La Guerre éternelle (bande dessinée)
La Guerre éternelle est une série de bande dessinée de science-fiction adaptée du roman éponyme de Joe Haldeman. L'adaptation est réalisée par Marvano. Elle paraît en trois volumes à partir de 1988 chez Dupuis. Elle est suivie de Libre à jamais.
En 2010, un vaisseau de colonisation vient d'être abattu dans la constellation du Taureau. Pour l'humanité, c'est inquiétant, et c'est pourquoi l'A.E.N.U., l'Armée d'exploration des Nations unies, vient d'être créée. Le soldat William Mandella appartient à cette élite militaire qui va tenter le premier contact avec les Taurans. Pour cela, la section doit suivre un entraînement rigoureux, sur Terre, puis sur Charon, la planète glaciale d'un système proche. Ils se rendent, en effectuant des sauts collapsars (technologie de voyage instantané imaginée dans le roman de science-fiction intitulée La Guerre éternelle) entre des soleils éteints, dans la constellation du Taureau, sur la planète Aleph, qui paraît être un avant-poste Tauran. Selon un vieil adage terrien, la meilleure défense, c'est l'attaque…
Libre à jamais est une série de bande dessinée publiée par les éditions Dargaud. S'inspirant du roman La Liberté éternelle (Forever Free) de Joe Haldeman, Marvano en réalise la transposition en bande dessinée. C'est la suite de la série de bande dessinée La Guerre éternelle publiée aux éditions Dupuis (elle-même s'inspirant du roman La Guerre éternelle (The Forever War) du même auteur).
Cette histoire, basée sur la nouvelle Une guerre à part (A Separate War) de Joe Haldeman[réf. souhaitée], revient sur le moment où Marygay et William sont affectés à deux postes éloignés : elle vers le collapsar Aleph-10 alors que lui partira en campagne sur Sade-138. 150 000 années-lumière les sépareront.
Marygay ignore que Homme, la race des clones qui gouverne désormais la Terre a conclu un compromis contre nature avec ses ennemis, les Taurans.
13 commentaires:
La guerre éternelle - Tome 2 - Page 22 :
La moitié de la population pratique l'homosexualité. L'A.E.N.U. (Armée d'Exploration des Nations Unies" l'encourage. C'est une manière de freiner la croissance démographique."
La guerre éternelle - Tome 3 - Page 6
William Mandella - "Suis-je considéré comme un mauvais officier ? Cela n'aurait rien d'étonnant ... Je ne suis pas un chef."
Charlie Moore : - "Partiellement faux. Votre profil psychologique montre que vous pourriez l'être par compassion ou par solidarité ! Une sorte de professeur. Vous voulez partager vos idées, pas imposer votre volonté."
La guerre éternelle - Tome 3 - Page 41
"Frères" s'adressant à William Mandella et aux derniers soldats vétérans de retour de Sade 138 (la planète la plus éloignée dans le réseau de sauts collapsars) : "[La guerre] s'est terminée il y a 221 ans. Nous sommes actuellement en l'an 220 ou 3177 selon votre façon de calculer."
D'après cette déclaration d'un clone (à l'esprit collectif), la guerre "éternelle" s'est donc terminée en 2956 et un nouveau calendrier a été mis en place.
Néanmoins, d'après "Une Histoire du futur", la Fédération des Planètes Unies (centrée sur la Terre), avec ses armées d'explorations ("Star Trek" ou autres), va perdurer jusqu'au années 3200s ; 3270 plus précisément.
Les auteurs Haldeman et Marvano eux-mêmes vont prendre quelques libertés avec la chronologie dans "Libre à jamais" comme indiqué sur la page de garde :
"Dans cette édition, certains termes et quelques données chronologiques employés dans la "Guerre éternelle" ont été adaptés."
Libre à jamais - Tome 1 - Page 39
Lors d'une mission sur Aleph-10 Marigay Potter apprend de la bouche de "Humain" (clones à l'esprit collectif, nommés "Frères" dans "La guerre éternelle") que : "La guerre s'est terminée depuis un siècle et demi.
Page 51, il est indiqué que le vaisseau Bolivar rentre à la base Stargate en 2889. Et il aura sans doute fallu quelques années ou dizaines d'années pour que ce vaisseau parcoure la distance entre Aleph-10 et Stargate (d'après le délai de 35 années nécessaire pour un voyage entre la planète Ciel et la base Stargate).
La guerre s'est donc terminée au moins en (2889-150=) 2739 et plus probablement vers (2739-35=) 2704 ; alors que "La guerre éternelle" plaçait la fin de cette guerre précisément en 2956.
Le compromis peut être placé en mi-chemin de 2704 et 2956 soit 2830.
