La version la plus simple de l’histoire est que le capitane Fregonokon
et son équipage composé de quatorze personnes partirent dans le système de
Niushe en 480 avant la Guilde, un voyage extrêmement difficile à une époque où
on voyageait à la vitesse de la lumière. A environ deux tiers du chemin, ils
tombèrent sur un cargo abandonné qui dérivait dans l’espace. Après l’examen du
navire, vide, ils reprirent leur voyage. Deux semaines plus tard, l’équipage
fut frappé par ce qui s’avéra être une microspore anticytologique. Cela se
manifesta par une forte fièvre, des sueurs, des étourdissements et une démence.
En bref, l’équipage devint fou. Le Groupe développa la forme la plus rare de
psychose paranoïde. En trois semaines ils furent convaincus que toute
civilisation avait été détruite par une hideuse force d’invasion extraterrestre
qui avait attaqué avec des armes imparables et invisibles. Ils relayèrent
l’information à tous les récepteurs utilisant la bande d’urgence.
Les membres de l’équipage décidèrent de s’attacher à leur fusil jusqu’à
ce qu’ils soient à court de munitions et de chercher ces étrangers invisibles.
Ils voulaient les attaquer et les détruire avant qu’ils ne rencontrent la
famine ou que ces étrangers ne les tuent. L’Ampoliros ne fut jamais retrouvé.
On raconte qu’il serait toujours dans les étoiles, à la recherche d’ennemis,
prêt à attaquer ; l’effet de la dilatation du temps due à la vitesse du
vaisseau aurait rendu l’équipage presque immortel.
La légende fut souvent utilisée pour expliquer aux enfants comment une
crainte imaginaire pouvait conduire à des difficultés réelles. Elle fut
également utilisée pour expliquer aux adultes qu’une inactivité trop longue
pouvait être destructive aussi bien pour une armée que pour une main d’œuvre
qualifiée. « Toujours préparé et jamais prêt », fut l’expression
utilisée pour se moquer de l’équipage de l’Ampoliros et de l’état de n’importe
quelle force tactique qui aurait attendu trop longtemps pour être utilisée dans
un vrai combat.
La légende fut parfois embellie, une partie de l’équipage ne mourut pas
de la fièvre et abandonna le navire dans
l’espace profond. Une autre version raconte qu’ils seraient devenus fou, pas
par infestation de microspores, mais à cause d’une immense solitude engendrée
par l’espace profond. Dans ses différentes formes, la légende parle des
souffrances de l’équipage et décrit des symptômes réels ou imaginaires comme
des crises émotionnelles, des tremblements des muscles oculaires une hémorragie
de l’ego ou la fusion des cellules cérébrales. Souvent, l’histoire raconte que
l’équipage se livra à des attaques contre des navires amicaux, des planètes,
des astéroïdes et même des cibles imaginaires comme des spots de scanner ou des
psycho-projections.
La légende fut d’abord imputée à la culture populaire de Bela Tegeuse,
puis elle s’étendit à toutes les planètes du système en ces temps
pré-guildiens. Bien sûr, dans l’ère post-guildienne elle se répandit aux autres
systèmes planétaires. On dit que la légende fut populaire, jusqu’au deuxième
millénaire du règne de Leto II, mais sa popularité tend à diminuer à mesure que
le voyage dans l’espace se répand dans la vie quotidienne de la plupart des
communautés.
Autres références :
-
Zheraulaz Kin, Ballades
en famille à la frontière des étoiles, Etudes d’histoire chez les Atréides 263 (Paseo: Inst.de Culture Galacto-Fremen);
-
Karal Aniika Zhaivz,
Histoires pré-guildiennes pour enfants
(Caladan: INS);
-
Ikomius Pronimun et
G. Duse, Plus de
feuilles sur la branche d’or (Fides: Malthan)
Source : http://pivoine923s.blogspot.com/2015/09/ampoliros-la-legende-d.html
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