« Certaines professions ont inventé
pour leur propres besoins des outils uniques et caractéristiques : le
crochet des dockers, le tour du potier, la truelle du maçon, le marteau
du géologue. Les hommes qui devaient passer la plus grande partie de
leur temps en apesanteur dans les chantiers spatiaux avaient inventé le
manche à balai.
C’était très simple : une tige télescopique d’un
mètre, avec un repose-pied à un bout et une boucle à l’autre. En
appuyant sur un bouton, elle s’allongeait d’un seul coup de cinq à six
fois sa longueur, et l’amortisseur intérieur permettait, avec un peu
d’habileté, les manœuvres les plus extraordinaires. Le repose-pied
pouvait aussi se changer au besoin en pince ou en crochet, et il
existait d’autres perfectionnements, mais la structure restait la même.
Cela paraissait étonnamment facile d’emploi. Grave erreur. »
2010 : Odyssée Deux (Arthur C. Clarke)
Le
manche à balai navyborg est le lointain descendant d’un très ancien
outil utilisé par les premiers astros dans les plateformes orbitales.
Son usage en tant qu’aide aux manœuvres en apesanteur est tombé en
désuétude depuis plusieurs milliers d’années, après que les packs
auto-propulseurs individuels puis les ceintures antigrav l’aient rendu
obsolète. Il est néanmoins utilisé dans la pratique d’un sport très en
vogue chez les membres de la Guilde et extrêmement spectaculaire, le
Kwiditche. Le « balais volant » navyborg, ainsi qu’il est parfois
surnommé, comporte une unité antigrav, alimentée par une cellule à
fusion d’autonomie limitée. Le joueur doit donc combiner les
accélérations fournies par le mini-répulseur et les acrobaties
autorisées par la tige extensible pour se propulser.
Les premiers
joueurs de Kwiditche étaient des débardeurs qui déchargeaient les
convois de matières premières en provenance de colonies minières. Les
minerais non traités étaient transportés dans des conteneurs
cylindriques de 150 mètres sur 30, qui une fois vidés de leur
cargaisons, leur servaient de terrain de jeu. De nos jours, les stades
de Kwiditche sont des structures orbitales dédiées à cette activité, de
forme oblongue. Les gradins des spectateurs sont disposés en ellipse sur
le pourtour du stade, protégés du vide et de l’apesanteur qui règne
dans le reste du volume intérieur par des champs de confinement et de
gravité artificielle. A chaque extrémité de l’ovoïde se trouvent les
zones d’en-but de chaque équipe : trois pylônes prolongés par des
anneaux de diamètre différents.
Le Kwiditche oppose deux équipes
de sept joueurs en combinaison spatiale NT6 "chevauchant" des manches à
balais, et se joue à l’aide de quatre balles sphériques de fonctions
différentes.
D’abord le Kwaffle, qui n’est ni intelligente ni
autopropulsée. Les trois attaquants, ou Voltigeurs, se le passent tout
en remontant le terrain jusqu’à l’en-but adverse. Un seul Voltigeur peut
entrer dans la zone de but et essayer de marquer en envoyant le Kwaffle
dans l’un des trois anneaux sans qu’il soit bloqué ou renvoyé par le
Gardien. Chaque Gardien doit rester à proximité de sa zone d’en-but.
S’il s’éloigne au-delà d’une certaine distance, il est stoppé par un
champ de confinement qui l’empêche de jouer pendant six secondes.
Deux
balles autopropulsées et pourvues d’un neuroprocesseur plutôt agressif,
les Follets, sont lâchées dans l’espace de jeu au début du match. Elles
servent essentiellement d’obstacles, et sont programmées pour attaquer
indifféremment le joueur le plus proche. Quand l’une d’elles atteint un
joueur, elle lui envoie une décharge neurale qui l’étourdit pour une
durée variable. Dans chaque équipe, deux défenseurs, ou Batteurs,
peuvent utiliser leur manche à balai extensible pour dévier la
trajectoire des Follets et ainsi, soit les empêcher d’atteindre leurs
équipiers, soit les renvoyer sur leurs adversaires.
Enfin, le
Colibri est une petite balle autopropulsée extrêmement rapide et agile,
autoguidée par un neuroprocesseur qui la fait se déplacer de manière
apparemment aléatoire. Il est également lâché dans l'espace de jeu au
début de la partie. Dans chaque équipe, un joueur nommé Chasseur ou
Ailier est chargé de le poursuivre et de s’en saisir, tout en évitant
les Follets. Dès que l’un des Chasseurs a attrapé le Colibri, son équipe
marque 15 points et la partie s’arrête. L'équipe ayant le plus de points
remporte le match.
Rares sont les Académies de la Guilde
Navyborg qui ne possèdent pas leur équipe de Kwiditche. Dans chaque
secteur galactique, un tournoi universitaire est organisé tous les ans
par la Ligue locale. Les équipes gagnantes de chaque secteur disputent
la phase finale de la Coupe Galactique de Kwiditche qui a lieu tous les
quatre ans. Le dernier vainqueur de la Coupe est l’équipe des Frelons de
Perdide, qui a battu les Altross d’Aldenor par 36 à 21 après un superbe
match très enlevé de plus de trois heures.
Source : http://www.encyclopedie-galactique.com/viewtopic.php?f=10&t=603
lundi 4 juillet 2016
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
4 commentaires:
Superbe adaptation de http://fr.wikipedia.org/wiki/Quidditch
J'ignorais pour les manches à balai d'Arthur C. Clarke avant de lire cet article.
Les Frelons de Perfide, je connais la référence : "Les maîtres du Temps" d'après un texte Stefan Wul, dessin de Moébius.
Mais les Altross d'Aldenor, non, pas encore.
Gurvan
L'altross est un grand oiseau de mer originaire de Marine (cf le scénario éponyme dans "Frontières de l'Empire").
Aldenor ? Y aurai-il un rapport avec l'auteur vu sur le site Oniris ?
Source : http://www.oniris.be/auteur/aldenor-402.html
J'avoue que je n'étais pas fan de la série "Harry Potter" de J.K.Rowling. Les nombreuses références à diverses mythologies et les personnages sans aucun doute inspirés (comme ceux de Star Wars) par les travaux de Joseph Campbell) offrent un univers très riche mais je n'avais pas réussi à m'identifier à des héros de 11 ans et j'étais resté sur la première impression (je n'étais pas intéressé).
Et puis, des années plus tard, j'ai visionné tous les films et constaté que l'auteure avait fait évoluer (mûrir) ses personnages au fil des épisodes (de 11 à 17 dans les romans successifs).
J'ai enfin découvert que l'un de ses romans avait obtenu le précieux prix Hugo, en 2001 : "Harry Potter et la Coupe de feu".
Un roman dans lequel Harry Potter et ses amis assistent à la finale de la coupe du Monde de Quidditch opposant les équipes d'Irlande et de Bulgarie !
Enregistrer un commentaire