lundi 16 octobre 2017

Une nouvelle religion fondée sur l’intelligence artificielle suscite des inquiétudes

Anthony Levandowski, le père de la voiture autonome, a fondé aux États-Unis une organisation religieuse qui fait la promotion d’une « divinité » basée sur une intelligence artificielle.


Aux États-Unis, une organisation religieuse fait la promotion d’une « divinité » basée sur une intelligence artificielle.
 
Aux États-Unis, une organisation religieuse fait la promotion d’une « divinité » basée sur une intelligence artificielle. / zapp2photo - stock.adobe.com
Il avait déjà fait parler de lui pour d’autres raisons. Anthony Levandowski, le père de la voiture autonome de Google (Waymo), est accusé d’avoir transmis ce secret technologique à la concurrence, en l’occurrence Uber, le géant du VTC. Le procès opposant les deux entreprises, qui devait avoir lieu début octobre aux États-Unis, vient d’être repoussé au 4 décembre.
Mais cet ingénieur américain de 37 ans, figure incontournable de la Silicon Valley, s’illustre ces jours-ci dans un autre registre : la fondation d’une « nouvelle religion ». C’est ce qu’a révélé fin septembre le site Internet américain Wired.


Intitulée « Way of the Future » (La voie de l’avenir), cette organisation religieuse existerait en fait depuis septembre 2015. Selon les documents légaux déposés par Anthony Levandowski, il s’agit de « développer et promouvoir la prise de conscience d’une divinité basée sur l’intelligence artificielle » pour « améliorer la société ».

Religieux, le transhumanisme ?

L’information n’a pas échappé à Natalia Trouiller, directrice de l’association catholique Noé 3.0, qui se veut une présence « priante et moderne sur les réseaux sociaux ». Persuadée « depuis le départ » que le transhumanisme est bien un discours religieux, et non scientifique, Natalia Trouiller dément l’hypothèse selon laquelle Anthony Levandowski n’aurait créé cette religion que parce que celles-ci, aux États-Unis, sont exonérées d’impôts sur les dons qu’elles reçoivent.

« Pour moi, le transhumanisme est un délire progressiste et de type religieux, qui a toutes les chances de se poursuivre en France et en Occident », alerte l’ancienne chargée de communication du diocèse de Lyon. « D’abord à cause de la tentation perpétuelle de l’humanité à vouloir se sauver par ses propres forces ; ensuite à cause de l’attrait du gnosticisme dans le monde contemporain, qui consiste à voir le corps comme une entrave et à rêver de s’en débarrasser. »


Dorothée Browaeys, biologiste de formation et rédactrice en chef adjointe de Up magazine, site Internet consacré à l’innovation, est, elle aussi, frappée par l’emploi fréquent d’un vocabulaire religieux chez les partisans de l’intelligence artificielle. Elle a par exemple relevé les termes « credo », « communauté » et même « chapitre » dans la charte d’engagement à la Singularity University, think thank californien fondé par le « futurologue » Ray Kurzweil. Ce think-thank a ouvert une première antenne en France cet été, à Bordeaux.

« Grand récit » contemporain

La création de cette nouvelle religion intitulée « Way of the Future » est-elle surprenante dans le contexte actuel ? « Pas du tout », assure Dorothée Browaeys, qui se réjouit qu’« au moins, les masques tombent ». Le concept de singularité, auquel adhère Anthony Levandowski et qui désigne chez les transhumanistes le jour où l’ordinateur surpassera l’homme pour le faire entrer dans une nouvelle ère, est déjà selon elle quasiment religieux. « Si ça, ce n’est pas de la verticalité, et l’aspiration à une transcendance… »

Diplômé de l’ENA et en théologie Dominique de Gramont, auteur d’un récent ouvrage sur le sujet, voit quant à lui dans ce concept de singularité le pendant de la « Théosis » chrétienne orthodoxe, selon laquelle l’homme aspire à retrouver sa nature divine initiale. Convaincu que le transhumanisme est, avec l’islam, l’un des seuls « grands récits » que propose notre temps, il assure que cette idéologie a « gagné d’avance », en ce qu’elle propose « une espérance et une pseudo eschatologie » auxquelles aspire l’homme du XXIe siècle. Refusant par ailleurs une diabolisation pure et simple des progrès techniques, ce catholique assure à la fin de son livre que le transhumanisme aurait besoin du christianisme et de sa morale de l’amour s’il veut éviter « l’échec apocalyptique ».

