un feu incontrôlable ni l’incendie furieux sautant d’arbre en arbre avec une irrésistible ardeur. Depuis fort longtemps, la Forêt avait appris à maîtriser les feux engendrés par la foudre ou par une combustion spontanée. Il s’agissait simplement d’envoyer de la sève aux arbres frappés par l’incendie. Plus vert était l’arbre, plus la sève l’imbibait et plus le feu aurait alors à prendre de l’ampleur pour se maintenir.

La Forêt n’avait pu sur-le-champ se souvenir d’avoir affronté un feu qui pût ainsi tailler dans une rangée d’arbres, laissant chacun suinter un liquide visqueux par les crevasses de son écorce. Mais cette flamme l’avait pu; elle était différente. Elle n’était pas seulement flamme mais aussi énergie. Elle ne se nourrissait pas de bois mais vivait sur une force contenue en elle-même.

Finalement cette constatation avait rendu à la Forêt sa mémoire. C’était un souvenir aigu, sans méprise possible, de ce qui avait été maintes fois accompli dans le passé pour délivrer elle-même et sa planète de vaisseaux comme celui-là ... en les phagocytant.


Frénétiquement, la Forêt s’était mise en chantier. Des milliers de racines s’étaient enfoncées dans le vaisseau par les ouvertures mêmes d’où le feu destructeur avait jailli. Elles s’étaient dirigées vers ce qui ressemblait à de petites formations rocheuses, insinuées dans les réserves d’énergie. Pénétrer dans ces compartiments spécifiques du vaisseau, avait amené la Forêt à souffrir de brûlures à peines moins violentes que celles qu’avaient engendrées la machine. Pourtant, sans se souvenir exactement de la raison qui l’avait poussé à agir ainsi, à endurer cette souffrance, elle savait au plus profond d’elle-même que c’était sa solution pour arrêter définitivement les rayons de lumière, ce feu bizarre nourri de lui-même.

En dépit d‘une hâte nécessaire, le processus en lui-même avait été lent. De microscopiques racines, frémissantes d’impatience, s’étaient contraintes à s’enfouir dans ces presqu’inaccessibles poches de substances radioactives et, par un procédé osmotique complexe, en avaient tiré des grains de métal pur. Ces grains étaient presque aussi petits que les racines qui précédemment avaient pénétré les parois d’acier du navire. Ils étaient suffisamment menus pour être transportés, en suspension dans la sève, au travers du labyrinthe des grosses racines.

Bientôt, il y avait eu des milliers puis des millions de ces grains en mouvement tout au long des canaux de bois. Les canons-lasers, alimentés par les piles radioactives avaient commencé à perdre de leur puissance. Au moment où le petit soleil rouge de cette planète s’était élancé au-dessus de l’horizon, un reflet argenté large de plusieurs centaines de mètres entourait tout le vaisseau, parmi ce qui restait de flammes et de fumées de bois brûlant lentement. Bien que chacun des grains fût en lui-même imperceptible, ils avaient tous été retirés du vaisseau, le laissant sans source d’énergie, vidé de sa substance.

Une fois les vaisseaux sans force, ils étaient devenus des proie inertes, complètement paralysées. Les racines avaient repris leur charge de plus belle, les lianes recommencé à enserrer la coque entière. L‘attraction vers les tréfonds de la forêt s’était faite plus forte.

Au fur et à mesure que les navires s‘étaient enfoncés dans la masse végétale, d‘autres ouvertures avaient invariablement troué la coque du vaisseau mais cette fois, point d’armes destructrices et de flammes étranges. De curieux êtres sur deux jambes s’étaient mis à en sortir. Totalement inoffensifs pour la Forêt, ils s’étaient réfugiés vers la canopée, tandis que les branches engloutissaient complètement leur vaisseau et que les racines évidaient sa coque, se nourrissant de toutes les substances minérales rares utiles à la croissance de la Forêt.

