[...] Certains historiens impériaux adeptes de la panspermie et de l'évolution parallèle pensent que plusieurs races humanoïdes se sont développées sur des mondes aux écosystèmes similaires et assez proches les uns des autres, ont découvert le vol interstellaire à peu près en même temps, ont fusionné leurs civilisations et fondé la Confédération.
D'autres historiens pensent que l'espèce humaine provient d'une planète unique nommée Terre, Terra ou parfois Terra Prime, qu'elle s'est lancée dans l'exploration puis l'expansion interstellaire à bord de vaisseaux à générations puis de mange-poussières. Comme la capitale de la Confédération était Sol III, ces historiens pensent que ce monde aujourd'hui provincial et la Terre ne font qu'un.
Chez les citoyens partisans de la seconde théorie, diverses expressions sont couramment utilisées pour qualifier cette planète mythique, selon la ferveur de leur croyance :
- Le Monde des Origines
- Le Berceau (*)
- Notre Sainte Mère La Terre
Cette façon d'aborder la question de la Terre part du principe que vu qu'on ne sait pas grand chose de l'humanité d'il y a dix mille ans, il n'y a pas de raison que nos descendants dans dix mille ans en sachent plus sur nous. Sauf qu'entretemps l'écriture est passée par là pour conserver et stocker la mémoire, ainsi que depuis quelques décennies, l'informatique. Oui mais... En informatique, la technologie est vite obsolète (qui est encore capable de lire les disquettes 3"1/2 qu'il avait il y a dix ans et qui n'ont pas été sauvegardées sous un autre format ?), on produit des péta-octets d'informations sans aucun intérêt (les chats sur les réseaux sociaux) et puis parfois, ça bugge...
de Zelda Zonk le Ven 30 Mai 2014 13:31
Voici ma brève histoire de la Terre...
Et l’homme quitta sa Terre ou la brève histoire paléo spatiale de Sol III
La plupart des Holofilms et des SensoDream qui parlent de la Terre enjolivent souvent la triste réalité. Car pour la plupart, ils dépeignent un passé disparu où les choses allaient bien sur Terre.
À quoi ressemblait en réalité la Terre ? A un monde surpeuplé de milliards d'habitants, en proie à la famine, victime d’une violence endémique, accros aux drogues et à l'aliénation…
A l’époque de la « Grande Asthénie » (2124-2214), la Terre était devenue un insondable puits de misère, un espace de souffrance qu'il fallait fuir à tout prix. C'est pour cela que la plupart des hommes l'ont abandonné pour trouver refuge dans de petites colonies spatiales dispersées dans le système Solaire. Ils étaient partis d’une planète poubelle et aucun ExoTerrien n'avait envie de faire le chemin en sens inverse.
(2250) Tout débuta par l’installation des bases Lunaires. Car où qu’elle nous conduise, l’aventure commence à petits pas. C’est à cette époque que l’humanité se libére physiquement et psychologiquement de son monde natal. La Terre est le berceau de l'humanité, mais on ne passe pas sa vie entière dans un berceau (*) …
Dans la perceptive d’une expansion humaine, les bases Lunaires eurent leurs rôles à jouer. Notamment pour l’extraction de l’oxygène des roches lunaires, du titane, de l’aluminium, du fer, du magnésium… Par ailleurs, la Lune servit longtemps de base de lancement et de vastes observatoires astronomiques furent construis sur sa face sombre qui servit de site exceptionnels pour étudier l’Univers.
A cette époque paléo spatiale la vie est rude sur la Lune. Les bases sont enterrées pour protéger les hommes des rayonnements dangereux et des particules que le Soleil déverse à chaque éruption. En surface, des réseaux gigantesques de capteurs fournissent de l’énergie électrique bon marché, que des micros centrales nucléaires relayent lors des longues « nuits » Lunaires.
A mesure que l’humanité s’installait « hors la Terre », les mentalités se rodèrent. Les équipages qui au début passaient six mois à un an sur la Lune, avant de rentrer sur Terre, s’installèrent de façon quasi permanente.
