jeudi 19 juin 2014

Traité de cosmodésie


Le terme de cosmodésie désigne l’ensemble des disciplines qui étudient l’effet cosmodésique et les différentes technologies et techniques qui l’exploitent. L’effet cosmodésique, également appelé effet de masse (en anglais, « mass effect ») est le processus par lequel il est possible de modifier virtuellement la masse d’une certaine quantité de matière englobée par un champ cosmodésique, ce qui implique le traitement d’élément zéro et la manipulation d’énergie noire. Tous ces termes seront détaillés plus loin.

1. Principe de l’effet cosmodésique

L’effet cosmodésique consiste en la modification virtuelle d’une masse donnée au moyen de l’énergie noire et d’impulsions électriques positives ou négatives, selon qu’on cherche respectivement à amplifier ou à atténuer cette masse. Cet effet est un processus qui se déroule en plusieurs étapes.
  • Une impulsion électrique positive ou négative est transmise à une certaine quantité d’élément zéro.
  • Cette quantité d’élément zéro dégage alors de l’énergie noire.
  • Un dispositif mécanique appelé noyau cosmodésique capture et manipule cette énergie selon le besoin.
  • Le noyau cosmodésique canalise l’énergie noire en un champ appelé champ cosmodésique.
  • Nous appelons substrat cosmodésique la matière ou l’espace destiné à subir l’effet cosmodésique. Ce substrat peut être soumis à un champ cosmodésique après son apparition ou ce champ peut avoir été créé expressément autour du substrat.
  • Le champ cosmodésique est soumis à une impulsion électrique qui permet de virtuellement modifier la masse du substrat. Cette impulsion est positive (transfert de protons) s’il s’agit d’amplifier cette masse ou négative (transfert d’électrons) s’il s’agit de l’atténuer. C’est ce phénomène qui est appelé effet cosmodésique.
2. Élément zéro

2.1 Définition et nature de l’élément zéro

La ressource qui est à l’origine de tout procédé cosmodésique est l’élément zéro.

L’élément zéro est un matériau rare de masse nulle. Bien que ce soit une erreur, il est souvent apparenté à un élément chimique. Son numéro atomique serait alors 0 – c’est de cette caractéristique qu’il tire son nom – et son symbole chimique Ez. Dans le langage courant, l’élément zéro est également appelé ézo*.

La raison pour laquelle l’élément zéro n’a pas de masse est un mystère et force les chercheurs à un paradoxe dit « cosmodésique » qui les empêche, en l’état actuel de leurs connaissances, d’inclure l’effet cosmodésique dans le modèle physique courant. L’émergence d’une théorie du Tout permettrait de régler ce problème.

La principale propriété de l’élément zéro est que, lorsqu’il est soumis à une impulsion électrique, qu’elle soit positive ou négative, il dégage de l’énergie noire*. C’est sur cette propriété fondamentale qu’est basé l’effet cosmodésique, par lequel il devient possible de modifier virtuellement une masse quelconque. Ce phénomène pose lui aussi des problèmes insolvables aux chercheurs. À nouveau, cela les force au paradoxe cosmodésique.

2.2 Découverte de l’élément zéro par les hommes

L’élément zéro n’est pas la seule matière de masse nulle (citons pour l’exemple le neutrino, le photon ou le graviton) mais la seule à détenir cette propriété d’émission d’énergie noire qui est à l’origine de l’effet cosmodésique. C’est en 2148, sur Mars, que l’Homme découvrit les premières quantités d’ézo, dans les ruines prothéennes du cratère de Deseado, dans le Promethei Planum**.

Lorsque les chercheurs parviennent à définir la plus fameuse propriété de l’élément zéro, ils en imaginent rapidement les applications pratiques. Bientôt, il apparaît évident que, si l’Humanité parvient à développer sa technologie cosmodésique et à y adapter ses techniques, elle aura à sa disposition une source d’énergie extrêmement efficiente (c’est-à-dire rentable), non polluante et, supposément, moins dangereuse pour l’organisme et l’écosystème que le sont alors les énergies fossiles et nucléaire. Se pose cependant le problème de l’alimentation d’une telle énergie : l’élément zéro est indispensable.

