mardi 7 juin 2016

"Mixité" et Histoire contemporaine de la Zone de Calypso

Localisation

La zone de Calypso est située entre :
- les longitudes 75000 et 76000.
- et les latitudes 32000 et 33000
en plein cœur du District XXX,
au sud-est de la Galaxie.



Mixité astropolitique

Elle contient :
- un fief impérial : la Marche de Calypso;
- est bordée par les Territoires Kiffish à l'ouest,  dont la planète Hink (75065, 32624, 04392);
- l'Alliance des Douze Soleils au nord, dont les mondes les plus proches de la Zone sont Marine (75310, 33020, 04030) et Céramique (75640, 33020, 04107);
- l'historique planète Hija
- et la Voie Lydienne, à l'est;
- et de nombreux mondes indépendants au sud.

Toutefois, la moitié ouest de la Zone est peu habitée car soumise à des perturbations gravitiques dues à l'énorme trou noir Charybde. Mais en contre-partie, cette région regorge de minéraux rares. Ils ont été produits par la collision de plusieurs étoiles à neutrons (des cœurs d'anciennes supernovæ !) qui elles-mêmes ont fusionné pour donner naissance à ce phénomène unique hors de la centralité galactique.


L'Histoire contemporaine de la Marche de Calypso commence par ... un mariage d'amour : celui d'un corsaire et d'une Aristo, l'héritière du Fief de Calypso. Ah, l'Amour ! Soupir !
Lorsqu'il fit sa demande en mariage auprès de la jeune et ambitieuse Dame Victoria de Calypso, le corsaire déposa à ses pieds une montagne d'inestimables cristaux précieux (prétendument) découverts à proximité du terrifiant trou noir Charybde (que la Confrérie des Corsaires préfére d'ailleurs surnommer "Mort D'Or").
Une fois le mariage consenti, le butin, pardon ... la dot, fut mise aux enchères sur les marchés de Feria et le produit (astronomique) de la vente fut directement investi dans la construction d'une ... flotte de guerre. Romantique, n'est-ce pas ?
A la tête de cette flotte des Tigres de Calypso, le consort (c'est-à-dire le Seigneur par alliance) se lança dans une vaste campagne militaire et annexa une demi-douzaine de systèmes répartis sur un bon tiers de la Zone. Il osa même mettre la main sur une Station intersystème propriété de la Guilde Navyborg ; ce qui ne manqua pas de déclencher un vif incident diplomatique et obligea même, en dernier ressort, le Conseil Suprême à trancher. La décision tout en compromis (c'est-à-dire qui ne satisfaisait personne) fut : une rétrocession dans 99 ans.
Possédant des vaisseaux de haute technologie, des officiers formés dans les écoles impériales, des troupes d'assaut recrutées sur un des mondes annexés (la bien-nommée planète Kombâ), des matières premières pour les industries, dont des vivres pour les industries agro-alimentaires, il ne manquait plus à cette flotte que des campagnes à mener.
Le désormais Marquis ne fut pas déçu. On peut même dire qu'il fut servi au-delà de ses espérances. Le passage de simple Fief impérial (au rôle peu valorisant de garde-frontière) à celui de Marche impériale (riche et respectée) fut suivi d'une Guerre de Trente Ans qui obligea le souverain à parcourir le cosmos pour pacifier ou sécuriser près d'une centaine de mondes dispersés sur environ cinq Zones !
Ses interventions furent bien entendu monnayées et la richesse de la Marche de Calypso s'en trouva décuplée. Désormais, les vassaux ou partenaires commerciaux se comptent par dizaines, réunis en une sorte de protectorat plus ou moins souple.

15 commentaires:

Je a dit…

Histoire des Kiffs et des territoires kiffish

Les Kiffs ne consignent pas par écrit leur histoire : ils sont dans l'instant présent et ne gardent par écrit que des informations administratives, commerciales ou techniques. L'essentiel de leur histoire ne peut donc être reconstituée que par les témoignages des espèces qui ont été en contact avec eux et quelques traces dans leur poésie.