Les bases hébergèrent dans un premier temps des scientifiques, des astronomes, des géologues et autres chercheurs. Puis des techniciens, des ingénieurs et leurs familles. Toutes ces activités entrainèrent le développement d’une communauté lunaire qui revendiqua au fils des naissances et des générations son identité sociale. Ainsi naquis la première nation d’ExoTerrien (2302). Les bases devinrent au fil du temps des Méga-Complexes, puis des Citée-Etats riches et puissantes.
Néanmoins il restait encore des milliards de personnes sur Terre. Pour sa population pauvre les études supérieures n'allaient pas de soi, comme c'était le cas dans sur les colonies Lunaires ! Beaucoup de terrien était sans instruction et ceux qui se démarquaient du lot en partaient aussitôt qu'ils le pouvaient… Les colonies spatiales étaient à leurs yeux le nouvel Eldorado. Ceci n’échappa pas aux hommes d’affaires et aux mégacorporation qui y virent un signe et une source de profit. Il était temps d’aller au-delà de la Lune.
(2434) Depuis les citée Lunaires l’humanité s’élance donc avec frénésie et sans retenue vers la Ceinture d’Astéroïde, vers Mars et au-delà. C'est à cette époque confuse qu'est fondées à la hâte de nombreuses colonies qui devinnent très rapidement surpeuplés.
Face à l’afflux des volontaires pour un nouveau départ, les lois sur l'immigration deviennent peu à peu plus rigoureuses. Toutes colonies spatiales atteignant sa maturité démographique les appliquèrent avec rigueur. Les gens venus de la Terre - ou des autres colonies - qui venaient traiter leurs affaires devaient se soumettre à d’humiliantes procédures de décontamination et à un sévère isolement, puis repartir aussitôt que possible.
Lorsqu'un terrien souhaitait s'établir sur une colonie, il fallait que le Ministère de l'Immigration lui accorde un permis spécial. Généralement on distinguait un terrien d'origine par sa taille. Les hommes de la Terre mesuraient en moyenne 1m80, alors que sur les stations coloniales la taille moyenne d'un homme était un peu inférieure à 1m70. Ce seul détail génétique donnait aux Terriens une aura de puissance et de domination qui était mal acceptée.
Au fur et à mesure du temps, les colonies se replient sur elle-même. Peu à peu, insidieusement, elles empêchèrent leurs habitants de circuler librement de l'une à l'autre. Instaurant des quotas, des règles insensées et des contrôles sévères. Aucune colonie ne veut de la flore et la faune microbienne des autres. Le commerce décrut lentement et s'effectuait de plus en plus par l'intermédiaire de vaisseaux robotisés et stérilisés.
Prise à son propre piège, l'humanité avait reproduit au sein même du système solaire les mêmes maux que sur Terre. Ainsi, certains coloniaux vinrent à s'enthousiasmer à l'idée de fuir cette intolérable misère et d'édifier un monde d'où l'on aurait extirpé toutes les causes de souffrance.
Un nouveau départ, une nouvelle chance. Un monde où leurs enfants n'auraient aucun souvenir de la détresse d'un système Solaire et d'une humanité désespérément divisée.
(2670) Puis vint le jour tant attendu. Une puissante colonie spatiale, établit dans la ceinture d’astéroïde entre la Terre et Mars, avait repéré un monde viable et s'apprêtait à franchir le grand vide. La rumeur du départ avait commencé à circuler dans tout le système Solaire. Cette annonce provoqua une véritable crise politique. La colonie fut même accusée de déloyauté.
Certains s'enthousiasmaient, d'autres étaient apeurés. C'était inévitable. Le système Solaire était le foyer de l'humanité et un havre rassurant. Sur Terre et sur les colonies il y avait certes des problèmes, mais on pouvait les gérer. Mais la tentation était forte, les promesses fascinantes. L'homme avait cela dans les veines. L’homme était un romantique, les yeux braqués vers les étoiles.
