A l'occasion des Utopiales de Nantes, Laurent Genefort vous présente son
ouvrage "Spire Tome 2 Ce qui divise" aux éditions Critic.
Source : https://youtu.be/M5U2aHrLL18
mercredi 6 décembre 2017
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Spire, tome 1 : Ce qui relie
Echoués sur Arrhenius, une planète isolée et pauvre, Hummel et Lenoor, deux pilotes, décident de fonder une compagnie de transport indépendante qui desservirait les planètes des Confins. Mais la création de cette ligne commerciale interstellaire, baptisée la Spire, est jalonnée de luttes de pouvoir, de trahisons et d'inimitiés.
Citations sur Spire, tome 1 : Ce qui relie
Je me demande bien pourquoi l’homme s’est donné la peine de conquérir les étoiles. Si c’était uniquement pour rencontrer des créatures extraterrestres, il suffisait qu’il s’occupe de ses rejetons en bas âge.
Un monde, c’est comme une conquête amoureuse. On languit d’atteindre sa surface. On en profite, tant on se réjouit d’avoir atterri sans trop de casse. On aime respirer son air. Et à la fin on le fuit, comme un homme amoureux que l’on n’aime plus.
Ces types étaient plus jeunes que lui, mais ils avaient goûté l’ambroisie de la gloire, traversé les dangers les plus fous. Ils avaient combattu pour la Justice, l’Honneur, et probablement une douzaine d’autres mots à majuscule. Puis la paix avait été signée, et on les avait sommés de remiser leur courage et leurs rêves.
Manœuvrer pour priver les nouvelles compagnies de capital est une arme vieille comme les mondes. Si nous survivons et que nous croissons, il ne faut pas se leurrer: nous ferons la même chose avec la concurrence à venir.
Quant à elle, voilà des années qu'elle passait plus de temps dans des spatioports et des vaisseaux qu'à terre. Des années à boire de l'urine recyclée et à respirer de l'air en conserve, à récurer des locaux étriqués, à suivre d'épuisants exercices contre les ravages de l'impesanteur. Au bout d'un moment, le monde le plus hostile se parait de charmes insoupçonnés.
Certains navis avaient la phobie que leur corps demeure piégé sur une planète après leur décès. Ceux-là se refusaient à piloter un atterrisseur de crainte qu'en cas d'accident, leurs molécules retombent ensuite sur terre. Pour eux, les planètes n'étaient que des tombeaux.
Pour faire passer un mauvais goût, rien ne vaut une bonne bouteille.
Soudain, un avenir semé d'ennemis s'imposait à elle. Pour survivre, elle devait se cuirasser. Si leur Compagnie tombait au premier coup porté, c'est qu'elle ne méritait pas de naître.
Chaque fois que je reviens, j’ai l’impression que ce satané spatioport a encore grossi.
Spire, tome 2 : Ce qui divise
« Les jeunes navis ne considèrent plus la Spire comme une compagnie spéciale. Pour eux, il s’agit d’un employeur comme un autre. »
Enfin émancipée, la Spire a grandi. La compagnie de transport créée par des pilotes indépendants est en passe de devenir aussi implacable que ses concurrentes. En son sein, deux branches s’affrontent : le Buro, dirigé par le redoutable Mathy, et la Ligue des navis, garante des intérêts des pilotes et de l’âme de la compagnie. Entre les deux : Lenoor, la présidente aimée de tous, qui tente de faire perdurer le rêve initial…Retour ligne automatique
Pourtant, un espoir demeure vivace chez certains navis : découvrir la planète des Vangk – les légendaires constructeurs des Portes ouvrant sur les étoiles – et s’emparer de leurs secrets.Retour ligne automatique
Et tandis que les luttes de pouvoir s’intensifient, que les décisions irrévocables se multiplient, l’heure du choix a sonné pour la Spire.
Citations et extraits
Sept pilotes suffiront amplement à mener l’opération à bien.
Combien en faut-il au minimum ?
Six.
Notre marge de sécurité n’est plus que d’un pilote.
Amplement suffisant comme je te l’ai dit.
— Hum, j’espère que ce renseignement ne me coûtera rien. Je viens de me faire rançonner par un policier de garde.