Il semble qu'il y a 4000 ans, les Kiffs aient vu leur monde natal disparaître absorbé par le trou noir de Charibe, que les Kiffs nomment Maarka. Une grande migration eut alors lieu sur des navires à vitesse relativiste qui dispersa les Kiffs sur tous les mondes qui composent aujourd’hui les territoires kiffish. C'est à cette époque que la différenciation entre les Kiffs du sol et les Kiffs spatiens se fit.

On sait peu de chose des trois millénaires qui suivirent : les Kiffs semblent avoir eu des rapports épisodiques avec les Toliens et avoir échoué à s'implanter sur Ruff.

Les premiers contacts entre le Royaume du Cygne et les Kiffs furent plutôt courtois. Les Kiffs s'étaient rendu compte que ce nouveau royaume disposait d'une technologie dépassant de loin la leur et qu'ils avaient tout à gagner à une collaboration. Pendant 300 ans, les Kiffs évitèrent de les froisser tirant grand bénéfice de leur collaboration : navigation triche-lumière, armes à plasma, fleurs de la mort, nacelles antigravs ...

Il y a 450 ans, les premières frictions entre le Royaume du Cygne et les Kiffs se firent jour : certains navires de commerce disparurent corps et bien, des navires furent dépouillés et les pirates qui commençaient à agir dans la région collaborèrent avec des navires kiffish pour mener des embuscades. Les tensions allèrent crescendo jusqu'à la tentative d'annexion de Krispen par le prince kiffish Akkkuktak. Au terme de 6 mois de guerre, les restes de la flotte kiffish, après avoir perdu l'essentiel de leurs forces, se retrouvèrent bloqués au large du champ d’astéroïdes de Kraylos. Un accord fut alors signé précisant les frontières des territoires kiffish et permettant aux Kiffs de rentrer chez eux ... Si le prince Akkkuktak ne survécut pas à cet échec, et fut assassiné et remplacé sur le chemin du retour, les frontières, quant à elles, restent à ce jour conformes à cet accord.

L'arrivée de l'Empire dans le secteur a offert aux Kiffs de nouveaux débouchés et aussi de nouvelles proies. Louvoyant entre commerce et piraterie, ils en ont tiré une nouvelle prospérité et trouvent, pour certaines de leurs productions (artisanat d'argent, armes blanches, métaux rares, minerais), de nouveaux débouchés. Ils ne s'éloignent que rarement de plus de 200 années-lumière de leurs frontières, mais il reste très dangereux de naviguer à proximité de celles-ci pour des navires étrangers sans protection armée ou en convois.

Je a dit…

Description physique :

Milieu de confort :
Gravité : 0,92 G
Pression atmosphérique : 1,2 bar
Humidité : 42 %
Gaz de respiration : oxygène : 18 % / Azote : 78 % / Gaz carbonique : 2 % / Gaz divers dont ammoniaque : 2 %
Luminosité faible
Cycle de sommeil : six heures sur trente.
Alimentation : carnivore (petites proies vivantes)

