dimanche 13 janvier 2013

Koro

(72523,32100,04148)
Taille : diamètre de 581287 km
Atmosphère : aucune
Satellite : 17, tous artificiels
Gravité : 8 G.
Appartenance politique : Nation Rangafari (indépendant)
Niveau technologique : NT6 d'importation
Installations spatiales : Une station orbitale de classe V gérée par la guilde des marchands en join-venture avec la nation Rangafari, flotte spatiale d'environ 3000 navires
Population : 85.000 (99,8 % d'humains)

Koro n’est pas à proprement un système solaire, mais une planète errante rejetée depuis longtemps de son système d’origine et dérivant depuis 5 millions d’années dans l’espace interstellaire.

Cette planète tellurique hyper massive ne présente que peu d’intérêt : son noyau est éteint et aucune ressource minérale de son sous sol ne peut être exploitée rentablement en raison de la gravité qui règne à sa surface.

Il semble que ce monde n’ait jamais abrité la vie, même à l’époque lointaine où il orbitait autour d’un soleil.

Ce qui fait la particularité de Koro c’est la flotte fantôme qui orbite autour d’elle.

La « flotte fantôme » comme l’appelle les médias, est un assemblement de dix sept navires de forme sphérique dont le plus petit ne mesure pas moins de cinquante kilomètres et le plus grand presque deux mille de diamètre ; c’est de fait la plus grande structure artificielle de la galaxie connue si on excepte Prima.

Les analyses scientifiques prouvèrent que cette flotte avait entre un et deux millions d’années et qu’elle se composait au départ de vingt huit navires. Il semble qu’au cours des âges, quatre d’entre eux soient entrés en collision et que sept autres se soient écrasés à la surface de Koro.

L’albédo très faible de cette planète et de ses lunes artificielles peut expliquer qu’elles n’aient été découvertes qu’il y a quatre vingt ans par les Rangafaris.

On peut s’interroger sur la manière dont les Rangafaris ont découvert la flotte fantôme ; ils se montrent très discrets sur cette information, prétendant que s’agissait d’une erreur de navigation et que celle-ci les a fait émerger non loin.

La découverte de cette flotte fût pour eux une aubaine. Songez, des milliards de tonnes de métaux raffinés, dont une proportion non négligeables de métaux précieux : de quoi travailler et prospérer pendant plusieurs générations.

Aussi iconoclaste que cela paraisse, après un moment de recueillement face à ces vestiges du passé, les Rangafaris commencèrent à se livrer à une entreprise de découpe et de récupération des vénérables épaves.

Ce saccage archéologique fit pousser aux savants de tout l’empire des grands cris de lamentation quand l’information leur parvint. Néanmoins une discrète enquête des services de renseignement de la flotte impériale et de la branche recherche de la loge techno démontra qu’il y avait très peu de chance, au regard de l’état des épaves, que l’on puisse y trouver une technologie inconnue.

Koro était de plus trop loin pour justifier que l’Empire réclame une quelconque souveraineté sur ce monde perdu. L’administration impériale referma donc le dossier, laissant aux groupes d’intérêt privé le soin de sauver ce qui pouvait l’être.

En quelques mois de nombreuses expéditions scientifiques convergèrent vers Koro.

Archéologues, technos, prêtres de la connaissance totale, mais aussi des marchands spécialisés dans le commerce des métaux et des touristes qui voulaient voir de leurs yeux ce spectacle.

Ces derniers en furent d’ailleurs pour leur frais : seules des représentations informatisées ou en images reconstituées permettaient de voir quoi que ce soit : la lumière des étoiles lointaines ne suffit pas à éclairer Koro et ses satellites artificiels. Tout juste peut-on deviner leur présence lorsqu’elles masquent une partie du ciel.

Les Rangafaris agirent avec intelligence face à ce déferlement. 

Ils acceptèrent d’ouvrir les épaves aux scientifiques et aux touristes à trois conditions : qu’ils se livrent à des recherches sans emporter aucun artéfact ; que tout bénéfice direct ou indirect retiré d’une quelconque découverte soit également partagé entre leur nation et les scientifiques ; enfin, qu’ils soient en permanence accompagnés par un membre de la nation Rangafaris qui le servirait de guide et de chaperon.

Au cours des années ils allèrent même plus loin : ils aménagèrent des installations permanentes pour les visiteurs dans la plus petite des sphères dans un espace d’environ 1 km cube. Ils acceptèrent de ne pas dépecer la plus grosse des sphères et de donner aux équipes scientifiques un planning prévisionnel de leurs travaux, ce qui permis à celles-ci de fouiller succinctement ce qui était voué à disparaître.