(2674) Puis vint le moment du Grand Départ. Même si les techniques d'hibernation étaient connues à cette époque, le choix des « Vaisseaux dormants » ne fut pas retenu. Pour un programme aussi ambitieux, les Arches à Génération étaient bien plus sûres. Car sans les équipements lourds et complexes des systèmes de refroidissement et de réanimation, on pouvait transporter plus de passagers, et à un coup beaucoup plus faible.
* Constantin Tsiolkovski, père fondateur de l'astronautique moderne (1857 - 1935)
Et l’homme quitta sa Terre ou la brève histoire paléo spatiale de Sol III
La plupart des Holofilms et des SensoDream qui parlent de la Terre enjolivent souvent la triste réalité. Car pour la plupart, ils dépeignent un passé disparu où les choses allaient bien sur Terre.
À quoi ressemblait en réalité la Terre ? A un monde surpeuplé de milliards d'habitants, en proie à la famine, victime d’une violence endémique, accros aux drogues et à l'aliénation…
A l’époque de la « Grande Asthénie » (2124-2214), la Terre était devenue un insondable puits de misère, un espace de souffrance qu'il fallait fuir à tout prix. C'est pour cela que la plupart des hommes l'ont abandonné pour trouver refuge dans de petites colonies spatiales dispersées dans le système Solaire. Ils étaient partis d’une planète poubelle et aucun ExoTerrien n'avait envie de faire le chemin en sens inverse.
(2250) Tout débuta par l’installation des bases Lunaires. Car où qu’elle nous conduise, l’aventure commence à petits pas. C’est à cette époque que l’humanité se libére physiquement et psychologiquement de son monde natal. La Terre est le berceau de l'humanité, mais on ne passe pas sa vie entière dans un berceau (*) …
Dans la perceptive d’une expansion humaine, les bases Lunaires eurent leurs rôles à jouer. Notamment pour l’extraction de l’oxygène des roches lunaires, du titane, de l’aluminium, du fer, du magnésium… Par ailleurs, la Lune servit longtemps de base de lancement et de vastes observatoires astronomiques furent construis sur sa face sombre qui servit de site exceptionnels pour étudier l’Univers.
A cette époque paléo spatiale la vie est rude sur la Lune. Les bases sont enterrées pour protéger les hommes des rayonnements dangereux et des particules que le Soleil déverse à chaque éruption. En surface, des réseaux gigantesques de capteurs fournissent de l’énergie électrique bon marché, que des micros centrales nucléaires relayent lors des longues « nuits » Lunaires.
A mesure que l’humanité s’installait « hors la Terre », les mentalités se rodèrent. Les équipages qui au début passaient six mois à un an sur la Lune, avant de rentrer sur Terre, s’installèrent de façon quasi permanente.
Les bases hébergèrent dans un premier temps des scientifiques, des astronomes, des géologues et autres chercheurs. Puis des techniciens, des ingénieurs et leurs familles. Toutes ces activités entrainèrent le développement d’une communauté lunaire qui revendiqua au fils des naissances et des générations son identité sociale. Ainsi naquis la première nation d’ExoTerrien (2302). Les bases devinrent au fil du temps des Méga-Complexes, puis des Citée-Etats riches et puissantes.
Néanmoins il restait encore des milliards de personnes sur Terre. Pour sa population pauvre les études supérieures n'allaient pas de soi, comme c'était le cas dans sur les colonies Lunaires ! Beaucoup de terrien était sans instruction et ceux qui se démarquaient du lot en partaient aussitôt qu'ils le pouvaient… Les colonies spatiales étaient à leurs yeux le nouvel Eldorado. Ceci n’échappa pas aux hommes d’affaires et aux mégacorporation qui y virent un signe et une source de profit. Il était temps d’aller au-delà de la Lune.
(2434) Depuis les citée Lunaires l’humanité s’élance donc avec frénésie et sans retenue vers la Ceinture d’Astéroïde, vers Mars et au-delà. C'est à cette époque confuse qu'est fondées à la hâte de nombreuses colonies qui devinnent très rapidement surpeuplés.