Image : http://ecx.images-amazon.com/images/I/61mBoG3nWAL._AA300_.jpg

Je a dit…

Les Kiffs mesurent en moyenne de 1m20 à 1m40 ; on ne connait pas de Kiff de taille inférieure, ceux-ci étant éliminés par leurs semblables.
Leur peau est de couleur presque noire à gris clair et se parchemine et se plisse avec l'âge. Ils n'ont aucun système pileux.
Ils exsudent une odeur d'ammoniaque qui leur est inhérente. On notera au passage que leur odorat n'est pas très bon.
Ils possèdent deux yeux hémisphériques situés de part et d'autre de leur crâne ce qui leur permet de couvrir un angle de vision de plus de 300 °. Leurs yeux peuvent se recouvrir de deux types de paupière : une paupière cornée translucide dite « paupière de combat » et une paupière plus épaisse, opaque, constituée par la même matière que leur peau. Le fait de voir surgir cette paupière de combat sur l'œil d'un Kiff est le signe d'une très grande nervosité chez celui-ci, bien que certains d'entre eux parviennent à contrôler ce reflexe de manière consciente.
La vision des Kiffs est très bonne, particulièrement dans les faibles conditions de luminosité. Par contre, ils sont absolument aveugles à la couleur.
Les Kiffs sont humanoïdes bien que présentant des spécificités physiques qui les différencient des Humains.
Leur crane est allongé dans un groin, ils ne présentent pas d'oreille mais des fentes auditives au nombre de quatre, ce qui leur donne une excellente perception auditive dimensionnelle.
Leur mâchoire supérieure est fixe et dotée sur toute sa surface d'un réseau dense de denticules, à la dureté très élevée, en forme de crochets de trois à quatre millimètre de longueur. Leur mâchoire inférieure est dotée de dents un peu plus longues triangulaires et tranchantes. Lorsqu’un Kiff se nourrit, les denticules de la mâchoire supérieure immobilisent la nourriture tandis que la mâchoire inférieure vient, avec beaucoup de force, réduire en bouillie la nourriture dans un mouvement de va-et-bien rapide.
La langue des Kiffs est en fait creuse et lui sert à aspirer cette bouillie ou à boire en la plongeant dans le liquide.
La morsure d'un Kiff est très dangereuse : elle est capable de scier littéralement un bras en quelques secondes.

Les membres des Kiffs, bien que d'apparence grêle, sont d'une grande tonicité musculaire. Leurs os sont creux et on pense que certains de leurs lointains ancêtres pourraient avoir été des créatures volantes.
La main des Kiffs comporte quatre doigts dont deux pouces opposables. Tous ces doigts sont dotés de griffes courtes non rétractables.
Leurs jambes sont courtes et musclées. Bien qu'ils ne soient pas d'une vélocité à toute épreuve, ils sont capables de faire des sauts surprenants en raison de leur faible poids.

Leur sang est de couleur rouge sombre et ils sont globalement peu sujets aux maladies et affections. Leurs blessures ne s'infectent que rarement et ils guérissent assez rapidement.
Durée de vie : de 22 à 50 ans. Bien que l'on puisse envisager une durée de vie plus longue, leur mode de société ne permet pas à des Kiffs âgés de survivre.

Les Kiffs que l'on peut trouver à l'extérieur sont systématiquement asexués. Bien que passant par une phase de différentiation sexuelle masculin / féminin, leur structure sociale n'accorde aucune importance aux reproducteurs qui sont considérés comme des êtres inférieurs. On ne sait que peu de chose sur ces Kiffs : ils ne quittent jamais leur planète sauf en cas de fondation de nouvelle colonie ; ce qui n'est pas arrivé depuis plus de 400 ans et les accords de Kraylos entre la République du Cygne et le prince kiffish Akkkuktak.

On ne sait pas au juste le processus qui conduit les Kiffs de sexué à asexué: il s'agit d'une transformation d'origine chimique non réversible mais on ne sait pas s'il s'agit d'une substance absorbée, d'un phénomène psychologique ou autre.

Les Kiffs que l'on peut trouver à l'extérieur sont donc systématiquement des spatiens qui vivent exclusivement à bord de leurs navires.

Je a dit…

Alimentation :

Ils se nourrissent de petits animaux vivants variant de la taille de souris à celle de rats. Ils élèvent à bord de leur navire ces produits de subsistance, mais sont aussi capables de consommer, en cas d'extrême urgence, de la viande crue.

S'ils ne boivent pas d'alcool, qui semble avoir très peu d'effet sur leur organisme, ils apprécient des boissons tièdes protéinées et épicées. Autrefois, les Kiffs buvaient du sang, ce qui est perçu aujourd'hui comme un acte barbare.

