Article signé Phersv sur le blog Anniceris : http://anniceris.blogspot.com/2015/01/jdr-les-six-eglises-dempire-galactique.html
Jéronimo m'a demandé de parler des religions du jeu de rôle français Empire Galactique.
Je n'ai hélas pas d'expérience en termes de jeu de ce point de
background (ce n'est qu'en jouant qu'on commence à saisir si cela marche
bien) mais comme je m'intéresse aux mythologies, cette création montre
comment un jeu peut organiser un système fictif ou ici une théologie
imaginaire (comme si elles ne l'étaient pas toutes).
La première édition n'avait pas vraiment développé sa classe des Prêtres
et on savait seulement qu'ils étaient en gros des praticiens de
pouvoirs Psioniques (je crois qu'on avait déjà mentionné le nom de "l'Eglise de la Conscience Universelle"). L'inspiration devait venir à peu près d'ordres de Dune de Frank Herbert comme les Bene Gesserit, ou les cultes dans les bd de Jodorowsky sur l'Incal mais
en une version plus "bénigne" et peu détaillée (et chez Jodorowsky, les
Technos étaient une Eglise nihiliste, pas seulement un mouvement
technocratique).
Dans l'Encyclopédie Galactique vol. 2 (1987), p. 69-71, le regretté François Nédélec (1954-2009) s'adonne à son esprit très systématique qui aime créer des combinaisons "symboliques" (comme dans son autre jeu Avant Charlemagne).
J'imagine que ce doit être lui l'auteur de ce chapitre, plus que l'un
de ses co-auteurs comme les Rodriguez ou Pierre Zaplotny, même si je
n'ai pas de preuve directe. [Par la suite, une des dernières
contributions de Nédélec au jeu de rôle fut sur le jeu des Métabarons d'après Jodorowsky.]
L'idée était de créer des cultes pour tout l'Univers et contrairement à
Frank Herbert, Nédélec choisit de ne pas simplement faire d'extensions
ou transformations des religions terrestres (comme les exilés Frémens
qui sont censés être en gros des Musulmans Sunnites messianistes
influencés par le Bouddhisme Zen, en lutte contre l'Oecuménisme
syncrétique plus ou moins Néo-Catholique de l'Imperium), mais de créer
des religions nouvelles sans rapport direct.
Il part d'une combinatoire de 3 Axes : le Beau (Désir, esthétique), le Vrai (Connaissance, épistémologie), le Bien (Action, éthique). Ce sont certains de ce qu'on appelait au Moyen-Âge les Transcendantaux (on y ajoutait l'Un, notamment). Dans la philosophie néo-platonicienne, tout ce qui est participe des Formes ou Idées mais l'Idée du Bien et l'Un
seraient donc au-delà des Formes elles-mêmes, au-delà de toute essence
des étants (car dans cette conception, ce qui est, "l'étant" est "bon"
dans la mesure où l'être est mieux que le néant, donc le Bien lui-même
ne peut pas être un étant).
Il ajoute à ces 3 Axes les 4 éléments traditionnels de la pensée grecque
d'Empédocle et Aristote (ou des catégories bachelardiennes de
l'Imaginaire) : l'Air, la Terre, le Feu et l'Eau.
Cela devrait donc donner 12 Eglises mais il réduit celà à 6 (le jeu est toujours fondé sur ce nombre quasi-mystique, tout va par six et Avant Charlemagne
développa encore ces hexalogies). Il déroule même ces six mouvements
dans un ordre qu'il prétend chronologique, comme si c'était une sorte de
processus entre notre XXe siècle et le centième siècle d'Empire
Galactique. Chaque courant est à chaque fois espacé d'environ vingt
siècles comme une sorte de cycles d'éons ou de stades de conscience).
1 Air + Beau : des hédonistes individualistes assez
dionysiaques. La religion la plus ancienne, qui doit représenter notre
état actuel après la mort de Dieu.
2 Terre + Vrai : des adorateurs de la Grande Déesse (et donc de la Shakti) assez militaristes
3 Feu + Bien : des Juges intransigeants, intègres et inquisitoriaux mais aussi des arbitres des questions commerciales (Prêtres-Marchands)
4 Eau + Beau : des immoralistes extatiques qui atteignent l'illumination dans la transgression des règles éthiques (comme certains Gnostiques antinomiens),
et prétendent dépasser la Conscience vers les profondeurs obscures de
l'Inconscient. Une version bien plus ambiguë que les artistes du 1er
mouvement (et il existe des courants criminels qui feraient penser à une
sorte de satanisme), et clairement opposés aux juges du 3e mouvement.
5 Air + Vrai : des idéalistes qui luttent pour l'égalité
de tout être conscient. Pacifistes et même presque quiétistes, ce qui
les opposerait donc aux gardiens du 2e mouvement et même un peu aux
juges du 3e mouvement. Courant dominant dans le présent.
6 Terre + Bien : la description de ce nouveau courant
semble représenter (ce qui est assez original en 1987) une sorte de
transhumanisme scientiste qui stockerait l'information et préserverait
l'être sous une nouvelle forme éternelle. Cela les opposerait aux
spiritualistes du 5e mouvement.
Les noms de ces six mouvements dans cet ordre sont :
- Liberté Cosmique
- Fils de l'Homme
- Glorieuse Volonté
- Lumière intérieure
- Conscience Universelle
- Connaissance Totale.