Sourcehttps://www.la-croix.com/Religion/nouvelle-religion-fondee-lintelligence-artificielle-suscite-inquietudes-2017-10-05-1200882222

3 commentaires:

Je a dit…

Dans le jeu de rôles "Empire Galactique", depuis le Concile d'Amiltène en l'an 1000 de l’Ère de la Guilde (ou 11000 de l’Ère Chrétienne ou encore 21000 de l’Ère Holocène), il n'existe que six Églises (éventuellement subdivisées en différents ordres) qui forment le Clergé impérial.

Les cultes majeurs de l'Empire Galactique (de François Nedelec) contrairement à ceux de Dune (par Frank Herbert), ne sont pas de simples d'extensions ou transformations des religions terrestres (comme les exilés du peuple Fremen qui sont censés être en gros des musulmans sunnites messianistes influencés par le bouddhisme zen, en lutte contre l’œcuménisme syncrétique plus ou moins néo-Catholique de l'Imperium). Ils sont de nouvelles religions nouvelles sans rapport direct avec celles qui existent encore au XXIème siècle.

1) Les Libertaires Cosmiques de l'Empire Galactique sont des adorateurs des principes "Air" + "Beau". Ils sont des hédonistes individualistes assez dionysiaques. Ce sont les héritiers de la religion la plus ancienne, qui doit représenter notre état actuel après la mort de Dieu, ou de la première Apocalypse terrestre (fin brutale de la civilisation NT4 à une date indéterminée du XXIème siècle).
L'Eglise de la Liberté Cosmique eut comme inspirateurs :
- le sondeur Henry Haberman qui, en 2142, a vaincu le Premier Effet (la Grande Douleur) en créant des hommes-machines (les habermans) capables de déconnecter certaines terminaisons nerveuses;
- Jean l'Archange créa pour sa part les Foetus-Saints dès 2150 qui permettront le voyage dans le haut-espace;
- puis, en 2183, Eustache Cranch rendra la transformation en haberman réversible avec le "cranchage".

Parmi les symboles de cette Église, on trouve l'Amphore, la Coupe et l'Ivresse. Le rituel dionysiaque n'avait peut-être pour but que d'atteindre une transe permettant justement le voyage dans le Triche-Lumière.

Les prêtres de l’Église de la Liberté Cosmique sont des précurseurs des Navigateurs, des sortes de Prêtres-Navyborgs.

2) L'Eglise des Fils de l'Homme (ou des "Fils de l'Atome" selon leurs adversaires) fut fondée par les Sept Apôtres, à la tête desquels : Birikoff Brishoff Mac Suriyamana.

Ces apôtres furent responsables de la "purification" de la Terre par l'arme thermonucléaire en 4096 (la deuxième apocalypse terrestre) provoquant la mort de 20 milliards de personnes. Puis ils édifièrent la Nouvelle-Jérusalem en 4100 et dirigèrent le Stella Vaticanum à partir de 4101.

Ce Stella Vaticanum sera ensuite baptisé Église de l'Expansion avant d'adopter son nom définitif : Église des Fils de l'Homme.

Les Fils de l'Homme sont des adorateurs des principes "Terre" + "Vrai". Ils vénèrent la Grande Déesse/Gaïa (et sont donc adorateurs de la Shakti, la mère universelle) tout en étant assez militaristes.

Shakti (sanskrit IAST : śakti ; devanāgarī : शक्ति ; pali : satti ; tibétain : yum, nus-ma) est un terme qui signifie « pouvoir », « puissance », « force ». Dans l'hindouisme, ce mot désigne l'énergie féminine, le principe actif et extériorisé d'une divinité masculine.

Les prêtres des Fils de l'Homme sont souvent des aumôniers, c'est-à-dire des Prêtres-Soldats.

Je a dit…



3) L’Église de la Glorieuse Volonté s'inspire de la très ancienne tradition Jedi.

Chez les Humains nouvellement admis parmi les Espèces Patronnes des Cinq Galaxies (alias la République Galactique), au sortir des "Siècles de Nuit" (sorte de quarantaine pour tester les "jeunes-loups" de la Terragens), c'est l'Ordre des Chevaliers Absourates qui véhicula cette nouvelle doctrine.

Aux alentours des années 6000, groupés autour du visionnaire Satyan Mah Ourat, certains Terriens surnommés les Ourates de l'Absolu, ou simplement les Absourates, obtinrent de tous les peuples qu'ils abandonnent les armes et se consacrent, main dans la main, à tirer le meilleur parti de leur environnement. Au fil des siècles, toutes les sources de nuisance furent détruites : les engins de guerre, les machines bruyantes, les industries polluantes, ... Lorsque le visionnaire [son esprit] quitta son corps, il laissa derrière lui une structure de connaissance appelée science inddique dont ses plus proches disciples devinrent les gardiens.

Adorateurs des principes "Feu" + "Bien", ce sont des Juges intransigeants, intègres et inquisitoriaux mais aussi des arbitres des questions commerciales (entre autres l'Ordre des Sagittaires, composante de cette Église).