Le conducteur resta un moment silencieux. Puis il dit, un ton plus bas :
— Les salaires sont maigres, ici. Personne ne peut vivre sans compléments.
— Ce qui explique les pots-de-vin.
— On ne dit jamais pot-de-vin, on dit cadeau d’amitié honorable.
— Merci de l’information.
— Ne me remerciez pas. Ce n’était pas gratuit.
S’il y a bien une chose que l’homme sait faire croître n’importe où, ce sont les mythes.
Les héros nous consolent de notre manque de courage quotidien.
Dans son entretien à l'occasion des Utopiales de Nantes, Laurent Genefort rappelle qu'il existe un thème récurrent dans ses romans : les multimondiales.
Voici quelques résumés d'autres romans dans lesquels ce thème est utilisé ...
"Dans la gueule du dragon"
Jarid Moray est un employé de la Semeru, une de ces entreprises multimondiales colossales et toutes puissantes dont l'étendue des possessions se compte en nombre de planètes. Mais pas n'importe quel employé. Moray appartient à cette caste de politiciens d'élites, médiateurs hors-pair, que les multimondiales délèguent dans l'une ou l'autre de leurs précieuses colonies en cas de troubles politiques majeurs.
Muspellsheim, dans le système en formation Pelé, est une boule de lave éruptive, un enfer de chaleur radioactif agité de gaz mortels. Ces conditions pour le moins radicales n'ont pas empêché les humains de s'encrer en une colonie de cinq millions d'âmes dans le ventre d'Ymir, île artificielle réfrigérée en permanence, sorte de vaisseau géant naviguant sur les mers de roches en fusions de Muspellsheim. C'est une évidence : à Ymir, on rigole pas tous les jours. D'autant que les gouverneurs de la colonie ont depuis quelques temps la fâcheuse habitude de se faire assassiner. Et les factions indépendantistes, non contentes de s'entre-tuer, de commencer à poser des problèmes plus que sérieux au gouvernement officiel maintenu sous le potentat de la Semeru. Intrigues politiciennes, meurtres, velléités indépendantistes, séditions : c'est un boulot pour Jarid Moray, le super enquêteur…
Ainsi, après les jungles, l'espace profond, les mondes gazeux ou bien encore de glace (cf. « La fin de l'hiver » dans Bifrost 10), voici venir la lave et la chaleur insoutenable d'une planète en fusion. C'est l'évidence, Laurent Genefort aime à placer le cadre de ses histoires S-F dans des environnements extrêmes — à tel point qu'on en viendrait presque à se demander ou se situera l'action de son prochain bouquin… dans le cœur d'un soleil, peut-être ?
Le problème qui se pose dans le cas d'une semblable démarche est double. D'abord, trouver le juste équilibre narratif entre le cadre et l'intrigue, c'est-à-dire faire en sorte que l'importance sciemment donnée au décor ne fasse pas passer la trame de l'histoire en arrière-plan. Second point : s'attacher à la cohérence et à la vraisemblance scientifique sans pour autant trop en faire (sous peine d'être confronté au premier point évoqué plus haut). Et force est de constater que Genefort se sort ici plutôt bien de cet exercice périlleux (qu'il pratique depuis un bon moment, rappelons-le).
L'histoire matinée de polar du présent roman se tient de bout en bout, et ce en dépit de certaines chutes de rythmes et quelques scènes visuellement peu claires. Quant au personnage de Jarid Moray il sait se faire attachant (on remarquera d'ailleurs qu'au fil des textes, l'auteur maîtrise de mieux en mieux le relief et l'épaisseur de ses protagonistes). Bref un roman sans génie narratif mais efficace, d'une lecture agréable, ce qui n'est déjà pas si courant ces derniers temps au Fleuve Noir…
Reste l'aspect de la cohérence scientifique de "Dans la gueule du dragon". Et là, vraiment, rien à redire. On sentait déjà, dans les dernières œuvres de l'auteur, romans ou nouvelles, poindre ça et là la rigueur de la hard science. Néanmoins on ne peut s'empêcher de considérer le roman ici critiqué comme l'avènement réel de l'argument scientifique dans l'œuvre de Genefort, en espérant assister à la naissance du premier véritable auteur de hard science de la nouvelle vague de la S-F francophone. Amen, alléluia, il était temps !
