jeudi 22 février 2018

Notes de lecture sur "Spire - Ce qui relie" (tome 1)





page 35 : Le contexte du roman et de l’œuvre de Laurent Genefort en général.

"La Ceinture et la Couronne aspirent les ressources sans donner grand-chose en échange. Chaque nouvelle colonie commence avec un endettement colossal vis-à-vis de la multimondiale propriétaire de son système, qui lui a fourni au prix fort les services de première nécessité. Alors, elle rembourse sa dette en exportant ses ressources. Ou bien, quand le contact est rompu avec la multimondiale, elle végète. La plupart du temps, elle traîne ce boulet pendant des décennies. C'est cela qui engendre les révoltes, la montée des mouvements autonomistes ou primitivistes, ainsi que les répressions qui s'ensuivent."

pages 45-46 : Le traitement Kavine pour les navis
"Son traitement Kavine lui donne du fil à retordre, il a du mal à supporter le rééquilibrage hormonal [...] Lenoor ne se rappelait pas avoir souffert du sien. Contrairement à celui infligé aux futurs navis, destinés à passer l'essentiel de leur vie en microgravité, son traitement à elle avait été minimal. On l'avait plongée dans un bain de virus modifiés, on avait injecté des calcibactéries dans ses glanglions, remplacé sa flore intestinale et posé des filtres veineux. Elle n'avait même pas eu à subir d'intervention sur son oreille interne."
   
pages 47-48 : Portes de Vangk : historique, fonctionnement
"La Porte se composait pour sa partie matérielle d'un anneau de six cents mètres de rayon ouvrant sur des trous de ver artificiels. La théorie en vogue suggérait qu'aux temps anciens, les Vangk avaient créé un cosmos de poche doté de lois physiques différentes. Ils en avaient rapatrié les matériaux de fabrication de leurs Portes, hautement exotiques dans notre univers, permettant de générer et de stabiliser des trous de ver. Une théorie raisonnable mais jamais prouvée car les Portes se montraient rétives à toute analyse un tant soit peu poussée, et les quelques tentatives de circonvenir leurs défenses s'étaient soldées par la fermeture définitive de la Porte, à commencer par la toute première, celle qui avait relié le Berceau de l'humanité. Le traumatisme avait été majeur au point que depuis, leur simple étude était tabou. Tout ce qu'on savait, c'est que les passages interstellaires avaient été installés cent mille ans auparavant par une race mystérieuse. Le nom de Vangk avait été adopté par défaut. Le réseau des Portes s'étendait à plus de vingt mille mondes et on en découvrait toujours de nouvelles grâce à des sondes automatiques financées par les multimondiales. On les utilisait et on bénissait les Vangk pour cela. La vitesse du vaisseau déterminait la destination; il n'existait pas d'autre variable. Soit par la volonté des Vangk, soit par une contrainte physique, les Portes ne fonctionnaient pas à proximité des astres massifs. La distance entre la Porte de Vangk et le monde desservi n'excédait pas une semaine de voyage conventionnel. En principe, toutes les planètes logeaient à la même enseigne. En réalité, ce n'était qu'une moyenne. Une distance supérieure constituait le premier des critères pour lesquels une colonie se retrouvait classée dans la catégorie des Confins. Le second était les conditions d'accès - astéroïdes formant des obstacles, milieu radiatif trop intense ...- ou de séjour hostiles, qui limitaient les échanges avec le reste de l'univers humain. Des lieux de ce type, le réseau des Portes n'en manquait pas. Les mondes les plus anciens constituaient la Ceinture, puissante et hyper-connectée. Ceux de la Couronne représentaient le gros des colonies. Enfin, les Confins composaient l'écume de l'humanité dans toutes ses acceptions : pionniers déterminés à coloniser des planètes folles, minorités persécutées, sectes désireuses de faire sécession du reste de l'humanité considérée comme impure ..."

page 57 : Traitement de la coque contre les micrométéorites
"La coque subit l'assaut de trois micrométéorites. Sa couche réactive absorba l'énergie d'impact tandis que la coagulation faisait son œuvre - des bâtonnets insérés dans la paroi qui, une fois brisés par le choc, libéraient leur contenu, un polymère liquide à prise instantanée prévu pour colmater les trous."

page 59 : Définition des systèmes vierges
"Les systèmes vierges : des destinations ouvrant sur des mondes non encore répertoriés, soit parce que les sondes d'exploration qui les avaient arpentées étaient revenues avec des données négatives, soit parce qu'elles n'étaient jamais revenues. Aujourd'hui rares étaient les capitaines à oser l'aventures alors que la majorité des planètes à disposition manquaient encore de population."

page 100 : L'espace du point de vue des colons
"Les colons ne rêvaient que de se couper de l'espace. Conquérir leur terre était le but auquel ils consacraient leur vie. Rares étaient ceux qui levaient leur nez vers les cieux. Par ailleurs, l'espace était synonyme de contrainte dans l'imaginaire colonial : là où étaient envoyées les ressources planétaires pour rembourser leur dette vis-à-vis de la multimondiale propriétaire. Les colons attirés par l'espace se comptaient sur les doigts d'une main."