2.3 Prospection de l’élément zéro

L’élément zéro n’est pas une matière particulière mais un état de celle-ci, une « mutation », après qu’elle ait subi un type bien particulier de perturbations. Il est généré lorsque de la matière solide, telle une planète, est affectée par l’énergie d’une supernova* (une explosion qui survient lors de la fin de vie de certaines étoiles). Ce sont donc les indices d’une supernova passée qui permettent de localiser une région riche en ézo. Les étoiles à neutrons (des astres-résidus extrêmement lourds) peuvent être la réminiscence de supernovae et sont donc des signes privilégiés des prospecteurs d’élément zéro.

On peut également trouver l’ézo en certaines quantités sur les mondes-édens abritant les vestiges de civilisations passées.

2.4 Extraction et traitement de l’élément zéro

L’exploitation de l’élément zéro se déroule en deux temps. La première étape est l’extraction de ce matériau dans un lieu qui en contient des quantités suffisamment importantes pour que l’opération soit rentable. Dans le cas des gisements d’élément zéro avoisinant une étoile à neutrons, et du fait des intenses radiations émises par cet astre, on recourt la plupart du temps à la robotique et au guidage à distance.

La seconde étape de l’exploitation est le raffinage. Celui-ci consiste en une série de traitements imposés à l’élément zéro afin d’en tirer un maximum de produits à haute valeur énergétique, et donc commerciale.

À la fin de ce processus, on obtient de l’élément zéro raffiné qui pourra être utilisé afin de produire l’effet cosmodésique.

2.5 Limites d’utilisation de l’élément zéro

L’élément zéro n’est pas une ressource infinie, bien qu’elle puisse le sembler à l’échelle des organiques. Rien ne se perd et rien ne se crée. Lorsqu’on utilise de l’élément zéro pour dégager de l’énergie noire, on puise une partie de l’énergie renfermée dans ses particules. Plus on extrait d’énergie d’un atome d’élément zéro, plus on l’appauvrit. Néanmoins, compte-tenu de l’incroyable quantité d’énergie cachée au sein d’un seul atome, il faut du temps ou une exploitation intensive avant de rendre une quantité d’élément zéro inefficiente.

3. Énergie noire

3.1 Définition et nature de l’énergie noire

L’énergie noire, également appelée énergie sombre (en anglais, « dark energy »), est, selon certains modèles physiques, l’une des cinq forces fondamentales de l’Univers. Ses propriétés sont inverses à celles de la gravitation, qui est reconnue comme une autre de ces forces. Ainsi, si la gravitation est une force attractive, l’énergie noire est une force répulsive.

3.2 Conditions de production d’énergie noire

En l’état actuel de nos connaissances, nous ne savons pas très bien comment est générée l’énergie noire à l’état naturel. Nous ne pouvons être certains que de la manière dont elle est générée par des procédés chimiques grâce à l’élément zéro, ce qui ne représente qu’une portion infinitésimale de l’ensemble de l’énergie noire présente dans l’Univers. Il s’agit de la transmission d’une impulsion électrique, peu importe qu’elle soit positive ou négative, à un atome d’élément zéro.

4. Champs cosmodésiques

Un champ cosmodésique, (en anglais, « mass effect field »), est une surface où le rapport entre le continuum espace-temps est instable et peut être manipulé. On obtient un champ cosmodésique en capturant l’énergie noire émise par l’élement zéro. Cela peut être accompli par un noyau cosmodésique (un dispositif mécanique dont c’est la fonction) ou par un organique s’il dispose de talents biotiques. Un champ cosmodésique fait subir l’effet cosmodésique à toute particule de matière qui occupe son espace. Cet effet est lié à la charge de cette particule. Au sein du champ, plus celle-ci est chargée de protons, plus sa masse augmente, et plus elle est chargée d’électrons, plus sa masse diminue.