Si on était dans D&D, on pourrait aussi s'amuser à voir des
correspondances avec le tableau des 9 alignements moraux, car Nédélec
semble relier plus ou moins le pôle du Beau avec celui du Chaos (en tout
cas pour Air+Beau et Eau+Beau). 1 est clairement chaotique (bon ?
neutre ?), 2 doit être neutre ou loyal, 3 est loyal neutre, 4 est
chaotique (mauvais pour la secte de la Vertu Démoniaque ou neutre), 5
est loyal bon ou neutre bon, 6 doit être neutre absolu.
Le cycle des 4 éléments semble impliquer que les 6 moments futurs seraient donc :
7 Feu + Beau
8 Eau + Vrai
9 Air + Bien
10 Terre + Beau
11 Feu + Vrai
12 Eau + Bien
On peut laisser en exercice ce que donneraient ces schémas et leurs polarités avec les six précédents. :)
Le problème d'une telle organisation des Six Eglises est aussi sa force :
cet ordre suggère une sorte de "logique objective", comme dirait Hegel,
qui dépasserait des contenus de chacune de ces visions du monde,
chacune n'étant donc qu'un fragment incomplet de ces 12 moments.
Parfois, je trouve cela un peu arbitraire. La Connaissance totale (6e
mouvement) me paraît plus liée au Vrai et la Grande Déesse (2e mouvement)
me paraît plus liée au Bien mais ce n'est pas très clair.
Et on peut trouver que les Quatre Eléments alchimiques peuvent détonner
dans un jeu de science-fiction si on ne veut pas trop suivre le New Age jungien à la Jodorowsky.
On pourrait alors utiliser plutôt une traduction plus
pseudo-science-fictionnesque, comme celle qu'utilisait Mystara, où au
lieu de Air, Terre, Feu, Eau, on avait Pensée, Matière, Energie, Temps
(avec l'Entropie comme cinquième domaine). Mais on pourrait objecter que
la distinction Matière-Energie ou Energie-Entropie peut être
discutable, même dans un cadre pseudo-scientifique (on pourrait faire
Pensée, Energie, Espace-Temps, Vide ?).
Il est aussi dommage de ne pas relier plus précisément les Eglises avec la question cosmologique du "Triche-Lumière"
(qui semble invalider dans le jeu une conception matérialiste étroite
puisque seuls des êtres conscients, et non des sensors ou des machines
peuvent accéder à des informations dans cette dimension).
Alternity Star*Drive avait fait cela en créant une Eglise (Orlamu) qui adorait l'Hyperespace et reliait en fait les deux anomalies dans les lois physiques, le Psi et les Tachyons (Warhammer 40K fait cela aussi mais de manière plus négative en reliant l'Hyperespace et la Magie au Chaos).
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34 commentaires:
L'épistémologie (du grec ancien ἐπιστήμη / epistếmê « connaissance, science » et λόγος / lógos « discours ») désigne soit le domaine de la philosophie des sciences qui étudie les sciences particulières, soit la théorie de la connaissance en général.
L'épistémologie serait selon la « tradition philosophique francophone », une branche de la philosophie des sciences qui « étudie de manière critique la méthode scientifique, les formes logiques et modes d'inférence utilisés en science, de même que les principes, concepts fondamentaux, théories et résultats des diverses sciences, afin de déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée objective ».
Dans la tradition philosophique anglo-saxonne, l'épistémologie se confondrait avec la théorie de la connaissance, et ne porterait donc pas spécifiquement sur la connaissance scientifique. Il arrive néanmoins que ce terme soit ici utilisé comme synonyme de « philosophie des sciences ».
La distinction entre ces différentes acceptions, et notamment le rapport de l'épistémologie à la philosophie des sciences, n'est cependant pas clairement établie. D'autre part, l'épistémologie « continentale » peut également traiter d'objets non scientifiques. Le mot est également employé parfois pour désigner telle ou telle théorie de la connaissance. La différence entre ces deux traditions se fera donc sur l'attention portée à la connaissance scientifique plutôt qu'à la connaissance générale.
Jean Piaget proposait de définir l’épistémologie « en première approximation comme l’étude de la constitution des connaissances valables », dénomination qui, selon Jean-Louis Le Moigne, permet de poser les trois grandes questions :
- Qu’est ce que la connaissance (la question gnoséologique) ?
- Comment est-elle constituée ou engendrée (la question méthodologique) ?
- Comment apprécier sa valeur ou sa validité ?
L'enquête épistémologique peut ainsi porter sur plusieurs aspects : les modes de production de la connaissance, les fondements de cette connaissance, la dynamique de cette production. Plusieurs questions en découlent :
- qu'est ce qu'une connaissance ?
- Comment est-elle produite?
- Comment est-elle validée ?
- Sur quoi se fonde-t-elle ?
- Comment les connaissances sont-elles organisées ?
- Comment évoluent-elles (et notamment, progressent-elles ?).
À cela s'ajoute parfois une dimension normative de l'analyse. Il ne s'agit plus seulement de décrire la connaissance, mais de définir ce qui constitue une « bonne » connaissance.
Enfin, on doit distinguer une épistémologie générale, qui porte implicitement l'idée d'une certaine unité de la science, des épistémologies particulières, qui reposent sur l'idée d'une pluralité, parfois présentée comme irréductible, des différentes sciences. On parle alors d'épistémologie de la physique, de la biologie, des sciences humaines, ...
Longtemps, l'épistémologie a porté sur le « contenu » de la science, la science en tant qu'institution humaine étant laissée à d'autres disciplines, notamment la sociologie. La question sur la nature de la science se confondait alors avec celle sur la nature de la connaissance scientifique. Ces dernières décennies, ce partage est devenu moins évident, sous l'effet d'une part de certains courants de la sociologie réclamant un « droit de regard » sur ce contenu, sous l'influence d'autre part de certains épistémologues qui jugent nécessaire, pour mieux comprendre la connaissance scientifique, de porter attention aux dimensions concrètes de l'activité scientifique.