Face à l’afflux des volontaires pour un nouveau départ, les lois sur l'immigration deviennent peu à peu plus rigoureuses. Toutes colonies spatiales atteignant sa maturité démographique les appliquèrent avec rigueur. Les gens venus de la Terre - ou des autres colonies - qui venaient traiter leurs affaires devaient se soumettre à d’humiliantes procédures de décontamination et à un sévère isolement, puis repartir aussitôt que possible.
Lorsqu'un terrien souhaitait s'établir sur une colonie, il fallait que le Ministère de l'Immigration lui accorde un permis spécial. Généralement on distinguait un terrien d'origine par sa taille. Les hommes de la Terre mesuraient en moyenne 1m80, alors que sur les stations coloniales la taille moyenne d'un homme était un peu inférieure à 1m70. Ce seul détail génétique donnait aux Terriens une aura de puissance et de domination qui était mal acceptée.
Au fur et à mesure du temps, les colonies se replient sur elle-même. Peu à peu, insidieusement, elles empêchèrent leurs habitants de circuler librement de l'une à l'autre. Instaurant des quotas, des règles insensées et des contrôles sévères. Aucune colonie ne veut de la flore et la faune microbienne des autres. Le commerce décrut lentement et s'effectuait de plus en plus par l'intermédiaire de vaisseaux robotisés et stérilisés.
Prise à son propre piège, l'humanité avait reproduit au sein même du système solaire les mêmes maux que sur Terre. Ainsi, certains coloniaux vinrent à s'enthousiasmer à l'idée de fuir cette intolérable misère et d'édifier un monde d'où l'on aurait extirpé toutes les causes de souffrance.
Un nouveau départ, une nouvelle chance. Un monde où leurs enfants n'auraient aucun souvenir de la détresse d'un système Solaire et d'une humanité désespérément divisée.
(2670) Puis vint le jour tant attendu. Une puissante colonie spatiale, établit dans la ceinture d’astéroïde entre la Terre et Mars, avait repéré un monde viable et s'apprêtait à franchir le grand vide. La rumeur du départ avait commencé à circuler dans tout le système Solaire. Cette annonce provoqua une véritable crise politique. La colonie fut même accusée de déloyauté.
Certains s'enthousiasmaient, d'autres étaient apeurés. C'était inévitable. Le système Solaire était le foyer de l'humanité et un havre rassurant. Sur Terre et sur les colonies il y avait certes des problèmes, mais on pouvait les gérer. Mais la tentation était forte, les promesses fascinantes. L'homme avait cela dans les veines. L’homme était un romantique, les yeux braqués vers les étoiles.
(2674) Puis vint le moment du Grand Départ. Même si les techniques d'hibernation étaient connues à cette époque, le choix des « Vaisseaux dormants » ne fut pas retenu. Pour un programme aussi ambitieux, les Arches à Génération étaient bien plus sûres. Car sans les équipements lourds et complexes des systèmes de refroidissement et de réanimation, on pouvait transporter plus de passagers, et à un coup beaucoup plus faible.
* Constantin Tsiolkovski, père fondateur de l'astronautique moderne (1857 - 1935)
10 commentaires:
Theo Calderon
Très très sympa !
Par contre, le poncif SF classique veut que les individus nés et élevés en gravité basse ou en micro-gravité soient au contraire plus grands et moins musclés que les natifs de la Terre. Et lorsqu'ils reviennent au bercail, il leur faut soit des chaises roulantes, soit des exosquelettes. Par exemple, les Extros dans Hypérion de Dan Simmons. Dans les romans de Laurent Genefort, il y a les planétaires et les orbitaux vivant dans des colonies spatiales, qui combattent les divers maux liés à la microgravité à l'aide d'un traitement spécial à base d'ingénierie génétique et de biotechnologies, et qui se font parfois modifier les genoux pour qu'ils puissent plier dans les deux sens, voire se transforment en vrais quadrumanes avec des pieds préhensiles...