4.1 Création de champs cosmodésiques

Qu’il s’agisse d’un organisme biotique ou d’un noyau cosmodésique, la réaction qui permet de capturer de l’énergie noire afin de créer un champ cosmodésique est la même. Elle consiste à lier une certaine quantité de matière, que ce soit une masse d’air ou un objet, à l’énergie noire au moment où celle-ci entre à son contact. À cette fin, les noyaux cosmodésiques forcent une interaction entre l’énergie noire et la matière à son échelle subatomique. Les organismes biotiques misent sur une électrisation parfaitement synchronisée des nodules d’ézo dans leur corps, ce qui ne se fait pas sans l’aide d’implants adaptés. De plus, un organique ne réalise pas cette opération aussi efficacement qu’une machine.

4.2 Champs cosmodésique et substrats

Nous appelons substrat cosmodésique la matière qui subit l’effet cosmodésique. C’est sa charge qui détermine l’intensité de l’effet qu’elle subit. Plus elle est chargée de protons, plus sa masse augmente (charge positive). Plus elle est chargée d’électrons, plus sa masse diminue (charge négative).

Dans un champ cosmodésique, la perturbation de l’espace-temps ne dure qu’un instant car l’énergie noire, de par sa nature répulsive, a tendance à s’échapper, permettant ainsi au champ de se réaligner avec l’espace-temps réel. Aussi, dès que l’effet cosmodésique prend fin, le substrat retrouve sa masse originelle. C’est pourquoi on parle de modification « virtuelle » de la masse. C’est également la raison pour laquelle un champ cosmodésique doit en permanence être alimenté en énergie noire et être électrisé afin de durer.

Nous pouvons donc dire qu’un champ cosmodésique est un flux constant d’énergie noire électrisée qui se lie à une quantité de matière donnée et lui fait subir l’effet cosmodésique.

4.3 Caractérisation d’un champ cosmodésique

Chacune des caractéristiques d’un champ cosmodésique peut être mesurée. En voici un aperçu :

Charge (C) : La charge électrique représente la quantité d’électricité qui circule dans le substrat. Elle peut être positive, négative ou nulle et se mesure en coulombs. Un coulomb vaut un peu plus de six trillions (10^18) de charges élémentaires (protons ou électrons).

Force (N) : La force définit la quantité d’énergie mécanique transmissible à une masse donnée. L’unité utilisée est le newton, qui représente la force nécessaire pour faire subir à une masse de 1 kg une accélération de 1 m/s². Plus simplement, un newton est la force exercée par la gravité terrestre sur un objet d’environ cent grammes.

Gravité (m/s²) : Toute particule dotée de masse exerce une gravitation mais seuls les champs créés expressément dans ce but exercent des forces d’attraction ou de répulsion suffisantes pour être quantifiées. Dans le cadre de la cosmodésie, la gravité peut être négative. Elle se mesure en mètres par seconde au carré.

Intensité (A) et (A’) : L’intensité du courant (A) désigne un certain débit de l’énergie électrique. Elle se mesure en ampères (soit des coulombs/seconde). L’intensité cosmodésique (A’) est utilisée pour décrire l’importance de l’effet cosmodésique. Comme un champ cosmodésique se volatilise instantanément s’il n’est pas alimenté en énergie noire électrisée, l’intensité cosmodésique correspond à l’intensité du courant. Pour des raisons de facilité, on peut donc utiliser la même unité de mesure : A = A’.

Surface (m³) : La surface d’un champ désigne le volume occupé par le substrat. Elle se mesure en mètres-cube. Le terme de surface vient de la traditionnelle représentation en plan du continuum espace-temps.

Temps (T) : Dans les modèles physiques récents, le temps est variable. Comme l’effet cosmodésique repose sur la manipulation de l’espace-temps, le temps peut être ralenti ou accéléré (mais pas remonté) dans un champ. T décrit simplement le rapport entre le temps virtuel du champ et le temps réel. Dans un champ mesuré à ½ T, le temps s’écoule deux fois moins vite.