page 109 : Technologie des tueurs à gages
"Sadavir les scanna un après l'autre. Aucun ne portait d'implant offensif ni de biocuirasse.[...]  Pas d'émission radio perceptible; ces types ne disposaient même pas de neurocommunicateurs."

page 123 : Etendue du réseau des Portes de Vangk
"Le réseau des Portes de Vangk s'étend sur tout le bras spiral."

page 135 : La monnaie
"Le cours universel restait l'équor, lequel correspondait à une mesure en joules ; cependant, dès qu'une planète acquérait une importance économique, elle se dépêchaient de battre monnaie afin d'affirmer son autonomie."

page 227 : Modifications chirurgicales pour les navis
"Dries leur envoya deux pièces à la volée. Avec un rire, elles les attrapèrent avec leurs pieds chirurgicalement modifiés. Lenoor tâcha de ne pas montrer sa désapprobation. Même si elle se défendait de les juger, elle ne comprenait pas les gens qui pratiquaient l'altération morphologique. Elle ne l'aurait jamais avoué à Dries par crainte qu'il la trouve vieux jeu."

page 232 : Jeux à faible (ou sans) gravité : capt, balljam, go-yin ...
"- Le capt, c'est bon pour les semelles de glu des stations. 
- De quoi s'agit-il alors ?
- De balljam, quelle question.
[...]
- La différence, c'est la stratégie. Le capt se résume à attraper un ballon et à essayer de le foutre dans un panier. Au balljam comme au go-yin, il faut de la stratégie. Sinon, les IA ne parieraient pas sur les matchs de balljam."

page 244 : Nombre de mondes colonisables
"Depuis les débuts de l’Ère vangke, vingt-deux mille mondes avaient une existence officielle dans les téléthèques, chiffre auquel il faut ajouter quelques centaines de sites alpha et de colonies autonomes. Il y avait peu d'exemples de réussite de colonies ayant refusé de se soumettre aux règles des multimondiales. De plus, face à ces modèles alternatifs, celles-ci ne restaient pas inactives. Leur pouvoir de corruption n'était pas négligeable."

page 298 : L'expansion humaine jamais maîtrisée
"L'expansion humaine n'avait jamais été maîtrisée. C'était un assemblage d'actes isolés qui finissaient par s'emboîter, plus ou moins bien, pour donner l'illusion du cours de l'Histoire."

page 301 : Hymne de la Spire
Navis !

Nous sommes ce qui relie
Trait d'union entre les Portes et les sphères
Loin du Berceau évanoui
Le flambeau des soleils nous éclaire.

Les planètes sont nos puits, nos jardins dans les airs.
Les colons autant de graines dans nos soutes
Que nous répandons toutes 
Avec leurs troupeaux, leurs semences.

De Sibore à Khatim, de Drance à Phédoret
La Spire se déploie à chacun de nos succès.
Nous, le fer de lance contre les compagnies
Ces hideuses harpies.

Navis ! Navis !

La seule limite : nos cellules étrillées par les radiations.
Les mondes à embrasser sont encore légion
Nous les conquerrons, où qu'ils se planquent 
Jusqu'au but ultime - le globe des Vangk. 

Tous nos jours se confondent dans la nuit immuable
Qui charrie l'écho de l'aube des temps.
Ô abîme éternel, o vide séparateur !
C'est là-haut qu'un navi doit mourir
Et renaître, embarqué, et encore périr.

Navis ! Navis ! Navis !


pages 304-305 : Sphère Vangk, sphère de Dyson ?
"La nouvelle Porte avait débouché à l'intérieur d'une zone compacte, peut-être une nébuleuse dotée d'une densité exceptionnelle, rendant le ciel obscur. [...] A première vue, c'était comme si l'environnement se trouvait à l'intérieur de quelque chose. Quelque chose de colossal. [...]  Le centre du système était occupé par un objet de soixante-dix mille kilomètres de diamètre; une détermination plus précise n'était pas encore possible. Une sphère d'une perfection mathématique couverte de motifs réguliers à peu près circulaires. D'un blanc opalescent, ils évoquaient des granules de convection à la surface d'une étoile. En orbite proche, roulaient deux planétoïdes rocheux au relief bouleversé ainsi qu'une ceinture sombre très fine de quelques dizaines de mètres d'épaisseur. L'attraction de l'objet était puissante, plus que ne l'avait laissé supposer son volume. La coquille recouvrait peut-être une naine blanche ?"

page 306 : Matériau superexotique des Portes
"La sphère centrale serait la matrice au sein de laquelle avait été fabriqué, ou extrait, le matériau superexotique qui composait l'anneau des Portes.


page 314 : Vaisseaux de la Spire (par ordre d'affiliation)

page 315 : Les mondes de la Spire (par ordre d'adhésion) : un total de 15 en 5 ans

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