Je a dit…

Vêtements :

Les Kiffs sont généralement vêtus de chasubles à capuchon de couleur noire, marron ou grise parfois rehaussée, pour les membres les plus importants, de motifs en argent. Ces vêtements amples sont tout à fait à même de dissimuler les armes dont aucun Kiff digne de ce nom ne songerait à se séparer. Les Kiffs, bien que se servant sans difficulté d'armes modernes, ne se séparent jamais de plusieurs armes blanches tranchantes dont ils prennent généralement grand soin.

Je a dit…

Les navires kiffish :

Les Kiffs privilégient les navires de fort tonnage et n'ont que rarement recours à des chasseurs. S'ils construisent eux-mêmes leurs coques, ils font appel à des nations plus évoluées pour leur fournir des moteurs varlets. Ces dernières décennies, cet approvisionnement en moteurs a été très limité : leur précédent fournisseur officiel, la République du Cygne, se livrant à un embargo sur ce genre de marchandises. On croit cependant savoir que Tortuga sert aujourd'hui de plaque tournante à un trafic de haute technologie entre l'Empire et les territoires kiffish.

La plupart des navires kiffish sont surarmés selon les normes impériales. Même s'ils se prétendent marchands, la plupart d'entre eux sont des navires de raid se livrant au pillage et à la piraterie occasionnelle.

Les navires kiffish sont généralement surpeuplés, sombres, humides, sans aucune ouverture sur l'extérieur, seulement éclairés chichement par l'éclat orange de lampe au sodium, où flotte une odeur omniprésente d'ammoniaque.

Je a dit…

Psychologie :

Le skiff est une notion primordiale pour comprendre la mentalité kiffish. Le skiff est un mélange indistinct d'affirmation de sa personnalité, d'initiative, de pouvoir, de rayonnement, de capacités, de domination sur des tiers et de possessions matérielles. C'est en fonction du skiff que se classent les Kiffs entre eux et se détermine leur hiérarchie sociale. Tout en bas de leur hiérarchie, il y a des esclaves (Skuu) qui en sont dénués et, tout au sommet, il y a des princes (Nakuu) qui commandent plusieurs navires et parfois parviennent même à unifier des flottes entières derrière eux. Ces princes ont ensuite des vassaux (Skal-utkuu) qui sont gouverneurs planétaires ou capitaines de navire. Ensuite, viennent les autres : les « utiles » (Las-kuu) par leurs compétences. Les Kiffs donnent parfois un titre honorifique à certains d'entre eux : chasseur (Ska).

Leur ordre hiérarchique est toujours en proie à des modifications continuelles : si un chef fait preuve de couardise ou de trop de prudence, cela risque de diminuer son skiff auprès de ses subordonnés qui risquent de tenter de s'emparer de sa place en l'éliminant ou en fomentant une révolte contre lui.

Les Kiffs n'ont aucun mot pour désigner l'amour ou la haine qui leur est étranger. Les Kiffs sont des prédateurs pragmatiques qui cherchent en permanence à dominer et à augmenter leur skiff.

Je a dit…

Les Kiffs sont naturellement doués pour les langues et disposent de capacités étonnantes à imiter des voix. Ils peuvent être, pour les plus doués, des négociateurs roués dès lors qu'ils cherchent à obtenir quelque chose ou à convaincre leur interlocuteur. Ils peuvent, dans ce cas, faire preuve d'un certain charme et d'humour, même si cela est parfois glaçant.

En matière de commerce, les Kiffs ont mauvaise réputation; ils ne respectent un marché que s'ils sont persuadés que leur interlocuteur possède un skiff qui leur est supérieur ou qu'il y a un risque certain à violer leur accord. S'ils voient la moindre possibilité de tromper leur interlocuteur ou que celui-ci est en état de faiblesse, il est fort probable qu'ils le trahiront, à moins que cela serve leurs plans à long terme.