L’inférence est un mouvement de la pensée allant des principes à la conclusion. C'est une opération qui permet de passer d'une ou plusieurs assertions, des énoncés ou propositions affirmés comme vrais, appelés prémisses, à une nouvelle assertion qui en est la conclusion.
On distingue les inférences déductives, inductives et abductives.
Shakti (sanskrit IAST : śakti ; devanāgarī : शक्ति ; pali : satti ; tibétain : yum, nus-ma) est un terme qui signifie « pouvoir », « puissance », « force ».
Dans l'hindouisme, ce mot désigne l'énergie féminine, le principe actif et extériorisé d'une divinité masculine. On peut citer notamment : Pārvatī, Durgā, Lakṣmī, Kālī, Sarasvatī.
Shakti est aussi le nom d'une déesse qui est l'épouse d'Indra, dieu d'un paradis-univers (loka) chez les hindous ; elle est souvent associée dans les temps contemporains à Shiva, l'énergie masculine.
Le shaktisme est un courant tantrique de l'Inde dont les premières mentions littéraires remontent au viiie siècle. Les fidèles sont des shaktas (śākta) qui peuvent être répartis selon la voie qu'ils suivent : la voie de la main droite (dakṣiṇācāra), orthodoxe, ou la voie de la main gauche (vāmācāra), transgressive. Ils adorent généralement Devī, Kālī ou Durgā.
Dans le tantrisme, la shakti est identifiée à la Kuṇḍalinī, déesse-serpent existant dans le corps de chaque être humain à la base du sacrum, et dont l'éveil prélude à la délivrance, moksha, par son union à Shiva à la pointe du crâne. Dans ce contexte, certaines upaniṣad la décrivent comme parèdre de Shiva. Pour certains chakras elle est l'énergie féminine manifestée, complété par la puissance masculine de Shiva.
Dans le bouddhisme tantrique, la shakti est la parèdre d'un bouddha, souvent représentée avec lui en union du lotus (yab-yum).
Le sacrum est un os impair, médian et symétrique, formé de la soudure de vertèbres sacrées (ou sacrales) chez les vertébrés terrestres (cinq vertèbres sacrées chez l'homme). Il a une forme pyramidale à base crâniale, base appelée le promontoire sacré, la pointe de la pyramide s'appelant l'apex. Il est situé entre les deux os iliaques pour former le bassin osseux.
Chez la femme, le sacrum est plus large que chez l'homme.
Gnostiques antinomiens
Carpocrate est né à Alexandrie. Il y enseigna. Il était chrétien. Il était marié et eut un fils, Épiphane, mort à dix-sept ans et auteur d'un traité Sur la justice ; son père lui édifia un temple (selon Clément d'Alexandrie, Stromates, II, 5). On peut dater Carpocrate de la première moitié du iie siècle. Un groupe favorable à Carpocrate alla à Rome avant 185, date où Irénée de Lyon composa sa notice sur Carpocrate.
Sa conception dualiste l'amenait à considérer que la matière est le mal et l'esprit le bien. "Carpocrate enseigne que le monde, avec ce qu'il renferme, est l'oeuvre d'anges inférieurs de beaucoup au Père, qui n'a pas du de commencement. D'après lui, Jésus a été engendré par Joseph. Né semblable aux autres hommes, il devint plus juste qu'eux tous" (Hippolyte de Rome, Réfutation de toutes les hérésies, I, 4).
"Hérésie"
Irénée de Lyon et Clément d'Alexandrie ont accusé Carpocrate et ses adeptes, les Carpocratiens, de révérer Jésus non comme le sauveur, mais comme un homme ordinaire, "qui n'avait pas oublié que l'origine de son âme provenait de la sphère du Dieu parfait inconnu". Toutefois, cette assertion paraît peu fondée dans la mesure où les carpocratiens ont, les premiers, élevé des temples à Jésus et fabriqué des icônes, des statues et des portraits de lui, qu'ils ornaient de fleurs et vénéraient comme des "images divines" (sources : Irénée de Lyon, Contre les Hérésies, V, 2). Il n'est pas invraisemblable de penser que les carpocratiens ont eu une influence déterminante sur la piété populaire, dans la mesure où ils impulsèrent un culte des images de Jésus (aujourd'hui largement répandu au sein des églises catholiques et orthodoxes), à une époque où toute représentation picturale du Christ était bannie et considérée comme "idolâtre" par les autorités ecclésiastique, point de vue qui ne changera qu'à l'avènement de Constantin (source : Liber Pontificalis, XXXIV). Les carpocratiens croyaient probablement en la métempsycose, ou réincarnation, une croyance probablement inspirée par les Indiens ou les croyances pythagoriciennes. "Nul ne s'affranchit du pouvoir des Anges qui ont fait le monde, mais chacun passe sans cesse d'un corps dans un autre, et cela aussi longtemps qu'il n'a pas accompli toutes les actions qui se font en ce monde" (selon Irénée de Lyon, Contre les hérésies, I, 25, 4).
Gnostiques Libertins
Les Carpocratiens ont parfois été appelés les "gnostiques libertins" dans le sens où leur morale leur dictait d'avoir toutes les expériences possibles, fussent-elles considérées comme des péchés par leurs contemporains. Cette qualification remonte surtout à Irénée de Lyon (Contre les hérésies, I, 25) : "Ces gens, qui vivent dans la débauche et professent des doctrines impies, se servent du Nom comme d'un voile dont ils couvrent leur malice... Ils en sont venus à un tel degré d'aberration qu'ils affirment pouvoir commettre librement toutes les impiétés, tous les sacrilèges. Le bien et le mal, disent-ils, ne relèvent que d'opinions humaines. Et les âmes devront de toute façon, moyennant leur passage dans des corps successifs, expérimenter toutes les manières possibles de vivre et d'agir... Donc, d'après leurs propres écrits, il faut que leurs âmes expérimentent toutes les manières possibles de vivre, en sorte que, à leur sortie du corps, elles ne soient en reste de rien."