Zelda Zonk
Pour répondre sur ce sujet, je dirait "c'est pas faux, mais...faut voir dans le temps"
Nous savons que les astronautes dans l’espace peuvent mesurer jusqu'à 3 % de plus que leur taille initiale pendant le temps passé en microgravité. Cela signifie que si l'on mesure 1m80 on peux gagner 5 à 7 centimètres en orbite…
Lorsque la colonne vertébrale n’est pas exposée à l’attraction de la gravité, elle peut augmenter et se relâcher, ce qui permet aux astronautes de grandir. Cependant, ce petit gain est de courte durée. Une fois revenue sur Terre, leur hauteur revient à la normale après quelques mois.
Il s'agit d'une adaptation musculo-squelettique mais pas d'une mutation. Alors la question est la suivante : cette adaptation physio peut-elle se transmettre génétiquement ? Sans doute, je pense que c'est possible selon les principe de la régulation génétique et de l’adaptation... Mais combien de temps faudrait-il à une population de "petite taille" pour modifier leur caractères héréditaires ?
Aujourd'hui les astronautes ont le droit d'être petit : la taille d'entrée pour devenir astronaute est de 1,50m... car être grand peux vite devenir un handicape dans l'espace...
Theo Calderon
Tes arguments tiennent tout à fait la route.
Dans une station spatiale en microgravité, il n'y a pas de haut ni de bas, donc on peut optimiser la place disponible même dans des compartiments exigus. Donc si les spaciens natifs sont de petites tailles, cela n'en est que mieux. Dans les périodes paléo-technos que tu décris, il y a de très nombreux problèmes de santé et d'environnement à résoudre pour les séjours prolongés dans l'espace : protection contre les radiations et les rayons cosmiques, décalcification osseuse, problèmes cardio-vasculaires (le sang se déplaçant vers le haut du corps). En l'absence d'atmosphère, les habitats lunaires et martiens doivent être souterrains, comme tu l'as décrit. Point de Base Alpha aux origines de l'expansion spatiale...
On peut aussi imaginer de grandes stations spatiales de type Cylindres O'Neill aux points de Lagrange Terre-Lune, voire Terre-Soleil, avec pseudo-gravité terrestre par rotation et force centrifuge. Les Iles de la Lune de Cyber-Age, l'univers cyberpunk pour SimulacreS. Ou encore Elysium...
Schattenbogen
Une variante que j'aime beaucoup est celle de Simak dans "Cemetery World" :
La Terre est devenue une planète cimetière où il est de bon aloi pour les gens très fortunés de se faire enterrer.
Une société privée gère tout cela avec une nette tendance au style "mausolée ethniques" entourés d'un gazon impeccablement tondus et des allées de jolis cyprès.
Bien entendu, il reste des humains sur Terre, mais comme il s'agit des descendants des gens qui n'ont pas pu quitter la planète, ce n'est pas exactement ce qui se fait de plus performant comme exemple d'humanité (visualisez bien des clichés de Rednecks/Cajuns).
Notons que le statut de "Planète Mère" est fermement défendu par la société qui gère la planète vu que c'est la raison de ces prix astronomiques tandis que pas mal de gens dans l'Empire seraient enclins à y voir une arnaque (voir messages précédents sur les autres interprétations possibles de l'origine de l'humanité).
Schattenbogen
Je suis en train de relire l'histoire de l'Empire et je suis très mitigé sur le statut de la Terre.
Les "Mange-Poussières" sont liés à la "Confédération Interstellaire" et il est bien précisé que cette dernière avait son siège sur Sol III (la Terre), là où fut également créé les premières branches de l'"Armée" et de la "Loge Tekno".
Or, nous sommes aux alentours des siècles 70/80 à ce moment là.
En fait la Confédération existe encore à l'époque des Hyperondes et de l'invention de la Propulsion Varlet, ce qui signifie que cette information est stockée de manière décentrée.
Considérant qu'il existe des formes de stockage assez fiables de l'information, que la Loge Tekno avait son siège sur cette planète et ne l'a quittée qu'après la création de l'Empire, que l'on a encore des contacts directs avec des gens ayant vécu à cette époque (et pour eux, cette époque est vieille de quelques mois), qu'il n'y a eu aucune catastrophe majeure qui aurait pu générer une discontinuité majeure dans les archives historiques, je ne vois pas trop comment l'origine terrestre de l'Humanité pourrait être sérieusement remise en question (ce qui n'exclut pas des opinions divergentes pour causes d'impérialisme locaux, théorie du complot ou de pangermie, etc ...).