Les Kiffs se livrent à des raids ponctuels sur les navires et les installations spatiales proches de leur frontière, mais ne se sont jamais lancés dans des opérations terrestres sur aucune colonie. Il semble que la dernière des souillures possibles pour un Kiff soit de se voir ramener au sol avec les autres rampants. Leurs gouverneurs planétaires vivent dans des stations spatiales en orbite et ne descendent jamais sur la surface des planètes.

Les Kiffs sont doués d'une sensibilité artistique qui s'exprime particulièrement dans le domaine de la sculpture. Aveugles aux couleurs, ils aiment les textures et les reliefs et apprécient particulièrement des matières réfléchissantes nobles comme l'or ou l'argent.

Ils ont leur propre poésie et apprécient parfois les œuvres de civilisations étrangères dans ce domaine. La musique et la peinture leur sont, par contre, totalement étrangères.

Les Kiffs ne souffrent d'aucun préjugés raciaux : ils traitent aussi mal ou aussi bien que leurs propres congénères toutes les autres races. Il est parfaitement possible pour un Humain ou une Malachite d'acquérir à leurs yeux du skiff et d'emporter l'adhésion de subalternes qui se rallieront à lui comme ont pu en faire l'expérience certains pirates et trafiquants ; parfois à leur bénéfice, mais le plus souvent pour être pris dans l'engrenage des querelles incessantes entre les princes kiffish.

On sait peu de chose des mondes contrôlés par les Kiffs qui n'en parlent jamais et évitent toute question les concernant. Leurs coordonnées sont connues, mais aucun détail particulier. Les Kiffs considèrent comme insultant et grossier de parler de leur origine.

Les Kiffs ne défendent pas particulièrement leur frontière, mais tout navire étranger pénétrant à l'intérieur du territoire kiffish est considéré comme une proie potentielle et impitoyablement attaqué. On ne connait aucun navire parvenu à naviguer profondément dans les territoires kiffish et à en ressortir.

Les Kiffs pratiquent l'enlèvement et le trafic de prisonniers qui sont considérés comme des marchandises. On peut souvent récupérer les équipages des navires capturés et les personnes enlevées contre rémunération dans des lieux « neutres » comme la station Jonction ou Tortuga. Hélas, les mauvais traitements et la torture ont parfois raison des prisonniers.

Les Kiffs n'ont pas de dieu et ne croient en rien d'intangible. Ils ne font que peu de cas des capacités psy et ne cherchent pas à les développer chez leur propre peuple. On notera quand même qu'il semble qu'il y ait eu, au cours de leur histoire, un culte tournant autour du monstrueux trou noir qui a dévoré leur monde natal. Ce culte a disparu lors d'une de leurs nombreuses guerres mais il n'en reste des traces dans certains de leurs poèmes.

Les Kiffs n'ont pas de pratique mortuaire. Si les princes kiffish se servent parfois des dépouilles de leurs adversaires comme avertissement, les corps sont simplement considérés comme des déchets organiques.

Je a dit…

Les Kiffs de Fabrice (aka Epstar à l'époque) sont fortement inspirés des Kif du Cycle de Chanur, par C.J. Cherryh. [...] Ce sont en effet des aliens humanoïdes de stature moyenne, avec un long museau de rongeur, et qui se dissimulent sous de grands capuchons et manteaux.