Et on se prend à rêver à un Genefort aussi ambitieux dans le domaine narratif qu'il peut l'être dans son approche d'une science-fiction scientifiquement solide, un Genefort maniant les niveaux de lectures et les trames imbriquées comme il le fait des concepts scientifiques. Patience, un jour viendra…
Olivier GIRARD
Source : https://www.belial.fr/blog/dans-la-gueule-du-dragon
"Mémoria"
Il travaille pour le compte des multimondiales qui se partagent l'univers. Il erre de planète en planète au gré de ses contrats. Il est le tueur à gages le plus redouté des mondes humains. Le plus cher, aussi. Nul ne sait qui il est véritablement. Pas même lui. Tel est le prix de son immortalité, qu'il doit à un artefact extraterrestre unique et qui ne le quitte jamais. Tout comme les «crises de souvenirs» qui le terrassent de plus en plus souvent. Des souvenirs dont il ne sait même pas s'ils sont les siens. Des crises qui masquent une terreur secrète, tapie au fond de lui sous la forme d'un cauchemar qui, inexorablement, se rapproche et menace de l'engloutir.
Le compte à rebours est engagé...
Mémoria marque le grand retour de Laurent Genefort à la science-fiction et s’inscrit, comme la plupart de ses romans, dans l’univers des Portes de Vangk. Le roman est ici complété d’une nouvelle et d’un lexique de l’univers de la Panstructure.
Source : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio-SF/Memoria
"Typhon"
Jeremee Althus est un fabricant de religions qui offre ses services aux multimondiales afin de ramener l'ordre quand des troubles indépendantistes ou des menaces de grèves se font sentir. Son aspect de patriarche et ses talents d'acteur en font un prêcheur efficace, tandis que la pièce maîtresse de sa persuasion n'est autre que Typhon, son fils, truffé de gadgets nanotechnologiques qui lui permettent d'accomplir des « miracles ». Lorsqu'ils débarquent tous deux sur la planète coloniale Rischèse, Hada, une « sorcière », et sa fille Yami se dressent malgré elles sur leur chemin...
À vingt-neuf ans, Laurent Genefort est déjà une « valeur sûre » de la nouvelle science-fiction française. Spécialiste du Space-Opera, il en marie ici les ingrédients en y ajoutant une touche scientifique d'avant-garde — les nanotechnologies — ainsi qu'un décor et une subtile ambiance de Fantasy. Typhon est le dix-huitième roman de ce jeune écrivain, lauréat du Grand Prix de l'imaginaire en 1995 pour Arago.
Source : https://www.noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=8036
"Le labyrinthe de chair"
Pourvu d'une préface signée Stefan Wul, ce roman lance une nouvelle série d'aventures, si je me souviens bien du dernier communiqué du Fleuve Noir. D'ailleurs, il faut reconnaître que le Fleuve Noir joue le jeu pour faire mousser un de ses auteurs les plus prometteurs. Illustration de qualité par un artiste que je ne connaissais pas, J. J. Chaubin ; préface de Wul, qui demeure une valeur sûre dans le paysage SF français ; mention en quatrième de couverture que le livre est de l'auteur d'Arago, lauréat du Grand Prix de l'Imaginaire 1995. Le paquet est mis pour appâter le lecteur et faire valoir le livre, et à juste titre.
Comme l'indique la mention "Space", il s'agit de l'histoire d'une planète autant que des personnages, comme dans Arago ou les Chasseurs de sève. Ce n'est donc pas de la SF technologique, comme dans Rézo ou la Troisième lune. Lorin est le protagoniste d'une série d'aventures des plus classiques qui l'amèneront à traverser le continent habité d'une planète exploitée par des multimondiales. Il a pour partenaire son jeune frère Diourk, très attaché aux us de sa tribu, et il a pour compagne la belle Soheil. Les deux hommes appartiennent à la tribu des pêcheurs, qui ont adopté un mode de vie anti-technologique mais récupèrent les fragments de machines détruites pour commercer avec les représentants des multimondiales. Soheil appartient à la tribu des tailleurs de sel, également primitive.