Ainsi, cette bénédiction tombée du ciel était d’abord apparue comme une brûlante menace, mais le délice qui en avait suivi était resté gravé dans le bois de tous les arbres de la Forêt.
Chaque nouveau navire se posant sur cette planète avait été accueilli avec encore plus de gourmandise.

La Forêt avait besoin de temps pour se souvenir, mais elle améliorait à chaque fois sa tactique pour réduire les dommages des inévitables tentatives de destruction. Elle guettait l‘ouverture des sas d‘où sortaient les petits êtres à deux jambes. Parfois, elle avait rusé, ne dévoilant pas sa vivacité, simulant une inertie végétative qui semblait ne pas surprendre les petites créatures. Certaines sortaient de leur navire pour récupérer celles qui s’étaient jadis réfugiées à la cime des arbres … et c’était à ce moment précis que les minuscules racines s’insinuaient à l’intérieur de la coque d’acier; pour l’en délester de ses grains de métal radioactif puis pour se délecter de toutes les substances nourricières.

Au fil des captures, des mémorables festins, si raffinés, les facultés cognitives de la Forêt avaient augmenté. Elle avait accru son niveau de conscience et, désormais, elle pouvait communiquer avec les petites créatures qui lui avait involontairement amené ce nectar nutritif, bien plus appréciable que les débris rocheux et poussières stellaires qui pleuvaient quotidiennement vers la planète, depuis l’espace.

Pourtant, ce Palais Flottant restait inaccessible. Sa technologie était différente de celles des vaisseaux dont la Forêt s’était nourrie dans le passé. Nul besoin pour ce vaisseau de se poser lourdement sur l’enchevêtrement d’arbres et de plantes des sous-bois. Les répulseurs antigravs maintenaient cette structure en parfaite suspension. Les cimes des arbres les plus hauts avaient beau s’allonger, croître à vue d’œil, tendre vers la coque de métal et d’énergie, ce Palais restait toujours hors de portée. La Forêt se retrouvait dans la position des petits êtres à deux jambes qui essayaient de se saisir d’un fruit mûr sur une trop haute branche. Ce vaisseau aiguisait la convoitise de la Forêt, à portée de ses organes sensitifs, presqu’immobile, mais elle ne parvenait pas à s’en saisir.

Alors, la Forêt attendrait. Le temps n’avait pas d’importance. Elle était née il y a plusieurs milliers de rotations autour de l’étoile rouge[2], avait poussé sur les vestiges de forêts beaucoup plus anciennes, et elles-mêmes sur un insondable matelas de mousse et d’humus dont l’existence se mesurait en éons. Tôt ou tard, ce « fruit » tomberait … et la Forêt se délecterait de sa substance.

[1] Ceux des nomades stellaires Bohémiens.
[2] années de Venceslas

vendredi 2 avril 2010

Osiris, l'Empereur de l'Humanité

Osiris, anonymement connu sous le terme d'Empereur de l'Humanité pendant la majeure partie de son règne, fut rendu célèbre, entre autres, par la trahison dont il fut victime de la part de son "fils" Horus (l'Hérésie d'Horus).
Lors d'un duel au sommet, l'Empereur tua le primarque Horus mais son propre corps fut tellement abîmé qu'il dut être placé définitivement dans une machine pour être maintenu en vie. Depuis son Trône d'Or, le corps momifié, c'est son esprit qui continua à diriger l'humanité et à lutter contre le déclin de l'Impérium sous les attaques incessantes du Chaos et des Xénos, les puissances de la ruine.

Contexte historique
Osiris apparut vers 840 EG, soit durant la 28ème décennie (et non, comme l'affirme la légende, du 28ème millénaire) après l'assassinat de Leto II Atréïdes et la Grande Dispersion qui secoua l'humanité. En rassemblant les mondes sain(t)s autour de son autorité, il devint à la fois le chef de l'Imperium (commandement militaire) et le nouveau dieu de la grande majorité de l'humanité (commandement religieux).