Dans la lettre de Mar Saba, dont l'authenticité est controversée, découverte par Morton Smith et attribuée à Clément d'Alexandrie, celui-ci dénonce les carpocratiens pour avoir détourné de son sens l'enseignement contenu dans ce qui est connu aujourd'hui sous le nom d'Évangile secret de Marc. La lettre suggère que Jésus aurait eu des relations homosexuelles, alors que Clément d'Alexandrie et Irénée de Lyon ne font aucune allusion à cela.
The Orlamu Theocracy marks the latest example of a society born out of the desire for religious freedom. For the Orlamus, the exodus from Earth meant abandoning the clouded views of a planet to embrace the reality of the stars. The Orlamus happily attribute the origin of their society to a scientific advance. Their union of faith and science has been blessed with success.
Plutôt que des religions, j'aurais pour ma part qualifié ça de "philosophies" (mais pour un professionnel, ça n'est peut-être pas le terme adéquat).
Le bouquin de règles de la première édition évoquait entre autres religions un "ordre des Sagittaires" (p 14), mais il ne me semble pas qu'il en ait été question ensuite (ceci dit, je peux me tromper : tu mentionnes la vertu démoniaque, et je croyais aussi qu'elle ne réapparaissait plus au-delà de la p 102 du même ouvrage).
Imaginos
Oui, il n'y a que le 2e mouvement qui semble plus clairement "théiste", les autres sont plus des courants "philosophiques" dans leur interprétation des pouvoirs psi.
Ah, Amourah est Grande Prêtresse de l'Ordre des Sagittaires. Son nom fait penser à L'Incal encore une fois. Il faudra voir si le nom des Sagittaires désigne une constellation ou autre chose de plus symbolique (comme l'indiquerait le pluriel).
La Vertu démoniaque est décrite comme ayant été officiellement remplacée par la Lumière intérieure (mais on devine que la Vertu démoniaque doit toujours se cacher dans ce mouvement légèrement plus défendable).
Phersv
Ah oui, maintenant que tu en parles, ils devaient en reparler dans l'historique de l'Empire, dans le premier volume de l'encyclopédie...
Pour les Sagittaires, ils sont peut-être devenus l'Église de la Glorieuse Volonté, dont le symbole est un archer, c'est-à-dire un sagittaire...
Imaginos
Génial, l'idée sur la Glorieuse Volonté comme comprenant l'Ordre des Sagittaires.
Je viens de remarquer un truc: les 6 Eglises sont aussi en quelque sorte des Prêtres multiclassés qui correspondent aux 6 Classes ou 5+1 Guildes du jeu (les Aventuriers sont un peu des Hors-Guildes) :
(1) La Liberté Cosmique : Prêtres-Aventuriers
(2) Les Fils de l'Homme : Prêtres-Soldats
(3) Glorieuse Volonté : Prêtres-Marchands
(4) Lumière intérieure : là, ça ne marche pas trop. Prêtres-Bandits et Prêtres-Aventuriers ?
(5) Conscience Universelle : la Méta-organisation des Prêtres-Prêtres (il est dit qu'ils passent tous par les séminaires de la Conscience Universelle avant d'aller dans les cinq autres Eglises).
(6) Connaissance Totale : Prêtres-Teknos.
Tiens, pourquoi n'y a-t-il pas de Prêtres-Navyborgs alors que le Triche-Lumière a besoin de Clairvoyance Psi ?
Phersv
Peut-être que les premiers pilotes (pas encore totalement navyborgs) étaient des adeptes de la Liberté Cosmique.
En tout cas un grand merci pour cet article, Phersv !
Liste des personnages qui sont dans l'univers d'Empire Galactique.
A: Amourah : grande prêtresse de l'ordre des Sagittaires (grade 5), Alex Roger : novice (prêtre-grade 1), Aloysius van Elfin : courtier (marchand-grade 3), Anne Lo : ingénieur (tecknote-grade 4),
B:
C: Cécile Dauphin : négociante (marchande-grade 5)
D: Dom Vison : courtière (marchande-grade 2)
E: Edith Khalil : prêtresse-grade 4,
F: Florence Mc Intosh : réparatrice (teknote-grade 2) Talent : informatique Niv.tech. 5
G: Georges Merono : aventurier, Glomar : sergent (police de Kharg),
H:
I: Isa Bataille : aventurière, , Igor Rank : Lieutenant (navyborg-grade 4), Iragael : adepte (prêtre-grade 3),
J: Jason Mc Cord : aventurier , Joe Toussaint : sergent (soldat-grade 2), Jal Gromar : vendeur (marchand-grade 3),
K:
L: Le Survivor : acheteur (marchand-grade 4), Loic Terrasse : aventurier, Lya : acolyte (prêtresse-grade 2), Lilee Marleen : acheteuse (marchande-grade 4), Lili Rémora : technicienne (teknote-grade 3),
M: Marilyn Grubert : sergent (soldat-grade 2),
N: Nadia Bellagio : conceptrice (tecknote-grade 5) Talent : robotique Niv.Tech. 6,
O: Olga Verencko : capitaine (navyborg-grade 5),
P: Philippe Van Dong : ingénieur (teckno-grade 4), Patricia Boulon : commise (marchande-grade 1).
