vendredi 9 février 2018

Distrans

(à ne pas confondre avec ceux du cycle de romans "Les Cantos d'Hypérion") 

 C’est la contraction de « dispersoides transpondeur », le nom appliqué à un dispositif de communication mis au point par les Fremen, en s'appuyant sur l'incorporation d'un message codé dans le système neuronal de presque n'importe quelle créature.
   Avant le Jihad Butlérien, la recherche sur les systèmes nerveux chez les mammifères, combinée avec les techniques de miniaturisation et de circuits, fut menée dans deux directions : vers les machines pensantes et vers la compréhension de la physiologie neuronale. Les connaissances dans la seconde direction menèrent à la découverte, par le Zensunni alors qu'ils étaient sur Poritrin et au moment où ils arrivèrent sur Dune, et à la mise au point du système distrans.
  Les distrans était constitué de deux parties : un traducteur d'onde (un cristal minuscule pesant moins de 5 mg implanté dans le cerveau de l'animal portant le message) et un tube encodeur-décodeur (ed) (d’environ 9 cm de long et 7 mm de diamètre extérieur). L'intérieur du tube ed était doublé et traversé par de la shigawrille polarisée, qui puisait son besoin d'énergie dans un minuscule champ électromagnétique qui occultait les mains de l'utilisateur. Une première  série de clics agissait comme un mot de passe et on parlait  dans le tube en le tenant à l'oreille du porteur. Ensuite, le message était prononcé ; le tube ed numérisait le signal et le transmettait au traducteur d'onde, qui changeait le signal en des stimuli électrochimiques normales et les enfermaient dans le système nerveux de l'hôte. Le traducteur d'onde restait actif, une partie provoquant le message qui serait diffusé à intervalles réguliers, l'autre stimulant le centre vocale de l'hôte. Le message était donc caché et filtré à travers les sons naturels du transporteur, ce qui rendait impossible de distinguer un message des cris normaux.
  Une fois que le messager avait atteint sa destination, le traducteur d'onde était désactivé par la répétition du mot de passe, qui déclenchait également une émission finale du message. Le tube ed recevait l'information, la traduisait en mouvement d’onde, et « parlait » avec la voix de l'expéditeur.
  Tout système nerveux d'une certaine complexité pouvait accueillir des distrans, mais les bêtes adaptées permettaient un passage rapide à travers le terrain – habituellement les oiseaux ou les mammifères volants – étaient favorisés. Les oiseaux et les chauves-souris indigènes comme les cielago, présentaient plusieurs avantages à d’autres que la vue : placer le traducteur d'ondes dans le cerveau du transporteur était l'étape la plus difficile dans la construction de l'appareil, et la région du cerveau de ces animaux contrôlant leurs vocalisations était à la fois faciles à trouver et relativement difficile à endommager. En outre, les Fremen élevaient ces  animaux car ils avaient des capacités supérieures de guidage.
  Les communications par distrans alliaient une sophistication technique et une simplicité d'exécution. Leur production avait des inconvénients : l'encodeur-décodeur et le traducteur de vague étaient extrêmement petits et sophistiqués, et l'élevage des bêtes et les centres de formation exigeaient des ressources précieuses. Mais la facilité d'utilisation des distrans compensé ces inconvénients. Aucune connaissance spéciale (autre que le mot de passe) ou formation n’était nécessaire pour  l'utilisateur. Et le système était sûr : il y avait peu de chance de capturer l’oiseau ou le cielago, sans parler d'identifier son but, et encore moins de chance de trouver le mot de passe. Enfin, comme  le traducteur d’onde pouvait être désactivé et réutilisé, les mêmes transporteurs pouvaient être réutilisés maintes et maintes fois. Mais en dépit de ces commodités, certaines circonstances limitaient les distrans de façon insurmontable. Un oiseau ne pouvait entrer dans un bâtiment sans que son passage soit noté, une chauve-souris avait une gamme limitée, et ni l'un ni l'autre ne pouvaient être chargés de rechercher un destinataire de lieu inconnu.
  Ces lacunes incitèrent l'utilisation des êtres humains comme les transporteurs, et le premier succès d’implantation d'un distrans dans un cerveau humain fut réalisé par le Dr L. Garik Nouh, un médecin sous le patronage du Haut Conseil Landsraad, en 10179. Il fallut beaucoup modifier le traducteur d'onde, avec un changement particulièrement important : il reproduisait son message uniquement lorsqu'il était stimulé par le centre de la parole du transporteur, plutôt que l'inverse. Sinon, le transporteur aurait constamment babillé, et la raison ne serait pas difficile à deviner.
  Ceux qui ne pouvaient se permettre de faire rapidement basculé à des hôtes humains, ignorant les quelques protestations - principalement religieux - qui ont été soulevées concernant l'emploi des êtres humains comme des machines. Distrans une utilisation généralisée ont continué jusqu'au début dans les 11000s, lorsque l'invention de brouilleurs de cristal rendu impraticable le dispositif.
  Ceux qui pouvaient se permettre de le faire rapidement s’orientèrent vers les hôtes humains, ignorant les quelques protestations — principalement religieuses — qui argumentèrent sur le fait d’employer des êtres humains comme des machines. L'utilisation répandue du distrans continua jusque dans les années 11000, quand l'invention des brouilleurs en cristal se répandit, un dispositif inviolable.
Autres références :
-          Dr. L. Garik Nouh, Les Traducteurs d’onde et leurs effets (Enfin: Mosaïque) ;
-          EK Sentenag, La technique chirurgicale du dernier millénaire (Antares: Collège populaire de médecine), Ch. 14.

Source :  http://pivoine923s.blogspot.com/2016/01/distrans.html

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