Je suis pour ma part très tenté de faire un petit hommage à Simak et son roman "Cemetery World" (voir ci-dessus) quant au statut de la Terre qui est donc majoritairement reconnue comme la planète d'origine de l'humanité, une planète qui a bien changé depuis la "Guerre des Divisions", de la chute de la Confédération et de son isolement.
Earth: expensive, elite graveyard to the galaxy. Ravaged 10,000 years earlier by war, Earth was reclaimed by its space-dwelling offspring as a planet of landscaping and tombstones. None of them fully human, Fletcher, Cynthia, and Elmer journey through this dead world, discovering human traits and undertaking a quest to rebuild a human world on Earth.
MdJ
Ben justement Sol III, n'est pas forcément la terre dans l'esprit des Impériaux. C'est le siège de la fédération, mais celle-ci n'apparait qu'au 28ème siècle ... que s'est-il passé avant ? D'où venaient les humains ? Pour les Impériaux c'est une grande interrogation ...
Pourquoi aurait on perdu les traces du monde du berceau ?
Nous pouvons imaginer pleins d'explication allant d'une phase de dictature religieuse conduisant à la destruction des écrits et des bases de données, à d'une forme d'ostracisme isolant la terre pendant des siècles et interdisant d'utiliser son nom, d'une phase de quasi destruction de l'éco système de la planète en raison d'un complot de robot ou par l'introduction de plantes, animaux, bactéries Xéno obligeant à une diaspora de l'espèce humaine.
Bref, en plusieurs siècles ou millénaires il y a plein de raison de perdre toute trace de la terre et de la redécouvrir sous le nom de sol III.
Schattenbogen
J'ai l'impression que l'histoire de la Terre Perdue remonte à l'Empire de Trantor d'Asimov.
Je crois que c'est dans "Les cailloux dans le ciel" qu'il parle de la Terre et du Proto-Trantor, d'une Terre ravagée par la guerre nucléaire et que certains vont rendre invivable (du moins les gens le pensent) pour forcer l'humanité à la quitter et à conquérir les étoiles (je suis pas fan des trucs qui ont été fait après, Daneel etc ..., mais il y a une ou deux autres nouvelles d'Asimov qui tourne là autour comme "La mère des mondes").
Quoi qu'il en soit, le souvenir de la Terre se perd parce que celle-ci n'était déjà plus grand chose quand l'humanité l'a quitté.
Dans Empire Galactique, la Terre est le siège reconnu d'une grande Confédération Galactique qui a certes disparu, mais après avoir très longuement duré. Qu'elle s'appelle "Sol III" ou "Terre" n'est pas très important, le lieu et la fonction reste les mêmes.
Avec des moyens très primitifs, nous sommes capables de nos jours d'identifier la plupart des civilisations vieilles de 25 siècles qui ont peuplé notre planète grâce à leurs héritages. Avec les moyens nettement plus perfectionnés de l'EG, je trouve difficilement imaginable de penser que cette information soit devenue officiellement sujette à caution.
L'histoire de l'EG ne parle aucunement de grandes catastrophes subites qui aurait poussé l'humain à partir et de toute manière, une partie importante a du rester sur Terre puisque ce sera là le siège du Pouvoir.
L'EG met surtout l'accent sur la difficulté à expliquer la grande variété de formes des êtres humains et émet l'hypothèse de la panspermie. C'est à cause de cela que les spécialistes débattent de l'origine de l'Humanité.
Le problème, c'est que l'hypothèse de panspermie est assez facilement vérifiable grâce à la génétique et l'historique génétique des êtres humains dans la galaxie trancherait très nettement la question. À moins de considérer que l'être humain de la Terre est issu d'une lignée extra-terrestre ou par la volonté de ceux-ci, la panspermie ne me semble pas être une option scientifique tenable au 106ème siècle, sauf dans le cas d'une décision de MJ.