Q:
R:
S: Sadu : acolyte (prêtre-grade 3) Talent : télépathie 4, ( Sugar) : technicien (tekno-grade 3) Talent : robotique Niv.Tech. 6 , Shangali : prêtresse-grade 4,
T: Tifaine : sergent (soldat-grade 2), Traveller : enseigne (navyborg-grade 3),
U: Ulmer : vendeur (marchand-grade 3),
V: Valentine : Lieutenant (soldat-grade 3)
X:
Y:
Z: Zinda : adepte de l'ordre de la vertu démoniaque (prêtresse-grade 2),
Je n'avais pas fait le rapprochement entre l'Eglise des Fils de l'Homme et "des adorateurs de la Grande Déesse (et donc de la Shakti)".
Je pensais même que c'était la seule Eglise dont on pouvait clairement donner la correspondance dans le monde contemporain : le christianisme.
D'après Wikipédia, on trouve plus de quatre-vingt passages dans le Nouveau Testament où Jésus de Nazareth se nomme lui-même « Fils de l'homme » et se présente comme le futur juge eschatologique.
Mais cette surprise confirme l'intérêt, la curiosité, que j'avais d'avoir votre point de vue !
L'eschatologie (du grec ἔσχατος / eschatos, « dernier », et λόγος / lógos, « parole », « étude ») est le discours sur la fin des temps. Il relève de la théologie et de la philosophie en lien avec les derniers temps, les derniers événements de l’histoire du monde ou l’ultime destinée du genre humain, couramment appelée la « fin du monde ». Dans de nombreuses religions, celle-ci est un événement futur prophétisé dans les textes sacrés ou le folklore. Plus largement, l’eschatologie peut embrasser des concepts qui sont liés tels que celui de Messie ou des temps messianiques, l’après-vie et l’âme.
La plupart des religions monothéistes ont des doctrines qui affirment que des membres « choisis » ou « dignes » de la seule vraie foi seront « épargnés » ou « délivrés » du jugement et de la colère de Dieu à venir. Ils seront envoyés au paradis avant, pendant, ou après ce jugement, en fonction du scénario des temps de la fin qu’elles retiennent.
L'eschatologie cosmique s'occupe de la fin des temps, parfois du Jugement dernier, de la résurrection. Quant à l'eschatologie individuelle, elle traite de la vie après la mort, de la destinée de l'âme post mortem (qui prend diverses formes : séjour dans l'Hadès des Grecs ou dans le Sheol des juifs, réincarnation, etc.).
Le Fils de l'Homme est une figure eschatologique en usage dans les milieux apocalyptiques judaïques dès la période post-exilique. Ce titre se retrouve ensuite dans les Évangiles pour qualifier Jésus-Christ en tant que Messie annoncé par l'Ancien Testament.
L'expression elle-même est la « traduction littérale du grec uios tou anthrôpou, décalque de l'araméen bar nasha, mots employés au temps de Jésus comme substitut linguistique pour « être humain » ou « homme », pour les pronoms indéfinis « quelqu'un » ou « on », et pour « je » ». Les interprétations auxquelles elle a donné lieu dans le christianisme ont fait glisser le sens initial vers l'humanité de Jésus.
Le Fils de l'Homme dans le judaïsme
Sa plus ancienne attestation remonte au septième chapitre du Livre de Daniel, daté de la persécution d'Antiochos Épiphane, peu avant la révolte des Maccabées (vers 160 avant J-C).
Dans le Livre d'Ézéchiel déjà, Dieu s'adresse plusieurs fois au prophète en l'appelant « Fils d'homme », mais aucun sens ésotérique n'est ici attaché à l'expression.
« Je regardais dans les visions de la nuit, et voici que sur tes nuées vint comme un Fils d’homme ; il s’avança jusqu’au vieillard, et on le fit approcher devant lui. Et il lui fut donné domination, gloire et règne, et tous les peuples, nations et langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit. » (Daniel, 7:13,14)
“ Bar nasha ”, “ Fils de l'homme ”, est un aramaïsme pour dire “ un homme ”. D'après le texte, il reçoit de Dieu la domination éternelle et eschatologique sur la Création, met fin au règne des méchants (Antiochos) et à l'abomination de la désolation (la transformation du Temple de Jérusalem en sanctuaire de Zeus Hypistos).
Il semble que nous soyons en présence d'une figure qui combine des traits empruntés au judaïsme le plus classique : le Messie, descendant de David, roi d'Israël qui libère son peuple et rétablit sa prospérité (figure connue au moins depuis le temps du prophète Esaïe) ; et à l'Iran : le « Saoshyant » qui rétablira, selon le zoroastrisme (qui a influencé les Juifs à Babylone), la justice universelle par une régénération eschatologique du monde. Plus exactement encore, il s'agit d'une réinterprétation du messianisme juif dans les cadres perses, accentuant l'aspect eschatologique et apocalyptique de l'espérance.
Bar nasha a été traduit littéralement en grec par la Septante Uios tou anthropou, « fils de l'homme ».
La figure est attestée dans de nombreux écrits apocalyptiques juifs, notamment le Livre d'Hénoch ou l'Apocalypse d'Esdras avant d'être reprise par Jésus.
Mahâdevî, la Grande Déesse, désigne une forme apparente de l'absolu lorsqu'elle est avec Shiva3 :« Les dieux assemblés s'approchant de la Grande Déesse lui demandèrent : « Qui es-tu ? » Elle leur répondit : « Je suis la forme apparente du principe ultime, le Brahman. De moi sont issus la Nature et l'Âme indivisible (Prakriti et Puruṣa) qui constituent l'univers. » Devî Atharvashiras (1-2). On considère souvent les devî comme autant d'épithètes de la Grande Déesse, c'est-à-dire autant de formes ou aspects, d'émanations ou manifestations de la Devî.
