jeudi 14 janvier 2016

Le Transperceneige

Le Transperceneige est une bande dessinée de science-fiction post-apocalyptique française en noir et blanc créée par Jacques Lob (scénario) et Jean-Marc Rochette (dessin). Elle est publiée d' à dans (À suivre) avant d'être reprise en album en par Casterman. Après le décès de Jacques Lob en 1990, le scénariste Benjamin Legrand reprend l'univers et deux nouveaux albums sont publiés en 1999 et 2000.
Le premier album est récompensé du Prix Témoignage chrétien au Festival d'Angoulême 1985. Le réalisateur coréen Bong Joon-ho l'adapte au cinéma sous le nom de Snowpiercer, le Transperceneige, en 2013.

Histoire de la série

Le récit avait initialement été écrit pour Alexis, qui en avait dessiné seize planches avant de mourir en 1977. Dans cette première version, les premières pages montraient la vie dans le wagon de queue et c'était un groupe qui décidait de remonter le convoi et non un homme renfermé, presque fou. Le trait d'Alexis était également « plus léger, plus fantaisiste, plus chaleureux » que celui de Jean-Marc Rochette. Annoncé dès le milieu des années 1970, Le Transperceneige avait fini par devenir, selon les mots de Jacques Lob, « presque mythique », avant que Jean-Marc Rochette ne s'y attelle et que l'histoire soit bel et bien publiée dans (À SUIVRE) en 1982.

Synopsis

Après un cataclysme climatique, les survivants de l'espèce humaine sont enfermés dans un train gigantesque qui roule éternellement. Ce train est très hiérarchisé, avec des wagons dorés en tête où vit l'aristocratie, jusqu'aux wagons des pauvres en fin de convoi. Des wagons militaires assurent la sécurité et des wagons potagers l'alimentation. Le héros, Proloff, issu des wagons de queue, remonte le train afin de comprendre la situation, suite à des événements horribles qu'il refuse d'évoquer à ses interlocuteurs.

Analyse

Partant d'une « idée simple et puissante », Jacques Lob reprend la plupart des grands thèmes de la science-fiction post-apocalyptique (l'arche, la société condamnée en vertu des lois de l'entropie, la progression d'un héros avant tout attaché à sa survie). Il les met au service d'un récit « dur, amer, étouffant », servi par le trait froid de Jean-Marc Rochette.
Le monde du Transperceneige répond aux codes des univers science-fictionnels post-apocalyptiques : cataclysme, communauté de survivants, restructuration sociale de cette communauté et description des modes de survie, etc.
L'univers du Transperceneige rappelle celui de la série de romans La Compagnie des glaces de Georges-Jean Arnaud, dont la publication a débuté en 1980, deux ans avant la publication du Transperceneige dans À suivre, mais trois ans après qu'Alexis en eut dessiné les premières planches. La principale différence entre ces deux œuvres est l'exploitation de la trame de fond, puisque La Compagnie des glaces est axé sur un eugénisme dictatorial alors que Le Transperceneige est quant à lui axé sur une lutte des classes.

Adaptation

Snowpiercer, le Transperceneige (설국열차) est un film de science-fiction américano-sud-coréen-français écrit et réalisé par Bong Joon-ho, sorti en 2013. Les personnages y sont interprétés par Chris Evans, Song Kang-ho, Ed Harris, John Hurt, Tilda Swinton et Jamie Bell.



Snowpiercer, le Transperceneige (hangeul : 설국열차 ; RR : Seolgungnyeolcha1) est un film de science-fiction américano-franco-sud-coréen écrit et réalisé par Bong Joon-ho, sorti en 2013. Inspiré de la bande dessinée française Le Transperceneige, c'est le premier long-métrage en anglais du réalisateur, soit à peu près 15 % en coréen et 85 % en anglais.
Il a été présenté en avant-première mondiale le en clôture du Festival du cinéma américain de Deauville


Synopsis

En 2014, une tentative de géo-ingénierie contre le réchauffement climatique entraine un cataclysme : une glaciation de toute la planète, détruisant la vie et exterminant presque toute l'humanité. En 2031, des passagers enfermés dans un train forcé de rouler continuellement sont les seuls survivants sur Terre. Les habitants des derniers wagons sont contraints de vivre dans la promiscuité et le rationnement. À l'opposé, les habitants des autres wagons vivent dans un environnement relativement luxueux. Le train est dirigé par Wilford, qui est à l'origine du train et qui réside dans le premier wagon.
Parmi les derniers wagons se trouve Gilliam, un vieil homme très respecté. Peu après la catastrophe, il a sauvé un bébé de personnes souhaitant le manger en se coupant un bras et en l'offrant en échange de la vie du bébé. Le bébé ainsi sauvé est devenu Edgar, qui seconde Curtis dans un projet de révolte contre les habitants des wagons avants. Curtis est une des personnes qui avait voulu manger Edgar. Cette révolte s'appuie sur des messages qui, envoyés par une personne inconnue présente à l'avant du train, sont régulièrement récupérés par Curtis.
Leur première tâche est de libérer Namgoong Minsu, le concepteur des systèmes de sécurité du train, emprisonné avec sa fille Yona. Ils progressent ensuite vers l'avant, de nombreux révoltés meurent au cours de la progression. Arrivés au wagon de tête, Namgoong veut ouvrir une porte donnant vers l'extérieur à l'aide d'une bombe. Il pense que le climat s'est réchauffé et désire essayer de vivre à l'air libre. Il en est empêché et Curtis est amené à s'entretenir avec Wilford. Curtis apprend alors que c'est Wilford lui-même qui était à l'origine des messages guidant la révolte et qu'il était de mèche avec Gilliam. Leur but était de maintenir un nombre d'humains soutenables pour les ressources disponibles à bord du train. La finalité de la révolte étant alors de tuer 74 % des habitants des wagons arrières, mais un imprévu a permis à Curtis d'arriver jusqu'au wagon de tête. Wilford finit par annoncer qu'il se fait vieux, et propose sa place de dirigeant à Curtis.
Pendant cette discussion, Yona réussit à faire exploser la porte, mais provoque une avalanche qui fait dérailler le train, de nombreux wagons tombent dans un précipice. Elle arrive à s'en extraire, accompagnée par un enfant et aperçoit au loin un ours polaire : la vie est ainsi possible hors du train. Ou, autre interprétation, les ours menacés par le réchauffement climatique sont les survivants de l'ère glaciaire et les derniers humains mourront de froid.


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