Cependant ces vingt dernières années le nombre de scientifiques commença à diminuer : les maigres découvertes et le volume énorme que représentent les navires de la flotte fantôme avaient de quoi décourager les plus opiniâtres.

Beaucoup d’universités qui jusque là finançaient avec générosité les missions, commencèrent à couper les lignes de crédits et à rappeler leurs membres.

En soixante quinze ans de travaux les éléments que l’on a put déterminer avec certitude sont les suivants :
- Koro était déjà une planète errante lorsque la flotte s’est mise en orbite autour d’elle.
- Aucun des navires de la flotte fantôme ne semble doté de propulseur ou de mécanisme équivalent, pas plus que de la moindre source énergétique.
- La flotte semble avoir était construite environ deux cent mille ans avant de se mettre en orbite autour de Koro
- Les hypothétiques créatures ayant occupé les navires devaient être de forme plus ou moins humanoïde, disposaient de doigts opposables et devaient mesurer entre 1m50 et 2m20.
- La technologie utilisée par ces navires était de type biomécanique, comme le prouvent les rares restes fossilisés ayant résistés aux radiations, micrométéorites et au vide absolu.
- Aucun corps n’a été retrouvé à bord, pas plus que le moindre objet personnel.
- Une partie des installations intérieures a été démontée avant la mise en orbite des vaisseaux.
- De vastes hangars devaient abriter des navires, mais aucun vaisseau secondaire n’a été retrouvé.
- Les habitants des navires utilisaient une écriture idéographique dont on a retrouvé de très rares fragments gravés sur des pièces métallique. Aucune traduction n’a put être réalisée à ce jour.

Il est facile de comprendre le découragement qui a fini par s’emparer de tous : ces épaves n’étaient que de vastes labyrinthes de métal nu, criblés de micrométéorites, friable par endroit, couvert de poussière stellaire, instables et dangereux. Ils n’offraient à l’exploration qu’une succession de salles vides, de sas qu’il fallait ouvrir de force et de fragments fossilisés de technologie inconnue et incompréhensible.

Finalement il ne reste plus aujourd’hui qu’un petit millier de scientifique et environ deux fois plus de touristes. Ces derniers ne restent que quelques jours, se livrant à quelques explorations encadrées dans les zones les moins instables et repartant chez eux avec quelques holoclichés mémorables.

Complément : Les Rangafaris

Les Rangafaris sont un peuple d’origine humaine, qui a choisi de mener une vie nomade à bord de leurs navires.

Ils sont de types ethniques homogènes, grands, en bonne forme physique de manière générale. Ils ont une couleur de peau olivâtre, se rasent le crâne et portent des combinaisons ajustées de couleur vive. 

Ils arborent souvent des peintures faciales intégrales complexes qui détermine leur rang, bien que la jeune génération préfère porter un marquage holographique circulaire sur la joue, plus discret mais reprenant les mêmes motifs et couleurs.

Les Rangafaris parlent une langue qui leur est propre, qui fait appel à des claquements de langue et possèdent une écriture cunéiforme.

Leur alimentation est traditionnellement très simple uniquement faite de plats de synthèse préparés par un autocook. L’idée de manger de la nourriture « naturelle » est source de malaise et de répulsion pour beaucoup d’entre eux.


Leur flotte d’environ deux mille navires se déplaçait depuis presque six cents ans, reculant devant les avancés de l’empire et refusant toute allégeance quand ils découvrirent la flotte fantôme.

Les Rangafaris étaient des réfugiés d’un monde dévasté par la famine et les guerres suite à la destruction de son écosystème, engendrée par la modification du rayonnement de son soleil.

Peuple historiquement belliqueux, situé à l’époque loin des frontières impériales, ils ne purent obtenir d’aide à temps pour éviter ce bain de sang.

Les vingt mille survivants s’embarquèrent au bout de presque quarante ans de conflits à bord de ce qui restait de leur flotte commerciale et de guerre, pour tenter de trouver une terre d’accueil.

Bien que les survivants aient renoncé à la violence et qu’ils aient adopté officiellement le culte de la liberté cosmique, ils ne trouvèrent aucune planète souhaitant accueillir les traînes savates cosmiques qu’ils étaient devenus. 

Une réputation sulfureuse leur collait à la peau en raison de leur passé guerrier et des effroyables massacres qui avaient précédé le départ de leur planète.

