lundi 24 mai 2021

Le système monétaire impérial (dynasties Corrino et Atréides)

Malgré la relative rareté des informations économiques dans les documents de Rakis qui furent examinés, une grande quantité concernait les systèmes commerciaux et financiers de l’Imperium. Des livres de comptes et autres matériaux semblables étaient parmi les plus répandus, ainsi que des enregistrements humains ; certains dossiers d’assurances de Richèse étaient connus pour dater d’au moins  vingt mille ans. Ainsi, nous sommes en mesure de parler avec confiance des questions d’argent de l’univers humain, né avant la mise en place du monopole de la Guilde et après l’établissement et le développement d’un système monétaire uniforme, devenu possible et nécessaire.

Dans les millénaires avant le Jihad Butlérien, le commerce entre les 12 à 15.000 planètes connues et habitées, était intense mais désordonné. Même après le développement du Landsraad, il n’y avait pas de gouvernement central fort, et, parmi les gouvernements des différentes planètes et systèmes, il n’y avait aucun accord sur une base économique. Ainsi, il n’y avait aucun moyen d’avoir un commerce général. La méthode de commerce interstellaire habituelle était le troc, et cette méthode fut maintenue jusqu’en 491. Jusqu’à cette date, la CHOM et les Grandes Maisons se contentaient de mesurer leur richesse sur les produits de base qu’elles possédaient.
   
Mais la Guilde ne pouvait pas accumuler des produits. La Guilde n’avait aucune monnaie d’échange pour le troc sauf ses services. Durant le deuxième siècle de son monopole, la Guilde commença doucement à faire campagne pour la mise en place d’un système monétaire universel. Dans cet effort, elle fut certainement soutenue par le Bene Gesserit et peut-être par le Tleilax et Ix, qui avaient quelques difficultés à accumuler de grandes richesses sous forme d’avoir en marchandises (il faut rappeler que la plupart des produits tleilaxu et ixiens étaient de moralité douteuse et d’une illégalité incontestable). Les Maisons Mineures bénéficiaient aussi d’une économie monétaire, mais il semble peu probable que l’une d’entre elles auraient pu exercer une quelconque influence à cette époque.
  
La Guilde fit construire, bien sûr, des entrepôts pour un seul produit : le mélange, « l’épice » des épices. Il était extrêmement précieux, et son approvisionnement était peu important et très irrégulier. Comme la norme aurait permis de maintenir un taux d’inflation bas, en limitant l’augmentation de la masse monétaire, cela permettait une expansion de l’économie. La Guilde ne pouvait pas permettre de révéler sa propre utilisation du mélange, leur propre usage devait rester secret. Elle essaya donc, pendant un moment, de réintroduire la convoitise antique pour les métaux précieux ou les bijoux, espérant ainsi, peut-être, faire de l’or et des saphirs une norme, mais certains de ces matériaux étaient insuffisamment rares et aucun d’eux n’étaient universellement convoités. La cupidité humaine avait pris trop de colorations différentes.
  
Pour finir, la Guilde conclut que dans une société stable, hiérarchisée et contrôlée, il n’y avait aucune raison de ne pas employer une monnaie entièrement artificielle. Ils multiplièrent leurs efforts pour persuader la Maison Corrino et les autres administrateurs du CHOM, des avantages de la monnaie [fiduciaire impériale]. Un avantage tel que la maniabilité, ne pouvait pas être mis en avant, car cela aurait eu tendance à adoucir la rigidité du système des Faufreluches. Les autres avantages tels que les facilités de transfert, l’emportaient sur les dangers qui y étaient associés. Enfin, deux éléments importants faisaient l’affaire de la Guilde : l’intérêt et l’effet de levier. Le premier faisait appel au désir de richesse, le second à la volonté de pouvoir. La Guilde ne se fatiguait jamais de souligner que les matières premières devaient être produites ; pour augmenter la quantité, il fallait augmenter les capacités de production. Et la monnaie [fiduciaire impériale] pouvait se reproduire, ce qui permettait le prélèvement d’intérêts. La Guilde, à plusieurs reprises, avait démontré que l’investissement d’une somme de [monnaie fiduciaire impériale] ou d’une dépense judicieuse, pouvait générer des sommes beaucoup plus importantes, ce qui était avantageux pour celui qui dépensait ou qui investissait. Les hommes de la Guilde étaient heureux de montrer les multiples façons de générer des intérêts et les effets de levier qui pouvaient fonctionner et permettre à ceux qui détenaient de la monnaie [fiduciaire impériale] de faire de grands profits.
  