Theo Calderon
En fait tout ce qu'on sait de l'Expansion dans l'histoire de l'Empire, c'est :
28ème siècle : mise au point du mange-poussières
30ème siècle : création de la Confédération
5427 : création de la Hanse des Marchands
Entre le 55ème et le 70ème siècle : rencontre avec les Malachites
6957 : départ des derniers mange-poussières de 3ème génération vers le Centre galactique
7017 : mise au point de l'hypercom
Bref, 4300 ans d'histoire peu détaillés, où tout et n'importe quoi peut être arrivé.
D'ailleurs, on nous explique que des systèmes désireux de poursuivre leur développement se sont regroupés en Confédération, mais pas que cela s'est fait à l'instigation de la Terre.
Et les Gris que l'on récupère au 116ème siècle sont ceux partis vers le Centre au 70ème siècle, soit déjà 4000 ans après la création de la Confédération, qui devait alors s'étendre sur des centaines de mondes.
Bref, cette histoire galactique n'est pas vraiment terro-centrique...
Schattenbogen
Pendant ces 4'300 ans d'histoire, le centre du pouvoir est situé sur la Terre et ce n'est qu'avec l'invention de l'hyperondes que les mondes extérieurs peuvent s'affranchir d'elle.
L'histoire de l'Empire est certes celui de l'affranchissement de cette tutelle, mais la Confédération, et donc la primauté de la Terre puis du Système Solaire, a duré très longtemps, presque 50 siècles.
Et quand on est le siège du pouvoir, on s'assure de faire une bonne publicité de sa légitimité, à savoir que l'on est le berceau de l'Humanité.
Reste la possibilité d'une "correction" de l'histoire au profit de l'Empire, surtout dans les premiers temps de celui-ci, pour asseoir le pouvoir impérial. Très plausible.
Mais au 106ème siècle, je ne pense pas que cette position tienne encore.
Les guildes savent sûrement la vérité, les savants s'en doutent largement, les Revenants Gris le savent tout court et le pouvoir impérial est suffisamment en place pour ne pas craindre la vérité.
Une fois encore, question de goût, quelques ajustements parce que rien n'est noir ou blanc, mais globalement, je suis plus à l'aise avec l'idée que la théorie généralement admise est une origine unique de la planète Terre ou encore Sol III.
Je suis convaincu que le jeu de rôles Empire Galactique a été conçu pour être adaptable à tous les univers de science-fiction, compatible avec tous les auteurs majeurs de la littérature SF.
Or, durant la Guerre Froide, qui couvre une bonne partie de "l'âge d'or de la science-fiction", l'un des thèmes récurrents fut : la Terre ravagée par une guerre thermonucléaire. La chronologie des Encyclopédies Galactiques n'y fait pas explicitement référence mais la double hypothèse (origine unique de la Terre ou multiples mondes humains) le permet.
Je pense que cette double hypothèse permet aussi aux joueurs d'un autre jeu de rôles, Travellers en l'occurrence, de se retrouver dans Empire Galactique. En effet, dans l'univers de ce jeu, une Espèce ancienne a prélevé des Humains et les a dispersés sur une centaine de mondes.
Je reviens à l'hypothèse d'une guerre thermonucléaire. Elle aurait pu effacer toutes traces antérieures de la présence humaine sur la Terre tandis que d'autres mondes contemporains (donc très anciennement peuplés) auraient gardé des traces de peuplement et de technologie NT5.
De nos jours, l'option de la catastrophe revêt des formes différentes de la guerre thermonucléaire : la catastrophe écologique due à la pollution (de la glaciation à la sècheresse extrêmes), la destruction par les robots et/ou intelligences artificielles, etc.
Je me suis amusé à écrire une synthèse de tous ces scénarios a priori incompatibles ici : http://calypso1577.blogspot.com/2016/01/durant-la-guerre-froide-1947-1991-qui.html. J'y fait référence (entre autres) à John Varley l'auteur qui a inspiré le personnage Jonas Varlet dans Empire Galactique.
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