Dourgā ou Durgā (sanskrit: दुर्गा, littéralement L'inaccessible) est l'un des épithètes de Parvati, consort de Shiva, considérée comme la shakti (l'énergie) de l'Absolu impersonnel et adorée seule (signe de sa toute-puissance), à la différence de Parvati.
Loin dans la nuit des temps, le démon Mahîshâsura avait envahi les cieux, massacrant les dieux. Comme à chaque fois dans ces cas-là, ils allèrent trouver les trois puissances de la Trimoûrti : Brahmâ, Vishnu et Shiva. Alors qu'ils réfléchissaient pour trouver une issue, une terrible tempête éclata. Des éclairs zébraient le ciel, un feu intense se dégagea. Les flammes prirent la forme d'une jeune femme de toute beauté. Tous les dieux la dotèrent de pouvoir, la pourvoyant en armes plus puissantes les unes que les autres : Shiva lui donna son trident, Vishnu son disque etc. Lakshmi la conseille quand elle s'incarne. Son apparence humaine est passagère. Elle prend souvent l'apparence d'une lionne, d'où les textes hindou où elle est décrite assise sur une lionne.
Elle plut à Mahîshâsura qui voulut l'épouser. Elle lui dit que s'il la battait au combat, il aurait ce qu'il désirait. Le démon envoya ses armées, qu'elle vainquit avec l'aide de Kâlî. puis elle le tua, ramenant la joie aux habitants de la terre. Depuis ce temps, la déesse est vénérée en tant que déesse de la guerre. Alors que, comme tous les dieux, elle n'a pas de fonction négative. Elle est en fait la déesse de la paix. Pour la secte des Shâkta, elle est la déesse suprême.
Symbolique
Le tigre sur lequel elle est assise représente son pouvoir illimité, qu’elle met au service de la vertu pour détruire le mal. Ses multiples armes indiquent que pour vaincre les pulsions du mal, l’homme doit développer différentes qualités, selon les situations et les circonstances : le détachement contre l’égoïsme, la connaissance de soi contre la colère, la générosité contre l’avidité ou la rancune, le discernement contre le préjudice (vol, meurtre…) etc.. L’amour est l’arme universelle.
Sur la possibilité que les prêtres de l’Église de la Liberté Cosmique soient des précurseurs des Navigateurs, des sortes de "prêtres-navyborgs" :
Parmi les symboles de cette Église, on trouve l'Amphore, la Coupe et l'Ivresse. Le rituel dionysiaque n'avait peut-être pour but que d'atteindre une transe permettant justement le voyage dans le Triche-Lumière.
Phersv
L'autre avantage si la première église est les Prêtres-Navyborgs est qu'on peut maintenant avoir un parallèlisme parfait avec les six Carrières : la (4) Lumière Intérieure est bien les Prêtres-Aventuriers (Aventuriers étant en gros l'équivalent de la carrière "Other" dans Traveller qui était souvent criminelle).
Phersv
[sur le rapprochement entre l'Eglise des Fils de l'Homme et "des adorateurs de la Grande Déesse]
"Fils de l'Homme" sonne en effet très chrétien et c'est un choix curieux pour une religion qui adore la Grande Déesse, si ce n'est à cause de leur Humanocentrisme (l'Espèce Humaine née sur Terre étant donc l'Espèce élue par La Déesse-Mère).
Mais le livre dit qu'ils se développent au XLe siècle et que leur symbole est un Scarabée avec un Diamant (ce doit être le côté "Terre + Vrai"). J'imagine que leur Humanocentrisme vient aussi de "Vraie Terre".
Le mot scarabée en égyptien, khéper, sert à écrire les verbes "devenir", "se transformer" et à nommer le couronnement du roi "Neb-khéperou-Rê" (Maître des transformations du soleil).
Les moeurs du scarabée (le bousier) ont amené les Egyptiens à le comparer au soleil. En effet, l'animal, à l'aide de son front et de ses pattes antérieures forme une boule avec les excréments des mammifères. Puis avec ses pattes postérieures, il fait rouler la boule jusqu'à un trou pour y pondre son oeuf.
Pour les Egyptiens, le scarabée poussant sa boule rappelle la course du soleil dans le ciel. Le jeune coléoptère qui naît de la boule qui l'a nourri pendant sa gestation est comparé à la naissance du soleil tous les matins à l'horizon.
Le scarabée revêt donc une importance capitale : il incarne le dieu solaire qui renaît tous les matins à l'aube, il est un symbole de renaissance pour les morts et un emblème protecteur pour les vivants.
Sur les momies, le scarabée est souvent posé près du coeur, siège de l'esprit.
Les bijoux portent souvent l'effigie du scarabée.
Du latin diamas, lui-même issu du grec adamas « invincible », le mot « diamant » désigne ce cristal de carbone pur, reconnu pour sa dureté, sa limpidité et sa rareté.
Larme des dieux pour les peuples de la haute Antiquité, symbole du soleil dans l’Égypte ancienne, éclat d’étoile pour les Grecs anciens, figure du monde visible au Tibet, le diamant est associé depuis toujours à des vertus positives. Sa dureté en fait l’emblème de la perfection et du pouvoir, tandis que sa transparence l’associe à la constance et à la pureté.