Origine
Quand l'humanité atteignit le niveau technologique du voyage interstellaire, l'hyper-espace (parfois appelé Warp, en argot de navyborg) n'était pas encore parcouru par les démons, dieux et autres entités du Chaos. Certains hommes pouvaient ressentir les énergies parcourant les différentes couches du Grand Univers, et notamment la dimension hyperspatiale. Outre le don de psycho-perception et/ou de prescience, pour guider les vaisseaux dans le Warp, ces psis (appelés aussi "chamans" ou encore "sorciers") avaient également la possibilité de se réincarner (réveiller la mémoire de leurs vies antérieures). Mais avec le temps la psychée humaine modifia le Warp, créant et/ou attirant ce qui deviendront les puissances du Chaos. Les chamans (pas encore des prêtres, selon la définition impériale officielle; un statut datant du Concile d'Amiltène tenu en 1000 EG) eurent de plus en plus de difficultés à contrôler les énergies du Warp. De plus, beaucoup voyaient leurs esprits dévorés par des puissances malveillantes, empêchant alors toute réincarnation. Certains chamans se réunirent pour discuter de ce qu'il faudrait faire. Ils décidèrent de se suicider en même temps et de fusionner leurs esprits dans un seul corps. C'est ainsi que, d'après la légende, est né celui qui deviendra l'Empereur Osiris. Au début, il était semblable aux autres humains, mais au fur et à mesure, il se souvint de toutes les vies antérieures des anciens chamans, posséda leurs pouvoirs et arrêta de vieillir.
Durant 38 ans, il ne se révéla jamais aux humains pour ce qu'il était. Il était dans l'ombre, se préparant discrètement à mener l'humanité.

La genèse de l'Imperium
La gestation de l'entité Slaanesh (une des divinités du chaos, gardien des plaisirs interdits et des vices secrets) dans le Warp provoqua de tels remous que les voyages hyperspatiaux devinrent impossibles ou presque. L'humanité se divisa et ce fut la période de l'Ère des Luttes. Quelque temps avant la naissance de Slaanesh, l'Empereur commença à prendre le pouvoir sur Terra (la Terre). Quand le Prince du Chaos naquit, l'énergie développée fut telle que les tempêtes Warp se calmèrent laissant alors la possibilité d'y voyager. L'Empereur décida alors de lancer sa Grande Croisade pour reconquérir tous les mondes humains et décréta que tout humain de cette galaxie, qu'il le sache ou non, était désormais un de ses sujets.

L'Empereur commença par reconquérir le système solaire.
Puis il se dirigea en priorité vers les mondes où il avait localisé les primarques (aidé de scientifiques, il avait donné naissance à des êtres dont la puissance approchait la sienne. Les dieux du Chaos sentant cette menace dispersèrent les Primarques dans l'univers alors qu'ils étaient encore des fœtus qui grandissaient in vitro).
C'est à cette époque que les space marines furent vraiment développés.
Puis il étendit sa croisade à tous les autres mondes. Cette période prit fin avec l'hérésie d'Horus qui laissa l'Empereur quasiment mort mais victorieux de son ancien second.
Rogal Dorn découvrit le corps de l'Empereur qui fut placé en stase en attendant qu'une machine capable de maintenir son corps en vie, le Trône d'or, soit fabriquée. Cette machine maintint l'Empereur dans un semblant de vie pendant des siècles (la légende parle de millénaires mais la réalité est de l'ordre de 200 ans, jusqu'à la montée de Rosemonde Ier le Rebis sur le trône impérial). Il devint par la suite la conscience d'un superordinateur clérical, sorte de « Juge suprême des âmes »; Osiris accordant aux défunts la vie éternelle (réincarnation dans un clone ou autre) ou au contraire la leur refusant et les condamnant au néant.