C'est ce qui a été retenu dans "Une Histoire du futur" :
2820-2830 : Fin du conflit avec les E.T. Taurans ("La guerre éternelle").
et : Les Klingons rejoignent la Fédération des Planètes Unies ("Star Trek")
La guerre éternelle - Tome 3 - Pages 20-21
Hillboe : "Pourquoi ne pas interroger la troupe pour déterminer la peine à appliquer ?"
Mandella : "Pourquoi pas ? Les combattants du Poum, une milice du temps de la guerre civile espagnole appliquaient cette règle au début du XXème siècle. Un ordre n'était suivi qu'une fois expliqué en détail et approuvé. Les hommes avaient le droit de refuser si cela ne leur plaisait pas. Officiers et soldats se saoulaient ensemble. Ils ne se saluaient pas et les grades ne représentaient rien."
Moore : "Ils ont perdu la guerre !"
Mandella : "Exact mais la liberté ne fut pas pour autant dans le camp des vainqueurs."
Le Parti ouvrier d'unification marxiste est un mouvement communiste espagnol indépendant. Il fait partie de l'Opposition communiste internationale. Il est anti-stalinien. Créé en 1935 et devenu illégal en 1937, il a participé activement à la guerre d'Espagne contre le général Franco.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_ouvrier_d%27unification_marxiste
Naissance
Le POUM est fondé à Barcelone le 29 septembre 1935 de la fusion entre la Gauche communiste d'Espagne, parti d'origine trotskiste dirigé par Andreu Nin, et du Bloc ouvrier et paysan (Bloque obrero y campesino), dirigé par Joaquín Maurín, ces deux organisations provenant de scissions du Parti communiste d'Espagne (PCE), alors stalinien.
Le POUM a été accusé d'être une organisation trotskiste. C'est en fait faux, le POUM était en désaccord avec Trotski. La Gauche communiste d'Espagne s'était brouillée avec Trotski en 1934, celui-ci voulant que le groupe entre dans le Parti socialiste ouvrier espagnol. Trotski coupa unilatéralement tout lien avec le POUM quand le parti intégra le gouvernement catalan en juillet 1936, cette action étant complètement contraire avec la critique du communiste russe des fronts populaires2. Trotski a dénoncé le « rôle pitoyable joué par la direction » du Parti.
En revanche, il s'agit bien d'une organisation marxiste anti-stalinienne, qui a notamment dénoncé les procès de Moscou dans son journal La Batalla (dirigé par Víctor Alba). Du fait de son idéologie communiste indépendante du Komintern, les relations avec les staliniens sont très conflictuelles.
Au niveau international, le POUM était membre du Bureau de Londres, ultérieurement baptisé Centre marxiste révolutionnaire international.
Son organisation de jeunesse est la Jeunesse communiste ibérique (Juventud Comunista Ibérica), dirigée par Germinal Vidal puis Wilebaldo Solano.
Au début de la guerre civile
Au début de la guerre civile espagnole, Andreu Nin, secrétaire général du POUM, est ministre de la Justice dans le gouvernement de la Généralité de Catalogne avant de se voir retirer le poste en décembre 1936.
Entre juillet et décembre 1936, les effectifs du POUM augmentent, passant de 6 000 à 30 000 adhérents, principalement en Catalogne et dans le Pays valencien. Cependant, même dans ces régions, les communistes du POUM restent minoritaires par rapport aux communistes du PCE et aux anarchistes. L'écrivain britannique George Orwell, militant socialiste qui a combattu dans les rangs du POUM, relate son expérience dans son livre Hommage à la Catalogne.
Le POUM défend alors la révolution collectiviste qui se déroule en Catalogne depuis le 19 juillet 1936, considérant, comme la Confédération nationale du travail (CNT), qu'une révolution pouvait se développer.
Cette position, ajoutée aux critiques du POUM envers le Komintern, qui risquait de compromettre les relations entre la Seconde République et son principal fournisseur d'armes, a amené une crise grave dans le camp républicain, plus particulièrement entre, d'une part le POUM allié aux anarchistes, contre le PCE d'autre part.
Événements de mai 1937 à Barcelone
Le 3 mai 1937, à Barcelone, le chef de la police barcelonaise, le communiste Eusebio Rodríguez Salas, accompagné de 200 hommes, tente de prendre de force le central téléphonique, qui est depuis le début de la guerre sous le contrôle de la Confédération nationale du travail (CNT). Cet événement déclenche un début de situation révolutionnaire à Barcelone. La CNT résiste et, craignant des attaques contre d'autres bâtiments, distribue des armes pour les défendre. Des barricades sont rapidement élevées dans toute la ville, opposant la CNT et le POUM d'un côté, la police et le PCE de l'autre. Les dirigeants de la CNT, en particulier les ministres au gouvernement central, appellent leurs militants à déposer les armes et reprendre le travail, bientôt suivis par les dirigeants du POUM.