De l’Orient à l’Occident, le diamant est reconnu pour ses qualités : le bouddhisme met en valeur sa dureté, qui représente la clarté et la puissance spirituelle inaltérable, la pensée occidentale l’associe à l’incorruptibilité, à l’innocence et à la sagesse, la chrétienté s’arrête sur sa lumière, hyperbole de la beauté et signe de l’éblouissement céleste... Au fil du temps, certaines civilisations lui ont attribué des vertus purificatrices, la possibilité d’engendrer spontanément d’autres diamants, voire de dissiper les angoisses ou d’éloigner les fantômes...
Aujourd'hui, le diamant demeure le symbole de la lumière et de la vie, de la constance en amour, de la pureté la plus grande, et de la sincérité.
Le jeune coléoptère (symbolisant le Fils de l'Homme) qui naît de la boule qui l'a nourri (d'excréments, rappelons-le) pendant sa gestation est comparé à la naissance du soleil tous les matins à l'horizon.
Mais aux environs du XLème siècle, la "boule d'excréments" fut "purifiée" par les fondateurs de cette Eglise (les Sept Apôtres) en étant partiellement vitrifiée à l'arme thermonucléaire, faisant 20 milliards de morts.
Elle retrouvait ainsi sa pureté, et sa dureté adamantine, aux yeux des fanatiques. La Terre Vraie Terre pouvait à nouveau être adorée, symbolisée par le diamant que pousse le scarabée (sur l'emblême de l'Eglise).
PS : Cette explication non-officielle est une synthèse de deux jeux de rôles distincts : Empire Galactique et Stella Vaticannum.
L'Eglise des Fils de l'Homme (ou des "Fils de l'Atome" selon leurs adversaires) fut fondée par les Sept Apôtres à la tête desquels Birikoff Brishoff Mac Suriyamana. Ils furent responsables de la "purification" de la Terre par l'arme thermonucléaire en 4096 provoquant la mort de 20 milliards de personnes. Puis ils édifièrent la Nouvelle-Jérusalem en 4100 et dirigèrent le Stella Vaticanum (future Eglise de l'Expansion avant d'adopter son nom définitif Eglise des Fils de l'Homme) à partir de 4101.
Ils adorent une Déesse-Mère, la Vraie Terre, qu'ils n'ont pas hésité à bombarder ... C'est dire la violence dont ils sont capables. Tuer pour vénérer. Misogynes ?
Sheol (שאול), parfois écrit Shéol, est un terme hébraïque intraduisible, désignant le « séjour des morts », la « tombe commune de l'humanité », le puits, sans vraiment pouvoir statuer s'il s'agit ou non d'un au-delà. La Bible hébraïque le décrit comme une place sans confort, où tous, justes et criminels, rois et esclaves, pieux et impies se retrouvent après leur mort pour y demeurer dans le silence et redevenir poussière. Toutefois, il ne s'agit pas là d'un sort définitif, et certains textes mentionnent ceux qui « en sont sauvés » (Psaumes 86:13, entre autres).
Description du Sheol dans la Bible hébraïque
Dans quelques sources, par exemple Deutéronome 32:22, Sheol semble être synonyme de « profondeurs de la Terre ». On compare parfois le Sheol au monde souterrain sombre et ténébreux de l'Hadès ou du Tartare de la mythologie grecque. Le Sheol est la destination commune des justes et des impies; le pieux et juste Job voit en effet le Sheol comme sa destination (Job 3).
Cependant, dans de nombreuses occurrences, le Sheol ne semble pas être une destination ou même un lieu, mais simplement « la tombe ». Dans l'Ecclésiaste, par exemple, « […] les morts ne savent rien ; ils n'ont plus de récompense, et jusqu'à leur souvenir est oublié. » De même, « Quoi que tes mains trouvent à faire, fais-le pleinement car dans le Sheol, où tu vas, il n'y a ni travail, ni plan, ni connaissance, ni sagesse. » (Ecc. 9:5-10)
Jacob, éploré à l'annonce de la mort supposée de Joseph, s'exclame : « Je veux descendre vers mon fils, endeuillé dans le Sheol » (Genèse 37:35). Le Sheol peut être personnifié : Sheol n'est jamais rassasiée (Proverbes 30:20) ; elle « a agrandi son désir et ouvert sa bouche sans mesure » (Isaïe 5:14), mais il s'agit vraisemblablement d'allégories.
Enfin, le Psaume évoque deux faits assez exceptionnels : en Ps. 18:5-7, la voix de David parvenant à l'Éternel : « Les liens de la mort m'avaient environné, et les torrents de la destruction m'avaient épouvanté ; les liens du Sheol (traduit « sépulcre » dans la version LSG 1910) m'avaient entouré, les filets de la mort m'avaient surpris. Dans ma détresse, j'ai invoqué l'Éternel, J'ai crié à mon Dieu ; de son palais, Il a entendu ma voix, et mon cri est parvenu devant Lui à Ses oreilles ; […] » et dans Ps. 86:13 : « Ton amour pour moi est grand ; Tu m'as sauvé des profondeurs du Sheol. »
Le concept hébraïque de l'au-delà se retrouve dans les ténèbres de la culture sumérienne dans lequel Inanna descend. Voir aussi Ereshkigal.