Pour quelques Grandes Maisons, la Guilde avança un troisième argument, celui que l’introduction de monnaie [fiduciaire impériale] rendrait le commerce interstellaire plus efficace, moins cher et plus facilement accessible. Les Maisons pauvres qui devaient leur position à la politique et aux accomplissements militaires, trouvèrent leurs perspectives pour augmenter leur avancement économique par la monnaie. Un document inachevé dans la collection de Rakis fait mention de la réponse de Marco Atréides, Comte de Thueste, à cet argument : 
 
« Dans mon esprit, il ne fait aucun doute que l’introduction d’une devise commune et d’un système bancaire impérial, donnerait à ma Maison une bonne occasion d’acquérir une position politique dominante. Nous ne pourrions jamais construire de palais avec le riz pundi. Mais je crains terriblement que le prix de la [monnaie] ne fasse l’honneur des Maisons qui la convoitent. La soif de gloire peut faire d’un homme, un guerrier ; la soif de bois-brouillard peut faire de lui un artiste ; la soif de femmes peut le rendre aussi nul qu’un imbécile. Mais la soif de [monnaie] ferait de lui un comptable. Un Atréides attiré par la [monnaie] serait un Atréides attiré par la mort » 
(Lettre à Dona, lib. Conf. Temporaire, série 763).
  
Quels que soient les mérites de la sensibilité du Duc Marco, il avait clairement vu quelque chose que la Guilde ne mentionnait ni dans ses arguments ni dans ses propositions : aucune introduction de monnaie [fiduciaire impériale] ne pouvait être simple car cela ne pouvait pas se faire à l’échelle interstellaire sans l’adoption concomitante de services bancaires interstellaires. Aucun autre document ne montre que Marco avait compris, à juste titre, que la Guilde voulait être la seule organisation capable d’assumer le rôle de banquier. Mais rien ne montre que la Maison de Marco ne partagea pas ses appréhensions ni les raisons qui les leur fit ignorer. En 485, le Comte Nikos, petit-fils de Marco, fut inscrit, avec la majorité du Landsraad, au vote crucial qui, six ans plus tard, mit le solari en circulation.
   
Le même vote désigna la Guilde comme le banquier de l’Imperium. Il n’y avait jamais eu de banque impériale en tant que telle, ni aucune sorte de banque centrale, mais comme Marco l’avait vu se profiler, la Guilde prit le contrôle bancaire interstellaire parce qu’elle contrôlait les communications interstellaires. L’information, comme les personnes, le plastacier, et les portyguls, n’allaient d’étoile en étoile que dans les cales des navires de la Guilde. Ainsi, le solari, au même titre l’information, circulait uniquement grâce à la Guilde. Chaque long-courrier et la plupart des petits vaisseaux avaient au moins un commissaire de bord habilité à recueillir et à verser, à prêter et emprunter, à détenir des valeurs fiduciaires, il était aussi courtier et pouvait proroger ou retirer un crédit, et encaisser les traites ou les modifier. Dans une certaine mesure, ces officiers étaient des entrepreneurs car les pertes et profits de la Guilde dépendaient de la manière dont ils conduisaient leurs affaires et cela avait un impact rapide et direct sur leur classement dans la hiérarchie de la Guilde et donc dans leur accès à l’épice gériatrique. Aucun Guildien n’avait de raison d’accumuler les solaris, aucun moyen d’accumuler les possessions personnelles, mais ils pouvaient accumuler le prolongement de leurs années de vie.
 
Comme le solari n’était qu’un nom, un peu de papier de riz et un nombre de grammes, il devait être défini en fonction de son pouvoir d’achat, dans une certaine mesure, une fois que le système monétaire soit en place et fonctionne. Sa valeur se définissait par elle-même, simplement par le fait que les utilisateurs se servaient de la [monnaie impériale]. 
 