5. Noyaux cosmodésiques

Les noyaux cosmodésiques, également appelés générateurs gravitationnels sont les dispositifs qui utilisent l’élément zéro pour en tirer l’énergie noire, puis canalisent celle-ci en champ cosmodésique afin d’exploiter l’effet du même nom. Ce sont des mécanismes que l’on trouve dans toute machine, outil ou équipement produisant cet effet.

NB : Le fonctionnement d’un noyau cosmodésique n’étant pas explicité dans l’univers de Mass Effect, ce qui suit n’est qu’une supposition quant à un possible mécanisme régissant un tel dispositif.

Spoiler


Un noyau gravitationnel type se présente sous la forme d’une coque sphérique (1) dont le cœur est un grand trou rempli de gaz facilement canalisable, de manière à aisément déplacer les champs cosmodésiques qui sont créés. Le bord intérieur de la coque est revêtu de plusieurs couches aux diverses fonctions permettant de produire l’effet cosmodésique. Cette forme permet d’homogénéiser la pression causée par l’énergie noire et les champs gravitationnels, et d’ainsi garantir la solidité du dispositif.

Le métal de la coque est généralement un alliage traité cosmodésiquement pour être rendu extrêmement dense afin de résister aux pressions extrêmes qui naissent à l’intérieur du dispositif. À défaut de tel matériau, on peut employer de l’osmium combiné au platine ou à l’iridium, des alliages plus rudimentaires mais néanmoins solides.

La première couche intérieure de la coque est un réseau d’électrodes (2). Celles-ci transmettent un courant électrique très intense à la couche suivante, plus large, faite d’un revêtement d’élément zéro raffiné (3) qui génère alors de l’énergie noire. Cette énergie noire est chargée d’électricité statique qui est captée et évacuée par une troisième couche (4). Une quatrième et dernière couche (5) permet de générer un champ cosmodésique grâce à l’énergie noire.

Différents conduits permettent d’introduire ou d’extraire de l’énergie ou de la matière dans le noyau cosmodésique. Un premier conduit (6) permet d’extraire de l’élément zéro qui s’est appauvri et n’est plus à même de générer de l’énergie noire en quantités acceptables, ainsi que d’introduire des quantités d’élément zéro frais. Un autre conduit permet d’introduire et d’évacuer l’électricité (7) nécessaire au processus. Un troisième conduit permet d’évacuer l’électricité statique (8). Enfin, un dernier conduit permet d’évacuer les champs cosmodésiques générés au sein du noyau (9).

Des soupapes (10) permettent d’évacuer un excédent d’énergie noire lors des variations d’intensité de l’énergie électrique transmise à l’élément zéro, ou lors de surcharges.

L’énergie noire, de par sa force de répulsion, se concentre naturellement au cœur de l’engin. Un champ cosmodésique ne se comporte pas de la même manière. Une fois qu’il est généré, il doit être hermétiquement isolé des différents composants du noyau pour ne pas perturber leur masse.

Les petits noyaux cosmodésiques, c’est-à-dire ceux ne servant à alimenter qu’un seul type de champ gravitationnel, comme sur les armes légères ou les boucliers cinétiques, sont dotés d’un système qui permet de gérer la charge du champ cosmodésique et donc l’importance de l’effet.

Les noyaux servant à alimenter des systèmes plus complexes, comme des véhicules ou des machines industrielles, se contentent de générer des champs cosmodésiques de charge nulle. Ces champs sont alors évacués vers des générateurs externes qui les traitent en fonction des besoins des différents composants.

* http://masseffect.wikia.com/wiki/Element_Zero
** http://masseffect.wikia.com/wiki/Mars#History

1 commentaire:

Je a dit…

L'effet cosmodésique génère des champs gravitationnels extrêmement utiles pour le voyage interstellaire (loin des concentrations de gravité naturelle que sont les systèmes solaires) mais sert aussi pour les armes légères ou les boucliers cinétiques.