Je a dit…

C. J. Cherryh, née le 1er septembre 1942 à Saint-Louis dans le Missouri, est le nom de plume de l'écrivain américaine de fantasy et de science-fiction Carolyn Janice Cherry, sœur du peintre David A. Cherry. Elle a écrit plus de 60 romans depuis les années 1970, notamment Cyteen et Forteresse des étoiles, qui ont obtenu le Prix Hugo (et qui se déroulent tous deux dans l'univers Alliance-Union créé par l'auteur). En 2001, Don Wells et Alex Cruz, astronomes amateurs découvrent un nouvel astéroïde et le nomment 77185 Cherryh en hommage à l'auteur. À cette occasion, ils disent d'elle : « elle nous a mis au défi de mériter les étoiles en imaginant comme l'humanité pouvait grandir pour vivre parmi elles. »

Mme Cherry ajouta un h à la fin de son nom car son premier éditeur, Donald Wollheim, trouvait que « Cherry » avait des consonances trop romantiques pour un auteur de science-fiction. L'utilisation des initiales C. J. à la place des prénoms de l'auteur visait, dans le même esprit, à dissimuler son genre, la science-fiction étant dominée à l'époque par des auteurs masculins.

Je a dit…

L'Univers Alliance-Union est un ensemble de séries ou de romans indépendants pouvant globalement être rattachés au genre space opera et écrits, d'un livre à l'autre, selon une grande variété d'approches (sociales, psychologiques, militaires, politiques). Même dans les œuvres mineures centrées sur un personnage principal ou un petit groupe d'individus, comme Rimrunners ou Heavy Time, on devine toujours ce contexte global qui est au premier plan des romans les plus ambitieux comme Forteresse des étoiles ou Cyteen. Il est d'ailleurs résumé en introduction de ces deux livres. Dans cet univers, les aventures impliquant des protagonistes humains côtoient les histoires de rencontre avec des civilisations extra-terrestres (Forty Thousand in Gehenna ou Serpent's Reach par exemple). L'auteur ne témoigne pas d'une volonté systématique d’unifier son œuvre mais propose les regroupements suivants :
- Les Guerres de la Compagnie
- L'Ère du rapprochement
- Le Cycle de Chanur
- Les Guerres Mri
- Les Nuits mérovingiennes (période des guerres Mri)
- L'Ère d'exploration
- La Rébellion de Hanan

Je a dit…

Cyteen est un roman en deux tomes situé dans l'univers Alliance-Union créé par C. J. Cherryh.

Cyteen est dans le cycle de C. J. Cherryh la seconde planète porteuse de vie découverte par l'humanité et la seule dont ils ont entrepris la colonisation. Colonisée en 2201 par des scientifiques et ingénieurs financièrement soutenus par la station spatiale Mariner, le système de Cyteen est composé de la planète Cyteen et des stations Cyteen Proche et Cyteen Distante. En 2300 CE Cyteen se dit libre de la Compagnie de la Terre (Earth Company) et sert désormais comme capitale de l'Union. Orbitant autour de l'étoile Lalande 46650, Cyteen peut être trouvé plus facilement dans les catalogues astronomiques comme BD+01 4774.

La planète de Cyteen possède une atmosphère légèrement toxique aux humains, mais des enclaves viables sont maintenues par les humains. Toutefois, l'atmosphère de Cyteen risque d'accéder aux enclaves et les habitants prennent soin de se protéger. Ces villes deviennent autonomes et ressemblent fortement aux stations spatiales qui constituent le reste de l'Union, chaque ville constituant une entité politique de droit égal. Cyteen représente donc l'anti-thèse de la Terre, fortement peuplée et unifiée. Cyteen est, au contraire de la Terre, une source d'invention et d'amélioration. C'est sur Cyteen que se trouve le plus important centre de recherche, Reseune, menant des travaux de pointe sur le clonage, ce que la Terre a rejeté. C'est également Cyteen qui fabrique les azis, ces humains clonés et fabriqués à la demande, qu'elle exporte dans l'ensemble du monde humain.

L'auteur explore le clonage et ses conséquences, au travers du destin d'Ariane Emory et de sa famille, ainsi que des clones attachés à leur service. L'homosexualité est également abordée.

Je a dit…

Chanur (titre original : The Pride of Chanur) est un roman de C. J. Cherryh publié en 1982.