Le 6 mai les hostilités ont cessé et les barricades sont démontées, mais le PCE, et à sa suite le gouvernement de Juan Negrín (qui a remplacé Francisco Largo Caballero), va prendre prétexte de ces événements pour réprimer les anarchistes et les communistes du POUM, qui est déclaré illégal.
Interdiction et la répression
Les staliniens, à la suite d'une grande opération de propagande menée par Otto Katz et Willi Münzenberg selon laquelle le POUM serait « hitléro-trotskiste » et complice des franquistes pour qui il aurait déclenché les émeutes de mai à Barcelone, exigent et obtiennent son interdiction. Orlov, le chef du NKVD en Espagne, met au point une machination fondée sur la « découverte » de documents censés démontrer la collusion du POUM avec l'ennemi ; le 16 juin 1937, il fait investir le siège du POUM et arrêter ses principaux dirigeants. Bien que la CNT et certains membres du gouvernement protestent avec véhémence, cette opération met quasiment un terme à l'existence du POUM — même si la justice ne s'est pas contentée de reprendre les arguments du PCE durant le procès —, qui maintiendra tout de même une activité clandestine (poursuite de la publication du journal La Batalla).
L'acharnement stalinien à trouver des collusions entre des « trotskistes » et les « fascistes » fait écho aux procès de Moscou, qui se déroulaient en même temps. La « preuve » que des trotskistes auraient servi volontairement l'ennemi fasciste permet de légitimer lesdits procès.
Les unités combattantes sont dissoutes et la majorité de leurs dirigeants sont emprisonnés. Sur l'ordre de Staline, relayé par Orlov, beaucoup d'entre eux sont torturés voire exécutés pour ne pas avoir été dans la ligne politique du gouvernement aux ordres de l'URSS stalinienne. Andreu Nin, notamment, est victime de la vindicte stalinienne : après avoir disparu pendant plusieurs jours, après son arrestation, il est retrouvé mort dans les environs de Madrid, ayant été liquidé par des agents espagnols et russes du NKVD agissant en toute illégalité. Les autres dirigeants du POUM ont dû être exfiltrés de prisons non-officielles tenues par les staliniens et escortées par des troupes de confiance vers une prison officielle par la Généralité (gouvernement catalan) pour éviter qu'il n'arrive « malheur » à ces hommes.
Un procès des dirigeants du POUM, notamment Juan Andrade, a lieu à l'automne 1938 ; ils échappent à la peine capitale.
Après la guerre civile : l'exil en France
Les détenus du POUM (Julián Gorkin, Wilebaldo Solano, Juan Andrade, Pere Bonet) retrouvent la liberté au moment de la chute de Barcelone : ils sont transférés à la prison de Cadaqués, dont ils réussissent à s'évader. Militants et dirigeants se réfugient en France, comme des centaines de milliers d'autres républicains, et subissent le régime des camps d'internement.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, le POUM adopte une position de « défaitisme révolutionnaire », adhérant au Front ouvrier international contre la guerre (créé en septembre 1938). En France, le POUM est assez proche du PSOP (Parti socialiste ouvrier et paysan) créé par l'ex-SFIO Marceau Pivert.
Sous le régime de Vichy, le POUM est interdit et subit la répression de l'« État français » à l'encontre des organisations espagnoles en exil : en février 1941, plusieurs dirigeants sont arrêtés et condamnés par le tribunal militaire de Montauban à des peines de un à vingt ans de prison, notamment Wilebaldo Solano (20 ans), Ignacio Iglesias (12 ans), Juan Andrade (5 ans). Parmi les dirigeants restés en liberté, se trouve Josep Rovira i Canals, ancien commandant de la 29e division de l'Armée républicaine (constituée de membres du POUM) ; malgré la position défaitiste du parti, Rovira est par ailleurs, à partir de l'automne 1941, responsable d'une organisation de franchissement des Pyrénées : le groupe Martin du réseau Vic, qui reste opérationnel jusqu'à la libération de la France.
Wilebaldo Solano est libéré le 17 juillet 1944 de la centrale d'Eysses par les Forces françaises de l'intérieur ; avec des codétenus anarchistes, il organise un bataillon Libertad indépendant de l'UNE (Union nationale espagnole, sous contrôle communiste) et délivre Juan Andrade de la prison de Bergerac, dans laquelle il a été maintenu après la libération de la ville.
Après la Seconde Guerre mondiale
La Batalla reparaît officiellement à partir de juillet 1945. L'objectif du POUM est alors de renverser le franquisme en Espagne, mais les dirigeants (Solano, Andrade) sont dès cette date assez pessimistes, étant certains que les Alliés ont intérêt au maintien de Franco au pouvoir.
En 1948, les effectifs militants (en France) sont évalués à 300 personnes par les services de renseignement français. Wilebaldo Solano est secrétaire général du POUM en exil à partir de cette date.
Enregistrer un commentaire