vendredi 6 juillet 2012

L’Empire du Trône du Pétale, planète Tékumel

  1. La planète Tékumel

    Tékumel est une planète plus chaude que la Terre. Le climat moyen est plutôt la jungle tropicale ou les déserts. Personne ne peut franchir l’équateur où la température est au-delà du vivable. Il n’y a qu’une poignée d’étoiles dans le ciel, en fait ce sont toutes des planètes et deux lunes, une verte et une rougeâtre.
  2. La planète est très pauvre en métaux, si bien qu'on utilise plus des cristaux ou des matières organiques. Il n’y a pas d’animaux terrestres. L’animal domestique le plus courant est le Chlén, une sorte de tricératops à six pattes et dont la cuirasse est souvent utilisée par les humains comme une sorte de bronze pour les armes et armures.
  3. Habitants

    Les habitants originaires de Tékumel sont des êtres hexapodes à la peau dégoulinante et qui empestent la cannelle, les Ssú et leurs cousins les Hlüss qui ressemblent plus à des scorpions. N’essayez pas de négocier avec eux ! Bien qu’intelligents, ils tuent les humains à vue. Voire pire (les Hlüss pondent leurs œufs dans leur proie).

    L’espèce dominante à la surface est l’Humanité, même s’ils ne sont pas autochtones. Le phénotype est très unifié dans les régions que vous connaissez : bruns de peau et de cheveux, très peu de pilosité (les autres couleurs sont si rares qu’elles sont considérées comme des monstruosités qu’il vaut mieux éliminer à la naissance).

    Il y a de nombreuses autres espèces intelligentes sur la planète. Dans l’Empire de Tsolyánu, il y a quelques enclaves notamment de ces trois groupes :
    - Les Pé Chói : des êtres fragiles et gracieux de chitine, qui ressemblent à des hippocampes terrestres ou à des fourmis bipèdes. Ils sont télépathes et souvent doués en magie. Ils sont très bien insérés dans l’Empire.
    - Les Páchi Léi sont des organismes semi-végétaux qui vivent dans les forêts entre Mu’ugalavyá et Tsolyánu. Exterminés par les Mu’ugalavyáni, ils servent fidèlement l’Empire.
    - Les Shén sont plus rares. Ce sont de grands sauriens bipèdes qui vivent plus au sud et craignent le "froid". Ils sont solides et souvent engagés comme mercenaires par tous les camps.
  4. Tsolyánu

    Tous appartiennent à l’Empire de Tsolyánu. L’Empereur du Sceau du Trône du Pétale est " La Pierre sur Laquelle repose l’Univers ", de son nom civil Hirkane de la dynastie Tlakotani, qui règne sur le centre du continent sans interruption depuis vingt-quatre siècles. L’Empereur du Sceau vit cloîtré dans la Tour d’Or de la Cité close d’Avanthar, entouré seulement de ses compagnes et de la Légion Omnipotente d’Azur, des eunuques sourds-muets prêts à tout pour celui qui occupe le Trône du Pétale. Le seul pouvoir visible est le Chambellan et le Sceau impérial, si complexe qu’il ne peut pas être falsifié.
    A la mort de l’Empereur, tous ses enfants, mâles comme femelles, qui ont été élevés en secret par différents clans et factions doivent venir se battre dans une compétition ou renoncer au trône. Le survivant est élu.

    L’Empire de Tsolyánu est divisé en quatre grandes factions : les Impériaux, surtout les fonctionnaires, veulent la centralisation, les Royalistes, des anciens clans nobles descendants des Rois d'avant l'Imperium, qui veulent décentraliser le pouvoir, les Religieux, qui veulent une théocratie et les Militaires, qui défendent les différentes Légions (et les cultes de Karakan et Vimùhla). C’est bien sûr une simplification : les différents cultes ont des fins opposées, chaque Légion est un Etat indépendant dans l’Etat, lié d’habitude à un culte.