Ils errèrent pendant presque une génération en bordure de l’espace impérial avant de rompre définitivement tout lien avec le pouvoir politique. Ils choisirent une vie de nomades.

Leur petite flotte, faite de bric et de broc, bien souvent de navires achetés à des casses spatiales, commença à grossir jusqu’à représenter lors de la découverte de Koro deux mille cinq cents navires pour soixante mille âmes.

Bien que les Rangafaris soient pacifiques, leurs navires sont armés de manière équivalente à celle des corsaires impériaux et ils disposent d’une force de sécurité. Cette dernière si elle n’est pas en terme qualitatif comparable aux forces impériales est néanmoins suffisamment nombreuse et entraînée pour dissuader toute tentative belliqueuse de pirate ou des forces d’un potentat local.

Par ailleurs, les Rangafaris ayant depuis leur création toujours refusé de participer à tout conflit armé, ils bénéficient depuis ce dernier siècle d’une assez bonne réputation auprès de ceux qui font des affaires avec eux.

Les Rangafaris sont structurés en clans familiaux assez soudés dont la cohésion est liée au navire qui est leur véritable demeure. Le chef de famille peut être indifféremment l’homme ou la femme qui assure le commandement du navire.

Les mariages se font obligatoirement entre partenaires de navires différents. C’est indifféremment l’homme ou la femme qui quitte son bord pour rejoindre celui qui dispose le statut le plus élevé dans le couple.

Les patronymes sont simples : chaque enfant dispose d’un prénom et d’un nom de famille qui est celui du navire auquel il appartient. Quand il change de navire, suite à un mariage ou en raison d’un bannissement, il change aussi de nom de famille. Son état civil complet présente le nom de jeune homme ou de jeune fille de la mère.

Exemple : Jasz de Soleil Montant fils de Karyn de Soleil Montant et de Laïo de Coup de Dés.

Chaque capitaine dispose d’une voix unique, quelque soit la taille de son navire, auprès du conseil qui désigne pour six années standard un chef du conseil. Une fois élu celui-ci désigne un cabinet de ministres. 
Ce gouvernement peut être renversé à tout moment suite à un vote de plus de 66 % de l’ensemble des capitaines.
Les Rangafaris pratiquent le vote électronique dont le déroulement est validé par une liste aléatoire de 40 capitaines.

Les Rangafaris pratiquent le commerce et l’extraction de minerais. Leur flotte a servie par le passé au transport de matériaux lors de terraformation de planètes ou à la constructions d’installation spatiales.

Si leurs coûts sont généralement inférieurs de l’ordre de 25 % aux tarifs de la guilde Navyborg, cette dernière est rarement en concurrence avec eux. Ils n’opèrent pas dans les mêmes lieux et le refus des Rangafaris de séparer leur flotte ou de descendre dans le puits de gravité des planètes les coupe de nombreux marchés.

La flotte fantôme continue cependant à faire la richesse de la nation Rangafaris. On estime aujourd’hui, qu’à peine 5 % du métal constituant les épaves a été exploité. Le développement continu de la région a permis de soutenir les cours et d’assurer une rentrée d’argent continue.

La flotte Rangafaris est aujourd’hui en croissance continue, augmentant de presque 5 % par an son nombre de navire et de 8 % sa population. La nation Rangafaris est d’ailleurs un des principaux clients des chantiers spatiaux d’Illicad.

Néanmoins des observateurs extérieurs ont put noter un certain nombre de tensions naissantes au sein de la nation.

Les membres les plus traditionalistes de la flotte n’apprécient guère d’être depuis aussi longtemps retenus en un même lieu et encouragent les autres capitaines à poursuivre le voyage.

Les plus jeunes quant à eux souhaitent exploiter jusqu’au bout cette providentielle manne. Certains ont même émis l’idée d’utiliser une partie des revenus de la nation afin d’acheter une planète ou d’en faire terraformer une. Bien que ces derniers aient été mis en minorité, il semble que les mentalités soient en train de changer au sein de la nation.

Un des signes les plus flagrants est sans doute la création de convois minéraliers séparés de la flotte principale. Bien que comportant chacune environ une centaine de navire, ces flottes sont contraire à la tradition Rangafaris qui pose que la flotte est une et indivisible.

6 commentaires:

Je a dit…

"dix sept navires de forme sphérique dont le plus petit ne mesure pas moins de cinquante kilomètres et le plus grand presque deux mille de diamètre ; c’est de fait la plus grande structure artificielle de la galaxie connue si on excepte Prima."

