mardi 9 octobre 2018

"La Madone noire", une aventure dans Shadowrun

A l'occasion d'une brocante, je suis tombé sur un roman de Carl Sargent et Marc Gascoigne intitulé "La Madone noire".


Ce n'est pas forcément de la "grande littérature" de science-fiction mais j'ai été curieux de lire un roman qui s'inscrit dans l'univers du jeu de rôles Shadowrun ; après tout, je vais essayer d'en faire de même dans l'univers d'un autre jeu de rôles Empire Galactique


L'histoire se déroule à toute allure, comme dans Da Vinci Code, avec une poignée de héros qui ont moins d'une semaine pour sauver le monde.
La mégacorporation Renraku a vu son système informatique attaqué par un pirate surpuissant. Elle fait appel aux services de Michael Sutherland, un decker endurci (humain interfacé) qui, avec l'aide du Lord gallois Geraint, d'un mage elfe Serrin, et d'une ravissante sud-américaine, Kristen, sans oublier quelques "samouraïs des rues" elfe, orks et trolls va mener sa mission tambours battants ... avec une surprise de taille en dénouement.

ATTENTION SPOILER (GÂCHEUR)

Morceau choisi 

p.236-237   

" Une vierge est triste et stérile. C'est un symbole de peur et de haine du corps. La vraie Madone est proche des vies, des cœurs et des âmes de son peuple; son esprit les inspire au lieu de nier leur identité. Marie-Madeleine était sa prêtresse et Jean [Saint-Jean Baptiste] son initié. C'est cela l'Hérésie. Elle justifie l'envoi d'une tête nucléaire frappée du sceau papal. J'ai caché ce secret dans toutes les œuvres. Oh ... Comme je me suis moqué des papes et de  leurs serviteurs vénaux, qui m'ont payé pour créer leurs fausses idoles ... Le secret a toujours été là pour ceux qui ouvraient leurs yeux, sous le nez de ceux qui niaient la vérité."

Une étrange odeur monta dans la pièce ... un parfum bizarre, de métal et d'ozone. Une silhouette se matérialisa derrière Léonard [Léonard de Vinci, un elfe âgé de 600 ans !]. L'elfe était grand, mais la femme, derrière lui, semblait d'une taille inhumaine. Elle était richement vêtue de satin, de perles et de gemmes.
 La matérialisation d'un Grand Esprit, comprit Serrin. Il en avait rencontré rarement. Cette fois ... C'était différent.

- Isis, murmura Léonard, le seul à pouvoir encore parler. La maîtresse et ma passion. Voilà la vérité. Tout ce qu'on vous a raconté n'est que mensonge. Il est temps que la vérité soit connue de tous les peuples et bien des gens en ont peur.
 La femme demeurait impassible. Sa peau d'ébène était parfaitement lisse. Elle avait les yeux clos et les mains croisées sur les genoux.
Les sept compagnons la regardèrent sans rien dire. Ils n'avaient qu'une envie, rester en sa présence ...
Puis peu à peu, l'incarnation se dissipa. Le visage de la déesse resta impassible jusqu'à la fin, ne reconnaissant ni leur présence, ni leur existence.
- Certains experts pensent que la Bible n'est qu'une réécriture de l'histoire d'Isis et d'Osiris. Osiris est alors identifié au Christ ... Il existe aussi une autre interprétation, plus sombre. Pour Osiris, lisez Jean; pour Isis, lisez Marie-Madeleine, pour Salomé, lisez Nephtys ... Vous complèterez le reste seuls [Seth, dieu égyptien du mal, du désordre, du désert et des ténèbres, des quadruplés Osiris, Isis, Seth et Nephtys. ].

 

5 commentaires:

Je a dit…

Isis est une reine mythique et une déesse funéraire de l'Égypte antique. Le plus souvent, elle est représentée comme une jeune femme coiffée d'un trône ou, à la ressemblance d'Hathor, d'une perruque surmontée par un disque solaire inséré entre deux cornes de vache.

L'astucieuse Isis est l'une des divinités de l'Ennéade d'Héliopolis. Elle est la sœur et l'épouse du roi Osiris, un être généreux qui plaça son règne sous le signe de l'harmonie cosmique. Ce temps heureux prend subitement fin avec l'assassinat d'Osiris lors d'un complot organisé par son frère Seth, un dieu violent et jaloux. Isis retrouve le corps d'Osiris et le cache dans les marécages de Chemnis. Lors d'une partie de chasse, Seth trouve le cadavre et, fou de colère, le dépèce en plusieurs lambeaux. Durant une longue quête Isis, secondée par Nephtys, Thot et Anubis, retrouve les membres disjoints et reconstitue le corps d'Osiris en le momifiant. Après avoir revivifié Osiris, Isis fait de lui le souverain éternel de la Douât, un monde paradisiaque peuplé d'esprits immortels. Pour assurer sa protection, elle le place sous la garde attentive du dieu canin Anubis, son fils adoptif.