Chanur est la série qui a lancé Caroll Cherryh dans la littérature de science-fiction. Bien qu'elle ait reçu le prix Hugo du meilleur roman pour Forteresse des étoiles puis pour Cyteen, c'est dans le Cycle de Chanur que l'on trouve les éléments marquants constituant son œuvre.

Pyanfar Chanur et son équipage déchargent les cales de leur vaisseau « Orgueil de Chanur » à La Jonction quand un passager clandestin s'introduit à bord. Celui-ci se révèle être d'une race inconnue. Il a visiblement été capturé et maltraité par les Kif, dont un chef de guerre est justement à quai. Il semble soudainement que tous les gouvernements (y compris celui de Pyanfar) veulent mettre la main sur cet être fragile. C'est que l'arrivée d'une huitième race amènerait un marché commercial fabuleux et changerait totalement le statu quo politique.

Faire le mort en dérivant aux confins du système solaire ne parvient pas à dissuader les Kif. En abandonnant un leurre, l'Orgueil a l'occasion de sauter jusqu'à une autre station. Mais comment semer des vaisseaux de guerre ? À qui faire confiance quand ses ennemis sont conciliants alors que son propre peuple est jaloux et intraitable ? Comment lutter contre les rumeurs traitant Pyanfar de pirate quand elle utilise effectivement des tactiques similaires pour survivre ?

À force de fuite en avant, l'Orgueil parvient à rejoindre sa planète d'origine alors même qu'un coup d'État a été déclenché sur le domaine de Chanur. À peine les choses sont-elles réglées que la station spatiale de la planète est prise d'assaut par les Kif. Finalement les Knnn au comportement aberrant enlèvent le chef de guerre kif, ce qui termine l'attaque. Le passager clandestin retrouve enfin un vaisseau de sa race : les humains.

Je a dit…

La Forteresse des Étoiles

Downbelow Station is a science fiction novel by American writer C. J. Cherryh, published in 1981 by DAW Books. It won the Hugo Award in 1982, was shortlisted for a Locus Award that same year, and was named by Locus magazine as one of the top 50 science fiction novels of all time in 1987.

The book is set in Cherryh's Alliance–Union universe during the Company Wars period, specifically late 2352 and early 2353. The book details events centering on a space station in orbit around Pell's World (also known as "Downbelow") in the Tau Ceti star system. The station serves as the transit point for ships moving between the Earth and Union sectors of the galaxy.

The working title of the book was The Company War, but Cherryh's editor at DAW, Donald A. Wollheim, believed that the moniker lacked commercial appeal, so Downbelow Station was selected as the title for publication. It was the first novel edited by current DAW president, Elizabeth Wollheim, who worked alongside her father.

Je a dit…

Résumé :
C.J. Cherryh sait à merveille raconter une histoire. Pour s'en convaincre, il suffit de voir comment elle parvient, en quelques dizaines de pages, à brosser l'histoire fictive du XXIIIe siècle : d'un côté l'Empire terrien et sa "Compagnie" coloniale et de l'autre l'Union, ex-colonies stellaires en plein apogée, militarisées à l'extrême ; entre les deux, Forteresse des étoiles, une station spatiale convoitée par les belligérants. Sans oublier la flotte de la Compagnie, abandonnée de tous, à la loyauté de plus en plus aléatoire. Écrit par une femme, Forteresse des étoiles, prix Hugo 1982, évite les écueils trop fréquents du Space opera militariste et manichéen. Certes, on y chemine au coeur des immensités stellaires, on y assiste à des conflits d'ampleur cosmique et on y lit un avenir possible de l'humanité. Mais la réussite de Forteresse des étoiles, c'est aussi la variété des personnages principaux, comprenant nombre de femmes, et l'impression que nous donne l'auteur d'assister - sans violence excessive ou gratuite - à la fin d'un monde. --Stéphane Nicot