jeudi 24 novembre 2016

Monnaie de l'Empire Galactique

Le Système Universel de Crédit (SUC) s'est imposé dans toute la galaxie.

Dès son plus jeune âge, chaque citoyen de l'Empire Galactique se fait greffer dans le petit doigt de la main gauche un circuit intégré miniaturisé : cette micro-puce est dès lors capable de gérer entièrement la fortune de son possesseur. Elle crédite ses gains et débite ses pertes, effectue les paiements ponctuels ainsi que les prélèvements réguliers, loyer, remboursement de prêts, locations diverses, etc.

Il suffit d'associer son petit doigt à celui de la personne avec qui on a affaire, ou à l'emplacement prévu sur un système fixe appelé "auricaisse" si l'affaire concerne une personne morale (société, entreprise, administration, etc.), et que le débiteur annonce à voix haute le montant de sa dette pour que le processus s'enclenche. Le programme immuable de la micro-puce ne fonctionnant que sous l'impulsion de la voix authentique de son possesseur, met la fortune de la personne à l'abri de tout vol.

Ce système est utilisé sur tous les mondes de NT4 et supérieurs et dans tous les astronefs. L'unité de compte est le crédit impérial (ou simplement crédit) dont la valeur fixe, et garantie par l'Empereur, représente le prix d'une minute de travail qualifié. A titre indicatif, le salaire minimum inter-galactique pour un travail non qualifié est de dix crédits de l'heure : c'est le minimum que touche une personne accomplissant pour le compte d'une autre une action dont il ne possède pas le talent. Par comparaison, le salaire horaire d'un technicien (tekno de grade 3) est de 180 crédits et celui d'un apprenti de 60 crédits. Le salaire maximum pour une heure de travail qualifié est de 360 crédits (pour un grade 6).

Sur les mondes de faible niveau technologique (NT1 à 3), où le SUC n'a pas encore été instauré, le commerce fonctionne sur un système local de troc, de coquillages, de monnaie métallique ou en papier. Les citoyens galactiques évoluant sur ces mondes doivent troquer leurs crédits contre de la monnaie métallique. Heureusement, à travers toute la galaxie, l'or reste un métal rare et précieux, recherché aussi bien pour sa beauté que pour sa malléabilité, sa ductilité et son caractère inaltérable aux climats les plus divers.

La Banque Impériale de Crédit (BIC) frappe une monnaie en or dont l'usage est accepté sur tous les mondes arriérés. Tous les astronefs pratiquent le change du crédit en pièces d'or. Une pièce d'or pèse dix grammes et vaut cent crédits. Si une personne achète un objet valant moins de cent crédits, il reçoit de la monnaie locale qu'il ne pourra dépenser que sur la planète où il se trouve.


La Banque Impériale de Crédit (BIC) est la seule banque émettrice de crédits. Contrairement à ce qui se pratiquait communément sur Terre au NT4, aucune autre banque dite "centrale" et/ou privée, n'a ce privilège d'émission. Sous l'Empire Galactique, les banques de la Hanse des Marchands sont soit des banques de dépôt, soit des banques d'affaire, et, surtout, elles n'ont pas le droit d'émettre de la monnaie scripturale (monnaie-dette). La création monétaire est exclusivement liée au travail. Quand le Clergé, l'Armée, la Hanse des Marchands, la Guilde Spatiale ou la Loge Tekno veulent payer leurs employés, elles empruntent des crédits impériaux à la BIC qui, en échange, leur demande des "compensations" sous forme de services (formation, protection, administration, transport ...) ou de biens matériels.


Source des cinq premiers paragraphes : "Empire Galactique - Jeu de rôles", pages 63-64, par François Nedelec, éditions Robert Laffont
Sixième paragraphe :  par "Je"

5 commentaires:

Je a dit…

Le "crédit impérial" (ou simplement "crédit") est la monnaie officielle de l'Empire Galactique. Sa valeur est fixe. Elle est garantie par l'Empereur issu de la dynastie troglo-socialik Raïmo, depuis Kamar Raïmo qui succéda au Pathma Solune (lui-même ayant assuré la transition après l'élimination de la dynastie Trans-Bourbon).

Le "crédit impérial" représente le prix d'une minute de travail qualifié.