Lorsque débute l'histoire, le cadre de la vie de Lorin, à qui on a tatoué un labyrinthe de chair sur le visage, semble immuable. Les mythes et tabous de la tribu gouvernent leur vie à tous. Mais, un jour, il faut partir pour s'établir ailleurs. Cependant, Lorin — puni par le chef pour avoir enfreint la loi — et Diourk restent sur place le temps que la punition de Lorin s'achève. Dès lors, ils devront se servir du labyrinthe de Lorin pour retrouver la tribu et ils s'embarrasseront de Soheil, exclue de sa propre tribu.
Leurs aventures subséquentes reprennent certains éléments déjà utilisés par Genefort (dans Les Chasseurs de sève, par exemple), mais cela sert peut-être à mieux souligner certaines parentés lointaines aux niveaux génétique et historique entre les planètes mises en scène. Comme d'habitude, il y a aussi la présence récurrente de Case, cette fois sous un avatar humain.
Le tout est fort alertement mené, et rappelle certains romans de Pelot ou Grimaud. C'est intelligent et lucide, mais il manque peut-être une certaine étincelle de génie (ou graine de folie). Un roman d'apprentissage bien ficelé qui se conclut sur une première illumination, en attendant de prolonger les aventures de Soheil et Lorin dans un autre livre.
Bref, recommandé, en attendant les suites.
Source : https://www.quarante-deux.org/kws/13-14/labyrinthe.html
"Les chants de Felya"
"Les chants de Felya" est un livre qui reprend trois romans de Laurent Genefort précédemment publiés au Fleuve Noir : "Le labyrinthe de chair" (1995), "De chair et de fer" (1995) et "Lyane" (1996). Des romans condensés et aventureux à souhait ce qui permet à l'auteur de caser les trois récits sur un total de 600 pages, avec un score de 200 pages par roman.
"Les chants de Felya" est un planet opera qui s'insère dans le vaste univers des Vangks créé par Laurent Genefort. Sur cette planète sauvage vivent des tribus primitives hostiles à toute technologie. Face à elles se trouvent les multimondiales qui ont débarquées sur Felya pour exploiter ses ressources naturelles. S'ensuit un partage et une lutte inégale entre les deux. D'un côté certaines tribus survivent par leur commerce avec les multimondiales, d'un autre côté ces firmes privées exploitent le sol au détriment de ces tribus qui sont dès lors être exploitées et déportées avec brutalité selon les besoin des multimondiales.
Dans "Le labyrinthe de chair", Lorin et son clan sont des primitifs vivant aux abords du site d'exploitation de la FelExport, une multimondiale. Né dans le clan du fer, avec sa tribu, ils récoltent les restent des vaisseaux décollant de Felya, explosant et retombant dans le marais. Fuite à une décision de la multimondiale, le clan décide de fuir. Lorin, ayant violé la tradition, doit réaliser une épreuve avant de pouvoir rejoindre son clan en fuite. Il rencontrera alors Soheil pour qui des sentiments s'éveilleront en lui. S'ensuit alors une course pour rejoindre son clan, avec la rencontre des pirates de l'air qui donnera lieu de belles aventures aériennes.
On continue ensuite avec "De chair et de fer". Lorin et Soheil ont rejoint une nouvelle tribu et suite à l'attaque des miliciens de la multimondiale, ils sont séparés. Lorin est capturé alors qu'il couvrait la fuite de Soheil. Afin de rester sur le territoire où il a été capturé, il accepte de devenir militaire pour la multimondiale. Jamais vraiment intégré au groupe, il continue à chercher Soheil.
"Lyane" nous amène plus loin dans le temps et on suit désormais la vie de la fille de Lorin et Soheil. Lyane est un jeune fille libre et solitaire dans un monde désormais dominé par la religion et les multimondiales. Mais sa liberté est mise en danger, alors elle fuit.
Source : https://naufragesvolontaires.blogspot.com/2016/03/les-chants-de-felya-laurent-genefort.html
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