Dans les années suivantes, le Landsraad, en 485, et jusqu’en 491, la distribution de solaris était consacrée aux négociations complexes pour fixer le point de départ du système. La Guilde, subtilement et efficacement, résistait aux tendances qu’avaient l’Empereur ou le Landsraad, à vouloir isoler le prix de l’épice pour en faire un déterminant fondamental. Au lieu de cela, les négociateurs de la Guilde proposèrent une formule complexe d’équivalence pour les produits de base. Le processus d’échange des marchandises s’était suffisamment perfectionné au cours des siècles et la Guilde, bien sûr, avait de nouveaux dossiers ainsi que des rapports historiques faisant mention du poids/nombre/valeur de chacune des marchandises. La formule qu’ils proposaient était un effort très honnête pour préserver le classement économique relatif de toutes les Maisons. Ce débat dura plus de quatre ans.
  
Les ambitions contradictoires, les rivalités et les inimitiés entre les Maisons tendaient finalement à s’annuler les unes les autres, et le poids de la Maison Corrino s’installa progressivement à côté des formules de la Guilde. Seule la version finale de cette formule est connue, mais elle fut certainement modifiée par le débat, et seules quelques Maisons, ineptes et négligentes dans leurs calculs financiers, furent affectées. La Maison Atréides, par exemple, n’avait pas pu profiter de l’équation, une tonne de riz pundi équivalait à 29 grammes de molybdène. Mais aucune Maison ne s’appauvrit ni ne devint riche en solaris si elle n’était pas déjà riche en biens réels.
  
Comme l’avait prédit la Guilde, le fonctionnement du marché apportait des changements dans la valeur relative des produits et des matériaux, qui à leur tour, changeaient la définition du solari. Tous les 25 ans, le personnel financier de la Guilde, l’Empereur et le Landsraad, se rencontraient pour vérifier l’historique du marché et apporter des modifications appropriées à la formule d’évaluation du solari. La règle fondamentale de ces conférences était que le changement de formule devait laisser le classement économique inchangé. Bien que les conférences fussent des évènements politiques importants, la règle de base semblait généralement bien respectée. Les manipulations les plus artificielles des valeurs étaient faites pour encourager la production de certains types de marchandises. Cependant, aucun prix ne restait fixe plus de trois ans (sur la période, il y eut une « vague » économique qui se propagea dans l’ensemble de l’Empire) et les banquiers de la Guilde purent intervenir en faisant du dumping pour se débarrasser de certains produits.
 
Pendant le règne de l’Empereur-Dieu, la gestion économique devint beaucoup plus rigide. Tout ce qui concernait Leto était le présent ouvert sur l’avenir ; il ne s’intéressait aux relations que pour les changer, les modifier (et ce fut, ironiquement, la dernière monnaie flexible dans l’histoire de l’Imperium). Par exemple, pendant vingt-cinq siècles, peu importait l’approvisionnement, la demande, un solari pouvait acheter un kilo de riz pundi. L’Empereur-Dieu ne provoqua jamais de famine ; en enseignant son Sentier d’Or, Leto était devenu un policier qui faisait un mauvais usage de l’application de la loi de sorte que la restriction provoquait l’abrogation. 
 
La Dispersion fut certainement l’abrogation de l’Imperium, et une des conséquences de cette explosion fut la mise en place du drôle de système de monnaie polyvariante que nous connaissons aujourd’hui. Comme la Guilde, le solari devint un élément du passé. 
 
M.M.

Autres références :
-          CHOM ;
-          D.W. Aliti, Comptes courants : les principes bancaires et les pratiques de la Guilde (Kaitain : Linthrin UP) ;
-          Dik Benat, L’application de la formule d’évaluation du solari, 1285-5085, 3v. TR. Hiizman Suradees (Gruuzman ; Isabel) ;
-          Sian Esva, Analyse croisée – variante de la production d’épice et La formule de la valeur du solari, 8895-11000 (Kaitain : Varna) ;
-          Hokosima Galant, La masse perdue : le marché des produits de base et l’adoption du solari (Grumman : Hartley UP) ;
-          K. Gerun, Une étude des comptes de la Guilde, issue des registres de Rakis (Butte : Sunimo-soso) ;
-          Harq al-Ada, ed. Les lettres Atréides Lib. Conf. Temp. Série 763).
 