Isis sous la forme d'un oiseau rapace s'unit à la momie de son époux et conçoit le chétif Horus. Élevé dans les marais de Chemnis et fortifié par le lait maternel d'Isis, Horus parvient, non sans peines, à l'âge adulte. Durant de nombreuses décennies Horus et Isis combattent Seth soutenu par Rê assez peu disposé envers Horus. Après de nombreuses péripéties, Horus réussit à se faire reconnaître comme le successeur légitime de son père, devenant ainsi le modèle du pharaon idéal.

Je a dit…

Le culte d'Isis apparaît à la fin de l'Ancien Empire aux alentours du XXIVe siècle avant notre ère. D'abord cantonnée au domaine funéraire, Isis devient durant le Ier millénaire av. J.‑C., une déesse très populaire à la puissance universelle. La dévotion des pharaons ptolémaïques dote la déesse Isis de deux lieux de cultes grandioses ; l'Iséum en Basse-Égypte et Philæ en Nubie. Entre la fin du IVe siècle av. J.-C. et la fin du IVe siècle ap. J.-C., le culte d'Isis se répand à travers le bassin méditerranéen et un nombre important de sanctuaires lui sont élevés en Grèce et en Italie. En ces nouveaux lieux, s'opère un syncrétisme où les rites égyptiens voués à la déesse sont adaptés à la pensée religieuse gréco-romaine. L'iconographie et le culte d'Isis s'hellénisent, et, par un rapprochement avec la quête de Perséphone par Déméter (Mystères d'Éleusis) se créent les Mystères d'Isis organisés sous la forme d'un cérémonial initiatique, progressif et secret.

Face à la montée du christianisme, le culte d'Isis périclite puis disparaît au tournant des Ve et VIe siècles de notre ère. Toutefois, le souvenir d'Isis ne disparaît pas car il est entretenu par la scolastique monacale et universitaire. La lecture des hiéroglyphes étant perdue, son image est cependant biaisée car uniquement perçue à travers le filtre des auteurs grecs et latins de l'Antiquité tardive. Vers la fin du Moyen Âge, Isis devient un objet de curiosité de la part des érudits laïcs. Ce phénomène s'accentue durant la Renaissance. Nombreux sont alors les humanistes qui intègrent Isis à leurs objets d'études en élaborant des mythographies historicisantes à son propos. Le mythe d'Isis se fond dans celui de la nymphe Io transformée en vache par Héra et l'aspect d'Isis est confondu avec celui de l'Artémis multimammia d'Éphèse. Au cours du Siècle des Lumières, certains philosophes francs-maçons épris d'égyptomanie portent leur attention sur les Mystères d'Isis et tentent de les réinventer dans le cadre des rituels de leurs loges initiatiques. Les artistes et les poètes, quant à eux, ont sans cesse spéculé sur l'image de la déesse voilée et fait d'Isis le symbole des lois cachées de la Nature.

Depuis le déchiffrement des hiéroglyphes et la mise en place de la science égyptologique au XIXe siècle, les aspects purement égyptiens de la déesse ont été redécouverts et vulgarisés par les savants auprès du grand public. La personnalité d'Isis ne s'est toutefois pas entièrement débarrassée de son aura ésotérique longuement élaborée depuis le XIVe siècle par les alchimistes et les mystagogues européens. Isis reste ainsi l'objet de réflexions théologiques et hermétiques au sein de cercles confidentiels. Depuis les années 1950, aux États-Unis surtout, Isis est particulièrement vénérée auprès des convents kémitistes de la Wicca où un culte païen moderne lui est adressé en tant que grande déesse originelle, maternelle et lunaire.

Je a dit…

Nephtys, Nebt-Het ou Neb-Hout qui signifie "La dame (ou maîtresse) du château", est une déesse de la mythologie égyptienne ; elle est la déesse protectrice des morts en veillant sur le sarcophage, déesse funéraire aux côtés de Hâpi, avec qui elle est associée pour protéger le vase canope contenant les poumons du défunt.

Elle est représentée comme une femme coiffée de deux hiéroglyphes servant à écrire son nom. Son sanctuaire principal se trouve à Héliopolis où elle fait partie de la grande Ennéade. Elle est vénérée aussi, à l'époque gréco-romaine, à Kom Mer (ou Kômir, Haute-Égypte), associée à Anoukis (Anqet en égyptien). Dans le temple d'Edfou, une fête, « Le cœur de Nephtys se réjouit » était célébrée le 28e jour du mois Pharmouti de la saison Peret.

Elle est la fille de Geb et de Nout, sœur d'Isis, d'Osiris et de Seth dont elle est également l’épouse. Avec Isis, qu’elle aida à reconstituer le corps démembré de son époux Osiris, elle était l'un des deux « milans » ou oiseaux hurleurs, qui semblaient émettre des lamentations funèbres. Elle est parfois considérée comme l'amante d'Osiris de qui elle aurait eu Anubis.