Le salaire est attaché à la personne à partir de sa majorité politique.
C'est un "salaire à la qualification personnelle" ou "salaire attaché à la personne", comme dirait Bernard Friot (cf. http://justemonopinion-jeronimo.blogspot.com/2018/05/le-salaire-la-qualification-personnelle.html)

Je pourrais d'ailleurs créer un personnage fictif en me référant à cet économiste-sociologue français. Le PNJ serait ... membre de l'Ekonomat (à l'époque de l'Incal) ... qui se prénommerait, plutôt que Bernard (qui est un nom composé basé sur les termes proto-germaniques *berô (« ours ») et *harduz (« fort »)), peut-être Bernardo (serviteur muet du justicier masqué Zorro) ou Bernardin (ordre religieux des moines cisterciens évoquant la rigueur et la pureté) ... et se nommerait tout simplement Friot (d'origine germanique, Friwald (fri = libre + waldan = gouverner)).

Dans sa description du "salaire à la qualification personnelle", Bernard Friot propose une hiérarchie des salaires dans un rapport de 1 à 4 (rapport qui peut évoluer en fonction de décisions démocratiques, par les salariés eux-mêmes); à commencer par 1500 euros mensuels nets au premier niveau de qualification, dès l'âge de 18 ans (majorité politique). A raison d'un tout petit peu plus de 4 semaines de 35 heures de travail par mois, cela correspond à un salaire minimum de 10 euros par heure.

Dans l'Empire Galactique (notamment dans les cinq grandes corporations que sont le Clergé, l'Armée, la Hanse des Marchands, la Guilde Navyborg et la Loge Tekno), il existe une hiérarchie des salaires dans un rapport de 1 à 6.
Chez les Teknos, par exemple, le salaire, pour une heure de travail qualifié, d'un apprenti (tekno de grade 1) est de 60 crédits; celui d'un technicien (grade 3) est de 180 crédits ; et celui d'un architecte (grade 6) est le salaire maximum légal : de 360 crédits.

A titre indicatif, le salaire minimum inter-galactique pour un travail non qualifié est de dix crédits de l'heure : c'est le minimum que touche une personne accomplissant pour le compte d'une autre une action dont il ne possède pas le talent.

Je a dit…

La pièce de dix grammes d'or valant cent crédits, on en déduit la valeur d'un gramme d'or : dix crédits, c'est-à-dire dix minutes de travail non-qualifié.

Je a dit…

Dans "L'Homme démoli" d'Alfred Bester (premier roman à recevoir le prix Hugo), la monnaie courante s'appelle le « crédit », tandis que la pègre et les tripots utilisent des « souverains ».

Je a dit…

A titre d'indication, au 21 juin 2019, un gramme d'or vaut 39,74 € ou 44,92 $.

La pièce d'or de dix grammes (fondue par la BIC pour les citoyens impériaux qui veulent visiter des mondes de NT4 ou moins) vaudrait donc entre 400 et 450 unités monétaires terriennes.

On en déduit qu'un crédit impérial vaudrait environ 4 unités de la monnaie atlantiste sur notre planète NT4.

Je a dit…

Quelle monnaie pour l’avenir ?
La monnaie qu’il faudrait « penser » serait, probablement, une monnaie assise sur la valeur des matières premières :

* Matières premières renouvelables (énergies renouvelables, agriculture et diverses cultures…)
* Matières semi-renouvelables (le bois, les ressources halieutiques…)
* Matières non renouvelables (métaux, minéraux, énergies fossiles…)

Idéalement, les éventuelles variations de valeurs monétaires ne seraient fonction que de la productivité (elle-même soumise à divers facteurs tels que les énergies fossiles…).
Ainsi, lorsque la productivité augmenterait (comme c’est le cas depuis plus d’un siècle), la valeur de cette monnaie augmenterait.
De la même manière, si la productivité diminuait (du fait, par exemple, de notre incapacité à surmonter l’épuisement des énergies fossiles), la valeur de cette monnaie se déprécierait.
Avec une monnaie "neutre", les comportements économiques seraient réaffirmés :
Le thésauriseur : un pessimiste qui craint l’avenir, un individualiste dont « l’épargne » économique n’est qu’un moyen de se protéger du monde.
L’investisseur : un optimiste dont « l’épargne » économique est un « tremplin » économique qui lui permettra d’améliorer le monde et/ou de satisfaire sa volonté de puissance économique.
Le consommateur : un jouisseur invétéré qui ne se soucie pas de l’avenir.
En réalité, comme pour la cigale et la fourmi, aucun de ces rôles ne doit être préféré. Chacun d’entre nous a une part de cigale et de fourmi, une part de thésauriseur, d’investisseur et de consommateur. Nous devons nous méfier du manichéisme et être des individus équilibrés.

Source : https://justemonopinion-jeronimo.blogspot.com/2015/03/chronique-dun-eveil-citoyen-episode-7.html