"La Planète des Singes" (le roman) du point de vue d'Une Histoire du Futur

La Planète des singes est un roman de science-fiction publié en janvier 1963 par l'écrivain français Pierre Boulle. Succès commercial, il est rapidement traduit dans de nombreuses langues.

Le roman raconte l’histoire de trois hommes qui explorent une planète lointaine similaire à la Terre, où les grands singes (chimpanzés, gorilles et orang-outan) sont les espèces dominantes et intelligentes, alors que l'humanité est réduite à l’état animal. Le narrateur, Ulysse Mérou, est capturé par les singes et se retrouve enfermé dans un laboratoire. Prouvant son intelligence aux singes, il aide ensuite les scientifiques simiens à découvrir les origines de leur civilisation.

Satire de l'humanité, de la science et de la guerre, l'ouvrage aborde également les thèmes de l'instinct, de l'évolutionnisme et de la société humaine. La Planète des singes est l'un des romans les plus célèbres de Pierre Boulle et fait l’objet de plusieurs adaptations cinématographiques internationales. L'auteur est même contacté par les producteurs pour rédiger le scénario d'un des films. 

Sourcehttps://fr.wikipedia.org/wiki/La_Plan%C3%A8te_des_singes

Ce qui différencie le roman des adaptations cinématographiques ultérieures, c'est que dans le film (par exemple celui de 1968, ci-dessus), les explorateurs effectuent sans le savoir un voyage dans le temps et, au lieu de se retrouver sur une autre planète ressemblant à la Terre, sont bel et bien restés à proximité de la Terre mais dans le futur post-apocalyptique ; ce qu'ils comprennent à la fin en découvrant la Statue de la Liberté en ruines.   

Source de l'image : https://lescultivores.com/la-planete-des-singes/

Mais dans le roman, les trois explorateurs spatiaux (le professeur Antelle, son assistant le physicien Levain et le journaliste-reporter Ulysse Mérou) quittent la Terre en l'an 2500 à bord d'un vaisseau à vitesse relativiste (qui accélère pendant un an, s'approche mais reste en deçà de la vitesse de la lumière, puis ralentit pendant une année supplémentaire). A l'intérieur de la fusée, il ne s'est écoulé que deux ans et quelques jours tandis qu'à l'extérieur, c'est plus de huit siècles (au minimum 427 x 2 = 854 années d'après la distance Soleil-Bételgeuse - cf. ci-dessous - auxquelles il faut ajouter les deux années d'accélération et de freinage).  


Le vaisseau arrive dans le système planétaire de l'étoile supergéante rouge Bételgeuse * (située entre 427 et 643 années-lumière de distance du système solaire selon les estimations avec une dernière mesure datant de 2013, avec le télescope spatial Herschel , qui estime que Bételgeuse pourrait approcher la distance de 500 années-lumière). 

Arrivés à proximité de l'étoile, ils distinguent quatre planètes gravitant autour d'elle. L’une d’entre elles ressemble étrangement à la Terre. Ils décident alors de l’explorer. Après avoir effectué des tests, ils quittent leur chaloupe et découvrent l’étonnante ressemblance de l’atmosphère de cette planète avec celle de leur monde d'origine, et décident de baptiser ce nouveau monde Soror ("Sœur" en latin). Ulysse Mérou découvrira dans la troisième et dernière partie du roman qu'une humanité s'est développée ici (avant de revenir à la bestialité) au moins 10.000 ans avant sa visite de Soror.


Dans Une Histoire du Futur , l'année du départ, 2500, correspond à la période 2446-2560 : "La Terre est divisée en plusieurs Provinces et le système solaire en plusieurs colonies indépendantes". La vie du professeur Antelle échappe donc à la dictature théocratique précédente (2250-2446 : le Saint-Empire triplanétaire avec New-Jerusalem pour capitale) et à la dictature eugéniste suivante (2560-2670 : avec le culte du dieu Ford). 

La découverte des voyages intersidéraux "plus-vite-que-la-lumière" n'interviendra qu'après leur départ (et presque simultanément sur plusieurs mondes voisins) : entre 2700 et 2750.