Je a dit…

Osiris (du grec ancien Ὄσιρις) est un dieu du panthéon égyptien et un roi mythique de l'Égypte antique. Inventeur de l'agriculture et de la religion, son règne est bienfaisant et civilisateur. Il meurt noyé dans le Nil, assassiné dans un complot organisé par Seth, son frère cadet. Malgré le démembrement de son corps, il retrouve la vie par la puissance magique de ses sœurs Isis et Nephtys. Le martyre d'Osiris lui vaut de gagner le monde de l'au-delà dont il devient le souverain et le juge suprême des lois de Maât.

Au Moyen Empire égyptien, la ville d'Abydos devient la cité du dieu Osiris. Elle attire ainsi de nombreux fidèles en quête d'éternité. La renommée de cette cité repose sur ses festivités cultuelles du Nouvel An et sur une sainte relique, la tête du dieu.

Durant le Ier millénaire avant notre ère, Osiris conserve son statut de dieu funéraire et de juge des âmes. Cependant, ses aspects de dieu des flots du Nil et, par là-même, de dieu de la fertilité, acquièrent la primauté, augmentant ainsi sa popularité auprès de la population nilotique. Des colons grecs installés à Memphis adoptent son culte dès le IVe siècle avant notre ère sous sa forme locale de Osiris-Apis, le taureau sacré mort et momifié. Les souverains lagides importent ce culte dans leur capitale Alexandrie sous la forme de Sérapis, le dieu syncrétique gréco-égyptien. Après la conquête de l'Égypte par les forces romaines, Osiris et Isis s'exportent vers Rome et son empire. Ils s'y maintiennent, avec des hauts et des bas, et ce jusqu'au IVe siècle de notre ère (interdiction du paganisme en 392 par l’empereur Théodose) pour finalement être évincés par le christianisme. Le culte osirien, actif depuis le XXVe siècle avant notre ère, durera jusqu'au VIe siècle de notre ère, quand fermera vers 530 le temple d'Isis de l'île de Philæ, le dernier d'Égypte, fermeture ordonnée par l'empereur Justinien.

Je a dit…

Seth (de l'égyptien Setesh / Soutekh) est l'une des plus anciennes divinités égyptiennes. Sa représentation, au museau effilé et aux oreilles dressées mais tronquées, est une composition hybride née de l'imaginaire des Égyptiens des temps prédynastiques. Cette iconographie monstrueuse est peut-être inspirée de l'oryctérope, un termitivore, fouisseur des savanes africaines. Dans le mythe, Seth est le dieu de la confusion, du désordre et de la perturbation, ce que souligne l'écriture hiéroglyphique dans laquelle l'animal séthien sert de déterminatif pour des concepts négatifs (autoritarisme, fureur, cruauté, crise, tumulte, désastre, souffrance, maladie, orage).

Maître du tonnerre et de la foudre, il exerce sa puissance sur les marges de l'Égypte que sont les contrées désertiques, les zones arides et les pays étrangers à la plaine du Nil. Seth est un dieu complexe. Sa nature brutale se manifeste plus particulièrement dans un comportement sexuel agressif, tant homosexuel avec Horus qu'hétérosexuel avec de belles déesses qu'il poursuit de ses assiduités. Sa puissance désordonnée contribue néanmoins à l'équilibre cosmique. Selon la vision égyptienne, les forces destructrices sont en lutte perpétuelle contre les forces positives. En cela, Seth s'oppose à son frère Osiris, symbole de la terre fertile et nourricière. Dès les Textes des Pyramides, Seth est l'éternel rival d'Horus. Au cours d'une lutte, il arrache l'œil de son adversaire qui en retour le blesse aux testicules. L'antagonisme des deux dieux illustre la double nature de Pharaon qui unit en sa personne ces deux forces contraires mais complémentaires. Si Horus est le dieu de l'ordre pharaonique, la puissance irraisonnée de Seth participe à la symbolique royale en tant qu'image de la force violente et déchaînée que le roi déploie contre ses ennemis. Protecteur de Rê, Seth combat le serpent Apophis et participe donc à la bonne marche du monde. Bien qu'inquiétant et lié à des forces aveuglément destructrices, Seth est cependant plus un dérangeant fripon qu'un démon maléfique, du moins dans les mythes anciens.

Ce n'est qu'à partir de la Troisième Période intermédiaire que l'image de Seth se ternit durablement, peut-être en réaction aux prises de contrôle successives de plusieurs peuples étrangers sur le royaume d'Égypte. Seth, associé aux puissances étrangères, devient l'agent maléfique de la perte du pays. Les mythes relatifs à Seth le dépeignent alors comme ambitieux, comploteur, manipulateur, se concentrant sur l'assassinat de son frère Osiris. Il est progressivement confondu avec Apophis, le serpent du chaos, malgré l'ancienne tradition selon laquelle il le combattait au nom de Rê. Le monde grec l'a identifié à Typhon, monstre primordial du chaos et entité maléfique comparable.