Point de Sphère de Dyson, d'Anneau ni même d'Orbitale semblerait-il ...

Je a dit…

Dans l'Encyclopédie Galactique, la planète-capitale de l'Empire, Prima, est décrite comme "un énorme planétoïde artificiel" où vivent et travaillent le milliard de technos de l'Admintek.

Le terme planétoïde se réfère à un corps céleste "en forme de planète" n'émettant pas de lumière (à la différence d'une étoile) et généralement de petite taille.

Avec Prima, il semblerait qu'on soit à la limite du planétoïde et de la planète puisque Prima serait une "énorme petite" planète.

Je a dit…

En astronomie, une planète naine est un objet céleste du Système solaire de classe intermédiaire entre une planète et un petit corps.

Le terme fut adopté en 2006 par l'Union astronomique internationale (UAI) afin d'éclaircir la classification des objets tournant autour du Soleil.

Aujourd'hui, cinq objets sont reconnus comme planètes naines par l'UAI : Cérès, Pluton, Hauméa, Makémaké et Éris.

Les objets connus les plus susceptibles d'être ajoutés à cette catégorie sont 2007 OR10, Charon, Quaoar, Sedna, Orcus, Varuna, 2002 MS4 et Salacie.

Je a dit…

Les limites supérieures et inférieures en taille et en masse des planètes naines ne sont pas spécifiées dans la résolution 5A de l'Union astronomique internationale. À proprement parler, il n'existe aucune limite supérieure et un objet plus grand et plus massif que Mercure et qui n'a pas « nettoyé son voisinage autour de son orbite » peut être catégorisé comme une planète naine.

La limite inférieure est déterminée par le concept d'« équilibre hydrostatique », mais les dimensions auxquelles un objet atteint un tel état ne sont pas déterminées ; des observations empiriques suggèrent qu'elles varient suivant la composition et l'histoire de l'objet. La version initiale de la résolution 5 définissait l'équilibre hydrostatique comme s'appliquant « aux objets dont la masse dépasse 5×1020 kg (soit 500 milliards de milliards de tonnes) et le diamètre 800 km », mais ceci ne fut pas retenu dans la résolution finale. Par ailleurs, certains petits corps célestes, comme la lune Méthone de Saturne ne font que 3 km de diamètre et pourraient être en équilibre hydrostatique.

Je a dit…

Les planètes naines plafonnent aux environs de 2000 km de diamètre comme le plus gros des vaisseaux sphériques décrits dans l'article "Koro" ci-dessus :
- Pluton : diamètre 2370 km
- Eris : diamètre 2326 km
- Hauméa (ellipsoïde triaxial) : Dans sa plus grande dimension, Hauméa mesurerait entre 1 960 et 2 500 km (à peine moins que Pluton et deux fois plus que Cérès, la plus petite planète naine reconnue. Sa masse atteindrait un tiers de celle de Pluton.
- Makémaké : diamètre : 1780 km
- Cérès : diamètre 952 km environ

La plus petite des planètes telluriques du système solaire, Mercure, possède un diamètre de 4879 km.

Le diamètre de Prima devrait donc se trouver dans l'intervalle 2370-4879 km; sachant que le diamètre de la Lune est 3474 km.

Je a dit…

Dans le tableau de comparaison des tailles (cf. adresse http://img1.reactor.cc/pics/post/full/Starship-Size-Comparison-Chart-%D1%81%D1%80%D0%B0%D0%B2%D0%BD%D0%B8%D1%82%D0%B5%D0%BB%D1%8C%D0%BD%D1%8B%D0%B5-%D1%80%D0%B0%D0%B7%D0%BC%D0%B5%D1%80%D1%8B-star-wars-2736999.jpeg), plusieurs planétoïdes (vaisseau-mère des Boov -sphère de 1500km de diamètre-, vaisseau-mère des Gorgs -tétraèdre de 2000km-, "StarKiller" de l'épisode VII de Star Wars -sphère de 1200km de diamètre-...) ont été ajoutés.

Mais pour l'instant, seule l'Orbitale des Précurseurs ("Halo Forerunner Fortress World" -anneau de 10000km de diamètre-) dépasse en taille celle de notre satellite naturel : la Lune (sphère de 3474km de diamètre). C'est donc une dimension tout à fait estimable pour une planète artificielle comme Prima, chef-d'oeuvre de la Loge Tekno au 91ème siècle.