L'existence de plusieurs humanités sur des mondes différents est également rapportée page 80 d'Une Histoire du Futur : "Il a en effet été assez bien établi que les Anciens (des civilisations astropérégrines ET) étaient responsables du transport des Humains de la Terre vers un certain nombre d'autres mondes. On estime que les Humains ont ainsi été emmenés dans plus d'une centaine de mondes, avec des preuves de leur présence sur au moins 90 mondes. Sur environ 40 mondes, les Humains ont pris racine, survivant à une période de barbarie avant d'atteindre la civilisation. Une fois l'hypothèse de Solomani (qui théorisait que toutes les humanités provenaient de la Terre) a été acceptée, il était simple d'analyser les populations génétiques disponibles pour chacune des races humaines distinctes trouvées sur des mondes autres que la Terre. Ces études ont conclu que les Anciens ont visité la Terre à plusieurs reprises, emmenant des groupes de 1 000 à 10 000 humains sur chacune des 100 planètes. (« Traveller ») 

Dans le tout premier chapitre du livre, c'est un couple, Jinn et Phyllis, qui découvre une bouteille "à la mer", flottant dans l'espace, avec le reportage d'Ulysse Mérou à l'intérieur. On apprend par le narrateur le nom de plusieurs systèmes habités : "En ce temps-là, les voyages interplanétaires étaient communs ; et les déplacements intersidéraux, non exceptionnels. Les fusées emportaient des touristes vers les sites prodigieux de Sirius [à 8,6 années-lumière de la Terre], ou des financiers vers les Bourses fameuses d'Arcturus [à 36,7 années-lumière de la Terre] et d'Aldébaran [à 66 années-lumière de la Terre]."

Il est alors possible de rejoindre par voyages hyperluminiques des systèmes planétaires situés à quelques dizaines d'années-lumière du système solaire. 

En se basant sur l'année de départ (2500) et la durée minimum de voyage relativiste (854+2), la bouteille n'a pas dû être retrouvée avant l'année 3356. A cette époque, l'humanité est dans une période nommée "Interregnum" (3270-3400) qui sépare la période de la Fédération des Planètes Unies (« Star Trek ») de la Deuxième Fédération humaine. D'après le Tableau de corrélation VTL / diamètre spatiale / nombre de planètes, les vaisseaux terriens sont capables d'atteindre 393 c et la zone de peuplement des planètes humaines se trouve dans une sphère d'environ 393 années-lumière de diamètre. Cela signifie que Soror ("la Planète des Singes"), au minium à 427 années-lumière voire plutôt 500 années-lumières de distance, n'a toujours pas été colonisée !

Mais dans la conclusion, Jinn et Phyllis se révèlent être eux-mêmes des chimpanzés complètement incrédules vis-à-vis de ce récit d'un homme "raisonnable" (doué de raison). Alors peut-être que la "bouteille à la mer" n'a été retrouvée que beaucoup, beaucoup plus tard : après le départ de l'homo finis de la Galaxie et le décès de Noa Bai Ameran, le dernier homo novo, en 13048 (cf. Une Histoire du Futur page 338). Les dix mille années nécessaires à l'oubli par les singes de l'existence d'une ancienne civilisation humaine sur Soror se sont également écoulées pour que Jinn et Phyllis, deux Chimps, (comme on dit dans "Demain les Dauphins" ou dans le cycle "Élévation") aient eux aussi oubliés leurs glorieux prédécesseurs ... et maîtres.

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Bételgeuse dans la culture 

*  Bételgeuse est le siège d'un étrange gouvernement galactique dans le roman Le Gambit des étoiles de Gérard Klein (1958). 

*  C'est également autour de Bételgeuse que gravite La Planète des singes (1963) de Pierre Boulle.

* Douglas Adams, l'auteur de la série des best-sellers Le Guide du voyageur galactique (1978), a créé un personnage du nom de Ford Prefect, journaliste pour ledit Guide et natif d'« une petite planète dans les environs de Bételgeuse », tout comme son cousin Zaphod Beeblebrox.

* Bételgeuse est une planète en orbite autour de l'étoile du même nom dans Les Mondes d'Aldébaran (1994), bande dessinée de Leo.