Le nouvel Empereur-Dieu (après Leto II Atréïdes)

Bien qu'il se soit toujours défendu d'être un dieu, Osiris, par la puissance et l'aura qu'il dégageait, en avait tous les attributs; ce qui n'alla pas sans conséquence par la suite. Cependant, même si, psychiquement, sa puissance était sans commune mesure, son corps restait celui d'un homme, et ce défaut de résistance lui fut fatal lors de son combat contre Horus.

L'Empereur
Bien qu'il ne soit plus en mesure de communiquer avec les vivants, l'Empereur resta à la tête de l'Imperium de l'humanité. Son esprit était toujours actif, luttant dans le Warp pour protéger et diriger l'humanité. De même, il était connecté à l'Astronomican, une tour qui projetait un rayon à travers l'hyper-espace, connu sous le nom de "rayon de l'espoir". Ce rayon, bien que généré par l'Empereur, était alimenté en énergie par le sacrifice de milliers de prêtres doués de pouvoirs psychiques dont l'énergie vitale était drainée en quelques mois par la machine. Ces "psis" avaient été récupérés sur diverses planètes par les sinistres vaisseaux noirs de l'Inquisition.

Le Dieu de l'Humanité
L'Empereur est vite devenu un dieu pour l'humanité après son ascension (quand il a été placé sur le Trône d'Or et qu'il est devenu un esprit), alors que d'après un des livres édités par la Bibliothèque interdite, il a combattu toute idée de religion durant sa vie.
Pour tout l'Imperium, vénérer l'Empereur était un devoir et ne pas le faire était passible de la peine de mort. L'Inquisition veilla à étouffer très vite toute hérésie possible.
On peut cependant noter deux exceptions à cette foi sans faille :
- Les technoprêtres de Mars adoraient également le dieu-machine, déviation probablement tolérée car ils étaient les seuls à détenir le savoir technologique.
- Les space marines n'adoraient pas seulement l'Empereur comme un dieu mais aussi comme leur créateur. Certains spaces marines pourtant ne voyaient pas en lui un dieu mais un humain, représentant un idéal auquel chaque space marine se devait de tendre. Ils vénéraient également leur primarque (quoiqu'à un degré inférieur).

Primarque
Des êtres créés par l'Empereur de l'Humanité.
Aidé de scientifiques, il donna naissance à des êtres dont la puissance approchait la sienne. Les dieux du Chaos sentant cette menace dispersèrent les Primarques dans l'univers alors qu'ils étaient encore des fœtus qui grandissaient in vitro.
L'Empereur, pour des raisons non élucidées, n'en créa pas d'autre et lança sa Grande Croisade. Au cours de celle-ci, il retrouva tous les Primarques et en fit ses généraux. Il découvrit aussi qu'il pouvait utiliser leurs gènes pour accélérer la création de Space Marines. Chaque Primarque prit ainsi le commandement de la légion Space Marines créée avec leurs gènes.
Mais les Primarques n'étaient pas incorruptibles et certains d'entre eux, presque la moitié des légions de l'Empereur, sous les ordres des dieux du Chaos, menés par Horus, déclenchèrent l'Hérésie d'Horus. Lors de cette période, la moitié des Primarques se rebellèrent contre leur père et contre l'Imperium.

Space Marines
les Space Marines (ou Adeptus Astartes) étaient des soldats d'élite humains, modifiés et équipés des derniers raffinements technologiques, et qui combattaient au péril de leurs vies les dangers qui menacaient l'humanité de l'Imperium.
Les Spaces Marines avaient un corps renforcé à un niveau surhumain grâce à l'application de thérapie génique, de modifications chirurgicales et d'endoctrinement hypnotique. Le Space Marine standard était le Space Marine Impérial, mais plusieurs variations existaient, tels les corrompus Space Marines du Chaos ou encore les Grey Knights.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Space_Marine_(Warhammer_40,000)