Distinction entre le Sheol et une « tombe » dans la Bible hébraïque
Nonobstant l'usage métaphorique (Jonas 2:2), et le rendu habituel de Sheol par « la tombe », le Sheol est clairement différencié d'une simple tombe en Hébreu. Le terme « qever » ou « q'vourah » est universellement utilisé pour désigner une tombe, tandis que « Sheol » est « la tombe », le « lieu [commun] des morts ». Sheol n'est jamais utilisé pour décrire une tombe en particulier (ex. le « tombeau de Rachel » se dit « Qever Ra'hel » et non « Sheol Ra'hel »). Dans la Bible hébraïque, Sheol est toujours « très profonde » (Job 11:8, Amos 9:2), un lieu de « rassemblement » pour les morts (Genèse 37:35, Ézéchiel 31:17), s'« agrandit » même pour « accueillir des nouveaux arrivants » (Isaïe 5:14) ; on y pénètre occasionnellement avec son corps, voire encore « vivant » (Nombres 16:30-33, Ps. 55:15) ; il s'agit pour certains d'un lieu de repos (Job 14:13), pour d'autres d'un endroit de souffrances, voire une « fournaise » (Deut. 32:22, Ps. 116:3). Les allusions métaphoriques au Sheol pour désigner la « mort », finalité ultime de la vie, apparaissant dans l'Ecclésiaste et certains Psaumes non rédigés par David, ne modifient pas le concept d'un lieu de rassemblement pour les défunts, en attente d'un jugement.
Distinction entre le Sheol et l'enfer
L'enfer n'est pas un concept hébreu, mais issu de la mythologie germanique, utilisé pour rendre la notion de Guehinnom (Jahannam en arabe, Géhenne en français) qui, loin d'être un lieu souterrain de perdition inaccessible et inconnu aux vivants, était la vallée de Hinnom ou de Ben Hinnom (Gue Hinnom) des alentours de Jérusalem (Josué 15:8, 18:16 ; 2 Rois 23:10 ; Jérémie 7:31 ; Néhémie 11:30). De dépôt d'ordures à incinérer, il devint le lieu d'un culte idolâtre où les enfants étaient passés par le feu au dieu cananéen Moloch. C'est par ce biais qu'il deviendra un lieu de condamnation.
Par ailleurs, dans le Livre de Job, bien que le Satan soit dépeint comme tourmentant et tentant le vivant, il n'est fait aucune mention d'une présidence ou même d'un séjour dans le Sheol.
Ecclésiaste 9:10 : « Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le avec ta force, car il n’y a ni œuvre, ni plan, ni connaissance, ni sagesse dans le Sheol, le lieu où tu vas. »
L'éminent bibliste William Foxwell Albright fait remarquer que SHE'OL semble partager la racine de SHA'AL, qui signifie normalement « demander, interroger, questionner ». Sheol pourrait en ce cas avoir un sens similaire. On pourrait donc le rapporter à une sorte de purgatoire.
John Tvedtnes, un autre bibliste, prolonge l'hypothèse en liant ceci au thème commun aux expériences de mort imminente, l'âme s'interrogeant après avoir traversé le Tunnel.
Par ailleurs, le repentir se disant « teshouva » en hébreu, et teshouva pouvant aussi signifier « réponse » (c'est-à-dire l'opposé de la question), ceci peut être l'une des lectures de la mishna 2:15 du Traité des Pères : « Rabbi Eliézer dit "Ne sois pas prompt à te mettre en colère, et fais teshouva un jour avant ta mort. Mais comment peux-tu savoir le jour de ta mort ? Fais [donc] teshouva chaque jour de ta vie." »
Ecclésiaste 9:10 : « Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le avec ta force, car il n’y a ni œuvre, ni plan, ni connaissance, ni sagesse dans le Sheol, le lieu où tu vas. »
Enfin, dans le Symbole des Apôtres, c'est au Shéol et non à l'enfer dont il est fait mention. Quand Jésus "descendit aux enfers", ce n'est pas pour visiter les damnés mais pour aller chercher tous les morts des époques le précédant et les amener au jugement. On en retrouve la mention dans Matthieu, 6, 52 : « les sépulcres s'ouvrirent ».
Ereshkigal ou Ereshkidal est la déesse sumérienne et akkadienne d'Irkalla, les Enfers ou Monde d'En-bas. Elle était invisible à la vue des humains. Elle est la sœur d'Inanna1 et la sœur jumelle d'Enki. Avec son amant Nergal, elle règne sur les Enfers, d'où personne ne revient.
Elle est violente et ténébreuse. En raison de son rôle comme reine des Enfers, elle reçoit les oblations mortuaires données aux morts.
Dans la cosmogonie sumérienne, elle est emmenée aux enfers contre son gré par Kur après la séparation du Ciel de la Terre. Elle est souvent exaltée dans les chansons, et son nom signifie « Dame du grand pays », « Dame du grand Milieu », ou « Dame du grand lieu ».
Ses temples les plus importants étaient à Kutha et à Sippar.
Légende
La légende de Nergal et Ereshkigal raconte qu'un jour, Nergal lui a été envoyé du Ciel avec une offrande de nourriture. Ils tombèrent amoureux, et quand il a dû partir, elle était en pleurs. Elle a menacé Anu que si Nergal ne lui était pas rendu tout de suite pour devenir son mari, elle ressusciterait tous les morts, « qui seront plus nombreux que les vivants ». Son prédicant, Namtar, a dû aller au Ciel comme son messager, parce qu'Ereshkigal se pensait déjà enceinte. Enfin, Nergal descend l'escalier, rompt les sept portes, entre dans le palais des enfers... et l'embrasse « pour nettoyer ses larmes ».
Hommage
Ereshkigal est une des 1 038 femmes représentées dans l'œuvre contemporaine The Dinner Party de Judy Chicago, aujourd'hui exposée au Brooklyn Museum. Cette œuvre se présente sous la forme d'une table triangulaire de 39 convives (13 par côté). Chaque convive étant une femme, figure historique ou mythique. Les noms des 999 autres femmes figurent sur le socle de l'œuvre. Le nom d'Ereshkigal figure sur le socle, elle y est associée à Kali, quatrième convive de l'aile I de la table2.
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