    La société tsolyani est très conservatrice et déteste l’innovation. L'individu dépend de sa communauté et tout ce que vous possédez appartient à votre Clan.

    Les différences sociales sont très importantes : à chaque fois que vous parlez, vous devez préciser quelle grammaire vous utilisez, neutre ou bien extrêmement déférente, sachant que parler de manière neutre à quelqu’un qui vous est socialement supérieur peut vous conduire à un duel ou à l’empalement.

    La justice repose sur l’ordalie du combat en arènes : de nombreux conflits privés sont réglés ainsi, et on peut envoyer un champion se battre à sa place.

    La société est polygame et polyandre, ce qui fait que les familles légales s’étendent plus que le lien du sang. Les femmes qui se sont déclarées indépendantes ont les mêmes droits et devoirs qu’un homme.

    La monnaie impériale est le Kaitar, divisé en vingt Hlash. Par exemple, un repas ne doit guère coûter qu'un Kaitar, une épée 10 Kaitars mais un Esclave compétent peut valoir 5000 Kaitar.
  5. Religion et magie

    Les Dieux existent mais il y a plusieurs manières de les appréhender. Depuis que le Prêtre Pavar les a organisés ainsi, on regroupe les dix dieux en deux camps, les Tlomitlanyal (Seigneurs de l’Être) et les Tlokiriqaluyal (les Seigneurs du Devenir) et chaque dieu a un serviteur appelé " Cohorte " (Hlimékluyal) et qui reçoit certaines fonctions propres. L'oppposition Stabilité/Changement n'est pas tout à fait Bien/Mal dans la mesure où on considère comme "Noble" de suivre les buts de son Culte : un Sorcier de Ksárul est "noble" en étant ambitieux alors qu'un Guerrier de Karakán est "noble" en étant courageux. Chaque Dieu a un Aspect local, et chaque Clan de l’Empire est associé traditionnellement à un dieu.

    Les Tlomitlanyal
    (Seigneur de la Stabilité)
    Les Tlokiriqaluyal
    (Seigneurs du Changement)
    Hnálla, lumière de l’être
    Drá l’ascète contemplatif
    Hrü’ü, nuit de la négation
    Wurú, l’ennemi de la stabilité
    Avánthe, fertilité
    Dilinála, la chaste pucelle
    Dlamélish, sensualité
    Hriháyal, la tentatrice
    Karakán, le guerrier
    Chegárra, le roi
    Vimúhla, le destructeur
    Chiténg le ravageur de villes
    Thúmis, le scribe
    Keténgku, le médecin
    Ksárul, le magicien
    Grugánu, l’épée noire
    Belkhánu, l’embaumeur
    Qón, le gardien
    Sárku, le ver
    Durritlámish, le profanateur


    La déesse Avánthe (Fécondité) est de loin la plus populaire et Hnálla (Ordre) représente la stabilité de l’Empire. Ksárul devint tellement puissant que, d’après les mythes, les autres dieux du Changement s’allièrent contre lui et l’enfermèrent dans un sépulcre azuré où il dort encore (ce qui n’empêche pas son culte). Grugánu et les fidèles de Ksárul cherchent encore à libérer le " Prince Maudit de la Chambre Bleue ".

    Les cultes sont rivaux mais d’après la loi du Concordat n’ont pas le droit de se battre entre eux de manière visible. La guerre "froide" entre les Temples est donc secrète, faite d’espionnage, d’assassinats et de manipulations, voire de vraie guerre dans les souterrains où le Concordat ne s'applique pas.

    Les cultes s’allient d’habitude " verticalement " (Stabilité conte Changement) mais aussi parfois " horizontalement " (Karákan et Vimúhla, bien que rivaux, défendent le budget des Légions, Thúmis et Ksárul, le budget des chercheurs). Les Seigneurs du Changement ont plus tendance à se déchirer entre eux. Malgré les oppositions mythiques, le Culte de Ksárul est en théorie allié en ce moment avec Hrü'u et Sárku contre Vimúhla.