Les prêtres de la Glorieuse Volonté peuvent ainsi être assimilés à des diplomates ou des Prêtres-Marchands.

4) L’Église de la Lumière Intérieure est issue d'un schisme à l'intérieur de l’Église de la Vertu Démoniaque (un courant probablement tourné vers le côté obscur de la Force).

Les Prêtres de l’Église de la Lumière Intérieure prônent l'élévation du spirituel par la corruption du matériel. Ils s'apparentent ainsi aux gnostiques des temps anciens.

Pour les Prêtres de la Lumière Intérieure, celui qui a apporté l'équilibre dans la Force, en incarnant la dualité Obscure et Lumineuse, ne peut être qu'Anakin Skywalker alias Dark Vador (Darth Vader, en anglais). C'est lui « l'Élu », le Messie de cette Église, et donc son fondateur posthume. Né en 8572 de père inconnu (certains diront par parthénogenèse, d'autres qu'il fut façonné par les midichloriens eux-mêmes), il mourut en terrassant son ancien maître Sith Dark Sidious, lors de la bataille d'Endor en 8617.


Adorateurs des principes "Eau" + "Beau" , les prêtres de cette Église sont des immoralistes extatiques qui atteignent l'illumination dans la transgression des règles éthiques (comme certains gnostiques antinomiens), et prétendent dépasser la Conscience vers les profondeurs obscures de l'Inconscient. C'est une version bien plus ambiguë que les "artistes" du 1er mouvement (et il existe des courants criminels qui feraient penser à une sorte de satanisme), et clairement opposés aux "juges" du 3ème mouvement.

Les prêtres de la Lumière Intérieure peuvent être assimilés à des Prêtres-Aventuriers (Aventuriers étant en gros l'équivalent de la carrière "Other" dans Traveller qui était souvent criminelle).

Je a dit…

5) L’Église de la Conscience Universelle, bien que précédée par les Sorcières de Rossak puis l'Ordre exclusivement féminin du Bene Gesserit (du cycle de Dune, de Frank Herbert) (et peut-être aussi par celui des Taj Ramanes, sororité vue dans L'Histrion et dans Sexomorphoses, d'Ayerdhal), s'appuie sur deux hommes pour véritablement se transcender et s'établir comme Église dominante de l'Empire Galactique :
- Paul "Muad'dib" Atréïdes, le "Kwisatz Haderach", empereur en 10193,
- et son fils Leto II, qui fusionna avec les Truites d'Arrakis pour devenir un Ver des Sables, empereur à partir de 10219.

Tous deux possédèrent la mémoire génétique (concept selon lequel un nouveau-né viendrait au monde avec toute la mémoire et les expériences de ses ancêtres, contenues dans son ADN) associée à la prescience (la faculté de pouvoir lire dans l'avenir).

Ses prêtres et prêtresses sont des adorateurs des principes "Air" + "Vrai" : des idéalistes qui luttent pour l'égalité de tout être conscient. Ils sont pacifistes et même presque quiétistes, ce qui les opposerait donc aux "gardiens" du 2e mouvement et même un peu aux "juges" du 3e mouvement. C'est le courant philosophique dominant dans le présent d'Empire Galactique.

L’Église de de la Conscience Universelle est une méta-organisation de Prêtres-Prêtres. Il est d'ailleurs dit que les prêtres passent tous par les séminaires de la Conscience Universelle avant d'aller dans les cinq autres Églises.

6) Enfin, toute balbutiante mais bientôt dominante au-delà même de la chute de l'Empire : l’Église du Savoir Suprême. Son grand maître sera le psychohistorien Hari Selon : né en l'an 1988 de l'Ère de la Guilde (appelée aussi Ère Galactique), la même année que l'empereur Cléon Ier, sur la planète Hélicon dans le secteur d'α Bootis (Arcturus), et décédé en 12 069 sur Trantor (à 81 ans). L'année de sa mort deviendra l'An 0 de l'Ère de la Fondation.

Ses prêtres sont les adorateurs des principes "Terre" + "Bien" : la description de ce nouveau courant semble représenter (ce qui est assez original en 1987 mais qui fait écho à l'article ci-dessus daté de 2017) une sorte de transhumanisme scientiste qui stockerait l'information et préserverait l'être sous une nouvelle forme éternelle. Cela les opposerait aux "spiritualistes" du 5e mouvement.

Les prêtres de la Connaissance Totale, des encyclopédistes (mais pas seulement), sont des Prêtres-Teknos. Ce sont des technocrates et non des nihilistes comme ceux décrits dans la série L'Incal, qui sont des adorateurs de l'entité Tenebrae.