    Les dieux ne sont pas la source de la magie, elle est un art ou une science mais les Temples contrôlent de facto tout l’enseignement, y compris la magie.

    Les cultes pratiquent les sacrifices humains d’esclaves, surtout les Tlokiriqaluyal.
  6. L’histoire récente
    • La Guerre de Yán Kor

      L’Empire est en guerre avec son voisin au nord, le Yán Kor, un pays " matriarcal " mais dirigé par un étranger, le grand stratège Ald, qui a juré la fin de l’Empire après que sa compagne a été empalée par des Légions tsolyani. L’Empire a des forces bien supérieures mais est divisé en factions antagonistes. De plus Ald aurait accès à une magie d’une autre dimension, " l’Arme Sans Représailles ". Le Yán Kor s’est allié à la Tétrarchie de Mu’ugalavyána à l’ouest et l’Empire a des relations diplomatiques désastreuses avec tous ses voisins qu’il considère tous comme des barbares.
      Le Mu’ugalavyána est assez semblable au Tsolyánu (c’est une ancienne province sécessionniste) dirigée par quatre Princes. Vimúhla, dieu de la destruction enflammée, y est le seul culte d’Etat. Le but des " Chapeaux Rouges " est d’annexer les jungles occidentales de l’Empire (où Vimuhla est aussi prépondérant).
    • La Succession 

      Les enfants de l’Empereur se préparent à la Compétition qui doit arriver dès que Hirkane " Pierre sur laquelle repose l’Univers " aura " rejoint les Iles de Belkhánu ".Le prince Eselne est un des meilleurs généraux (bien qu’inférieur à Ald). Il est soutenu par le culte de Karákan et par les autres cultes de la Stabilité. Il serait le candidat favori, s’il n’était un diplomate médiocre.

      Le prince Mirusiya est un général soutenu par le culte de Vimúhla et par les Royalistes (il aurait promis de rendre des privilèges à certaines des plus hautes familles qui lui sont liées). Mirusiya a déjà subi quelques défaites contre le Yan Kor.

      La faction militaire est donc partagée entre Eselne et Mirusiya.

      Les cultes du Changement sont encore plus divisés.

      Le prince Dhich’une est connu comme un magicien fanatique du dieu Sárku. Il préconise de se servir de légions de morts-vivants du Seigneur des Vers contre le Yán Kor, ce qui est interdit par le Concordat puisque cela favoriserait sa secte.

      Le prince Mridobu est soutenu par la faction impériale et par certains modérés de Ksarul, malgré sa tiédeur religieuse.

      Certains princes et princesses sont encore cachés.
    • Cette année… Début de la Guerre civile

      " La Pierre sur laquelle repose l’Univers " meurt subitement au début de l’année 2364.

      Eselne et Mirusiya étaient bloqués par la guerre dans le nord. Mridobu a aussi disparu. Dhich’une demande la Compétition mais personne ne peut venir à la Cité impériale d’Avanthar à temps. Dhich’une, le fanatique de Sárku, est proclamé Empereur du Sceau sous le nom de " Splendeur Eternelle " après seulement un jour de deuil et en dépit des réticences des prêtres de Hnálla.

      Les Légions commandées par les Princes se révoltent. Le Mu’ugalávya envahit l’ouest. " Splendeur éternelle " nomme alors Général en chef de son armée le chef ennemi Ald de Yán Kor pour écraser les révoltes et l’invasion des "Chapeaux Rouges". La faction impériale se range sous les ordres du nouvel Empereur (qui fait une épuration de l’Administration impériale et la Légion Omnipotente d’Azur).

      Les prêtres de Vimúhla sont partagés entre le soutien à l’Empereur en période de guerre et le soutien au rebelle Mirusiya. Les prêtres de Ksárul, après la disparition de Mridobu, sont partagés entre l’Empereur fidèle à Sárku et l’espoir d’un autre candidat qui s’allierait peut-être à Mirusiya.

     Source :  Une introduction à Tékumel

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